Cheikh Seck, député Ps : «Tanor peut être le candidat du parti»

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Ousmane Tanor Dieng peut être candidat à la candidature du Parti socialiste pour la prochaine élection présidentielle. C’est l’avis de Cheikh Seck qui fait du secrétaire général du Ps, son favori. Et «si le parti décide d’aller en coalition, son candidat peut ne pas être un Socialiste», selon le maire de Ndindy. Le leader des députés socialistes à l’Assemblée nationale ne semble pas très convaincu par les clarifications de Khalifa Sall sur ses mouvements de soutien. «C’est salutaire, mais ça ne suffit pas», souligne-t-il. Il tire sur Alioune Ndoye, Idrissa Diallo et Bamba Fall. Cheikh vide son sac d’un ton Seck.

Khalifa Sall dit ne pas être derrière ces mouvements de soutien qui agitent sa candidature à la prochaine Présidentielle. Cela vous rassure-t-il ?
Je le crois sur parole. Je dois d’abord le féliciter pour cette déclaration qui, quel qu’en soit le crédit, est courageuse. Et Khalifa Sall a répondu à mon interpellation. Je lui avais dit que s’il veut être candidat, il n’a qu’à le dire et qu’il arrête ces gens qui se réclament de lui et qui sont en train de mener des attaques contre le secrétaire général. Ce qui contribue à la déstabilisation du parti. Maintenant que lui-même ait tenu cette déclaration pour dire qu’il ne finance pas ces mouvements, c’est salutaire. Cependant, le parti n’a qu’à prendre ses responsabilités car il ne suffit pas tout simplement de faire une déclaration. Quand, dans ma maison, les gens attaquent mon responsable, dire que je ne suis lié ni de près ni de loin à ces déclarations n’est pas mon véritable rôle. Khalifa Sall doit demander à ces gens de cesser leurs attaques parce qu’ils sont, pour la plupart, de son entourage. Il y a son chef de cabinet Aminata Diallo et d’autres.

On dirait que vous n’êtes pas trop convaincu par la démarche de Khalifa Sall ?
Je crois un homme sur parole. Khalifa est un ami de longue date. J’ai été son adjoint pendant plusieurs années au Mouvement national des jeunes. Nous sommes en de bons termes contrairement à ce que pensent certains. C’est un grand frère. Nous discutons, mais sur des principes, il peut arriver que nous ne soyons pas d’accord.

Que lui reprochez-vous concrètement ?
Je ne digère pas les déclarations des gens qui se réclament de son camp. Je répète encore que sa sortie est courageuse, mais il faut qu’il aille au-delà.
Dans cette sortie, il n’a pas encore parlé de son éventuelle candidature. Est-ce que pour vous il l’exclut ?
Il y a un pas de plus. Ceux qui le proclament candidat sont les mêmes personnes qui attaquent le parti et son secrétaire général, Ousmane Tanor Dieng. Il y a des tribunes au sein du parti où on peut tout dire. Le Ps et ses structures fonctionnent bien à savoir le Secrétariat exécutif national, le Bureau politique et le Comité central. A l’interne de toutes ces instances, on peut dire ce qu’on veut. On peut poser le débat. Ce qui n’est pas normal, c’est de le faire dans la presse. Encore que cela vient de l’entourage du secrétaire national à la Vie politique, c’est très grave.

Vous dites que le parti doit prendre ses responsabilités. En quoi faisant ?
Effectivement. Et Khalifa aussi doit prendre ses responsabilités en demandant à ses proches d’arrêter les attaques dans la presse. Maintenant, s’ils ne le font, le parti doit prendre des sanctions à l’égard de ces personnes indisciplinées. C’est cela le fonctionnement d’un parti. On ne doit pas permettre à chacun des militants de dire ce qu’il veut, quand il veut et où il le veut. Nous avons un Secrétariat chargé de la communication et un pôle de communication composé de plusieurs porte-parole. Je pense qu’il appartient à ces structures de porter la parole du parti.

Pourtant les Socialistes se glorifient d’une démocratie interne. N’êtes-vous pas en train de remettre en cause cette «démocratie»?
La démocratie ne signifie pas l’anarchie. Les journalistes ne sont pas autorisées, au nom de la liberté de la presse, de dire ce qu’ils veulent. Je pense que la communication doit être centrée sur des principes. Le Ps est un parti démocratique qui se réunit régulièrement. S’il y a une prise de position du parti, tous les militants sont tenus de la respecter.

Ne pensez-vous pas comme certains que le malaise que le Ps vit aujourd’hui trouve sa source dans la question de la candidature du parti à la prochaine Présidentielle ?
Personne ne peut influer sur l’agenda du parti. Nous ne pouvons pas vider cette question parce que nous ignorons encore la date des élections. Est-ce que vous le savez ? Moi je ne sais. Est-ce que ce sera en 2017 ou en 2019 ? Je pense qu’il n’est jamais encore trop tard. L’essentiel, c’est de travailler comme on le fait, c’est-à-dire réunir régulièrement les instances de base du parti ; faire des tournées d’animation et de mobilisation pour redynamiser le parti dans les différentes zones du pays. Ce n’est pas en occupant les médias avec certains discours que nous allons faire fonctionner le parti.

