CESAG – Pour plus de 33 millions de Frcs détournés

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Le comptable et la caissière risquent 2 ans de prison

Ndèye Coumba Diouf et Moussa Kâ, respectivement caissière et comptable au Cesag, ont été jugés hier au Tribunal correctionnel, pour le délit de détournement de deniers publics. Ils sont poursuivis pour avoir soutiré 33?943?425 francs au Centre africain d’études supérieures en gestion (Cesag). Les faits remontent à 2008 et les prévenus étaient en détention durant 20 mois, avant de bénéficier d’une liberté provisoire. Le verdict sera rendu le 20 juillet.
Par Binta NDONG

Poursuivis devant le Tribunal correctionnel pour détournement de deniers publics au préjudice du Centre africain d’études supérieures en gestion (Cesag), les prévenus Ndèye Coumba Diouf et Moussa Kâ, respectivement caissière et comptable au niveau de cette institution, ont reconnu à la barre les faits pour lesquels ils comparaissaient. Ils ont même affirmé qu’ils se partageaient les sommes, suite aux encaissements journaliers. Cet argent représente les paiements effectués par les étudiants.

UN PREJUDICE «estimé» PLUTOT à 108 MILLIONS
Pour le modus operandi, M. Kâ a révélé qu’après avoir reçu ces paiements, ils procédaient à l’annulation des pièces comptables, étant donné qu’à ce moment-là, «il y avait des failles dans le système». Toutefois, Mme Diouf, interrogée à plusieurs reprises, n’a pas daigné ouvrir la bouche, jusqu’à ce que le tribunal et le Parquet lui intiment l’ordre de parler plus fort, étant donné qu’ils ont déjà reconnu les faits.
Interpelée sur le montant total qu’elle a empoché, elle soutient ne pas pouvoir l’estimer. Toutefois, lors des débats, la partie civile représentée par Me Pape Jean Sèye a avancé que le préjudice subi n’était plus de 33 millions de francs Cfa, mais plutôt de 108 millions. C’est la raison pour laquelle l’essentiel des discussions a tourné sur le montant de la somme distraite et aussi sur le statut juridique du Cesag.
En effet, selon la partie civile, les faits sont très simples. Moussa Kâ a affirmé qu’ayant remarqué qu’il y avait des failles dans le système, c’est lui qui délivrait les reçus et que Mme Diouf se chargeait d’inscrire l’opération. Ce qui pousse Me Sèye à déclarer que la matérialité du délit est établie de manière irréfutable, «parce que résultant des aveux des prévenus».
En outre, ce qui intrigue dans cette affaire, c’est la détermination du montant exact. Car, rappelle-t-il, à la Gendarmerie, les prévenus ont reconnu au centime près ce qu’ils ont détourné. Alors que lorsqu’il rédigeait la plainte, le conseil du Cesag avait mis de côté les investigations qui étaient en cours.
Ensuite, devant le juge d’instruction, M. Kâ et Mme Diouf ont varié dans leurs propos en parlant de 36 millions?de francs ; mais une fois terminées, les investigations ont révélé un trou de 108 millions de francs. C’est la raison pour laquelle, à titre principal, le conseil du Cesag a sollicité la désignation d’une expertise contradictoire, «afin d’évaluer l’étendue du préjudice subi». Et subsidiairement, Me Sèye a demandé à ce que les prévenus soient maintenus dans les liens de la prévention, de retenir la constitution de partie civile du Cesag et d’allouer à l’institution 110 millions de francs Cfa pour toutes causes de préjudice confondues. A cela s’ajoute la con­trainte par corps au maximum, mais aussi pour le montant de la consignation, ordonner son versement et le défalquer du préjudice.
Pour le Parquet, les prévenus ont bien reconnu avoir soustrait des numéraires au préjudice du Cesag. Mais, pour le procureur Cheikh Dieng, ce qui pose problème, c’est le montant exact. Il a aussi rappelé que le Cesag est bien un établissement public, à l’échelle communautaire. Donc, la culpabilité des prévenus est incontestable, c’est bien un détournement de deniers publics. Mais, étant donné qu’ils ont consigné les 33 millions de francs, le procureur estime qu’ils peuvent bénéficier de circonstances atténuantes et de­mande de les condamner uniquement à 2 ans de prison ferme.

LE CARACTERE D’ETABLISSEMENT PUBLIC DU CESAG CONTESTE
De leur côté, les conseils de la défense ont battu en brèche le statut juridique du Cesag, en contestant son caractère d’établissement pu­blic. C’est ainsi qu’ils ont demandé au tribunal de rejeter la demande d’expertise évoquée par la partie civile, dans la mesure où leurs clients ont consigné la totalité des 33 millions de francs. Avant de demander à la partie civile de prouver que le montant avancé est inexact et qu’il s’agit bien de 108 millions. Et Me Abdourahmane Sô dit Lénine de se demander?:?«Comment le Cesag peut enseigner la gestion aux gens et se retrouver avec des fautes de gestion??» Il reconnaît qu’un préjudice de 108 millions de francs a été causé au Cesag, «mais il ne faut pas qu’on fasse de (leurs) clients les agneaux du sacrifice».
En fin de compte, les avocats de la défense ont clamé qu’il n’y avait pas de détournement de deniers publics, avant de solliciter du tribunal la disqualification des faits en abus de confiance. La défense compte payer les 34 millions de francs pour lesquels elle est poursuivie, mais souhaite que la demande d’expertise soit rejetée, «car elle est mal fondée». Le verdict sera rendu le 20 juillet.

lequotidien.sn

3 Commentaires

  1. j’ai honte pour la justice de mon pays on condamne les voleurs des poulets 20 ans les voleurs des millions et milliards 2 ans. je connaît le voleur Moussa Kâ il a investi des millions dans son ferme à Gossas chez son pére .

  2. Voila le SENEGAL. On detourne de l’argent dans une ecole ou on apprend a gerer de l’ARGENT.
    PAYS DE PARESSEUX et de MALHONNETES, descendants de LAt Dior le fuyard

  3. c est le voyou de wade qui a donne le ton………….avec des centaines de milliards…………………detournes……………qui dort dans des paradis fiscaux…………alors que le peuple meurt de famine………………………………….

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