Est-ce que le fait que vous soyez toujours dans la coalition Benno bokk yaakaar ne constitue pas un paradoxe pour un parti qui veut reconquérir le pouvoir ?
Nous réaffirmons notre ancrage dans Benno bokk yaakaar. C’est la position du parti. Le jour où le parti dira officiellement qu’on est plus de Benno bokk yaakaar, je n’y serai plus. La coalition marche bien. Aujourd’hui, nul n’est satisfait de ce qui se fait à l’intérieur de son parti, que ce soit l’Apr ou l’Afp ou le Ps. La politique est ce qu’elle est. Benno est une association de partis qui n’appartient ni à Macky Sall, ni à Tanor Dieng, ni à personne d’autre.

Est-ce que vous êtes pour que Macky Sall défende les couleurs du Ps lors de l’élection présidentielle ?
Ecoutez, je ne raisonne pas en ces termes. Je dis que le Parti socialiste, le moment venu, mettra cette question sur la table. Ce n’est pas Cheikh Seck qui décide, ni Khalifa Sall ou Ousmane Tanor Dieng. C’est le Ps qui décidera à travers ses instances de base. La majorité va l’emporter d’abord sur la participation mais aussi sur le candidat. Une fois que le problème de la participation sera réglé et que nous déciderons d’y aller, un appel à candidatures sera lancé. Tanor peut être candidat, Khalifa aussi ou moi-même, etc. Au Ps, il y a une pléthore de ressources humaines capables de manager ce pays.

Donc, ce sera un Socialiste ?
Si le parti décide d’aller seul aux élections, ce sera évidemment un Socialiste. Si le parti décide d’y aller en coalition, cela peut ne pas être un Socialiste. Mais encore une fois, cette décision appartient au parti.

Lors de la modification du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, vous avez déclaré que ceux qui s’attendent à ce que Macky Sall se sépare de Niasse et Tanor se trompent. Cela ne signifie-t-il pas que le Ps va appuyer Macky Sall comme l’Afp l’a fait ?
Non ce n’est pas ce que cela veut dire. Aujourd’hui, il n’est pas de l’intérêt du pays que ces hommes d’Etat se tiraillent. Je crois que nous avons d’autres priorités comme le développement de l’agriculture, de l’élevage, de l’éducation et de la santé. Dans la santé, il y a des avancées mais le Peuple n’est pas encore satisfait. Je pense que pour ces priorités, Macky Sall, seul, ne peut pas les résoudre. Il faut qu’il soit entouré d’une équipe. Pour cela, il faut que Niasse et Tanor le soutiennent. D’autres responsables issus des autres partis sont également utiles. Mais aujourd’hui, je pense que se tirailler sur des questions de candidature, ce n’est pas la priorité des Sénégalais.

Diriez-vous comme certains de vos camarades que le Ps est comptable du bilan de Macky Sall, mais pas responsable ?
Lorsque nous nous engagions à soutenir Macky Sall, nous n’avions rien exigé. Il faut que cela soit clair ! Nous n’avions pas conditionné notre soutien à des postes ou des prébendes. Nous travaillons dans le cadre d’un partenariat. On ne peut pas être dans un gouvernement, dans une coalition qui gère le pouvoir et dire que nous ne sommes pas responsables. Nous sommes totalement comptables du bilan du Président Macky Sall.

Entre le fait de sortir ou de rester dans la coalition au pouvoir, quelle est l’hypothèse la plus proche pour le Ps ?
Je vous dis que nous réitérons notre ancrage dans Benno bokk yaakaar. Nous avons pris position pour y rester.

Cela ne fera-t-il pas l’affaire du candidat Macky Sall qui associerait son éventuel adversaire socialiste à son bilan ?
Macky Sall n’était pas élu par l’Apr mais par Benno bokk yaakaar. Le Peuple a adhéré aux principes de la coalition. Ce qui fera l’affaire du candidat Macky Sall, ce sont les résultats. Les Sénégalais nous jugeront sur résultats.

Un candidat éventuel du Ps aura-t-il le temps de bien faire sa campagne ?
Le temps n’est pas important. Il faut aujourd’hui travailler dans l’attelage gouvernemental et à l’intérieur de son parti. Ce qui est important, c’est que nos ministres font un excellent travail ; les députés socialistes aussi. Notre parti n’est pas en reste car nous sommes le seul parti qui se réunit régulièrement et tient des tournées de terrain. Maintenant, ce que demain sera fait, seul Dieu le sait.

Et si le Ps sortait de Benno bokk yaakaar ?
Ce n’est pas d’actualité. Le Ps se réclame de Benno bokk yaakaar. Donc, personne ne peut l’en sortir. Il peut arriver qu’il y ait une rupture dans la collaboration. Mais qui va bénéficier du label Benno ? Macky Sall ? Cela ne lui appartient pas. Peut-être qu’il va retourner à Macky2012 ou à l’Apr.

Vous défendez beaucoup le régime au point qu’on vous accuse de vouloir transhumer vers l’Apr. Que répondez-vous à ces accusations ?
Je fais partie des gens qui ont été contactés très tôt par le régime de l’alternance, après notre défaite en 2000. J’occupais d’importantes responsabilités parce qu’en ce moment-là, j’étais député du Sénégal et de la Cedeao comme questeur. J’étais également le vice-président du Conseil régional de Diourbel. Un beau jour, tout est tombé dans l’eau. Cela ne m’a pas découragé et n’a enlevé en rien la foi que j’avais. Je suis constant en politique. Je fais partie des gardiens de la maison Ps. Je suis le gardien du temple. Si tout le monde quittait, Cheikh Seck resterait socialiste. Les démarcheurs ne me mettent même pas dans leurs agendas. Ceux qui disent que je veux transhumer se trompent. Je suis un pur Socialiste, fidèle et loyal. Quand le parti prend une ligne, je m’y conforme. Le jour où le parti décide de quitter cette ligne, je la respecterai jusqu’au bout. Je ne suis pas de cette race qui transhume. Je crois à des valeurs, à des idéaux, à une doctrine et à un programme. Pour moi, aller à l’Apr, c’est impensable.
Pourquoi avez-vous taxé d’«indisciplinés» les députés socialistes qui n’ont pas voté la loi sur la modification du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale.
Vous savez, un parti obéit à des règles de fonctionnement. Nous sommes élus sous la bannière d’une coalition et non celle du Ps. Toutes les composantes de Benno bokk yaakaar ont signé la proposition de loi. C’est ce qui justifie ma signature. Je suis à la tête de la task force du Ps à l’Assemblée nationale ; par conséquent, c’est à moi de signer.

Idrissa Diallo conteste votre statut de leader des députés socialistes ?
Il est libre de dire ce qu’il pense. Mais, je suis incontestable chez les députés socialistes.

Est-ce que vous avez été mandaté par le Ps pour diriger vos collègues ?
Bien sûr ! La preuve, sur les 20 députés socialistes, seuls 3 n’ont pas voté la loi. Je suis responsable de coordination, de département et de région. Mon investiture dans la région de Diourbel est d’office. Par contre, Idrissa Diallo, qui conteste mon leadership, ne devait même pas être élu car son investiture était motivée par d’autres considérations. Il n’était pas le responsable de la coordination de Pikine. Alors comment il a fait pour être élu ? C’est parce qu’il a tenu un discours qui n’était pas comme celui d’aujourd’hui. Mais en politique, il y a des facteurs du moment qui font que des décisions peuvent être prises, entraînant des heureux et des frustrés. Pour l’investiture de Idrissa Diallo, beaucoup n’étaient pas d’accord. Les avis étaient partagés. Finalement, comme c’est lui que le Bon Dieu avait choisi, il est passé.

Est-ce que vous vous êtes réunis entre députés socialistes pour examiner cette question relative à la loi modifiant le Règlement intérieur ?
Dès que nous avons reçu la directive du parti, qui était favorable au vote du texte, nous nous sommes concertés. J’ai discuté avec tout le monde, individuellement. Idrissa Diallo m’a dit qu’il ne pouvait plus revenir sur sa décision parce qu’il a déjà déclaré en commission qu’il ne va pas voter. Je lui ai dit qu’il était libre parce qu’il n’y a pas de mandat impératif. On ne peut pas obliger un député à voter.

Alioune Ndoye réclame des sanctions contre vous parce que vous avez tiré sur les députés socialistes qui ont voté contre la loi. Quel commentaire en faites-vous ?
Alioune Ndoye est incohérent. Vous avez suivi ce que Bamba Fall, son ami, a dit. Il nous a traités de «vendus». Pourquoi Alioune Ndoye ne s’est pas attaqué à Bamba Fall ? Peut-être que Bamba a ces droits-là. Est-ce que c’est acceptable qu’il traite les représentants du Peuple de «vendus» ? Mais quand on attaque le secrétaire général et d’autres, ça l’intéresse. Bamba a publiquement attaqué Tanor et les députés qui ont voté la loi. Mais Alioune Ndoye ne m’a pas rendu la monnaie. Lorsqu’il s’est bagarré avec les marchands ambulants, j’ai mis en œuvre la Commission de médiation de l’Assemblée nationale. C’est lui qui avait tort. Ce n’est pas à lui de programmer un déguerpissement les ambulants. Il appartient à la force publique de le faire. Lorsqu’il était venu le matin, arguant qu’on lui avait promis 30 policiers, il ne devait pas amener des nervis de la mairie pour s’attaquer aux marchands ambulants. Personne n’a le droit de se faire justice. Malgré tout cela, quand certains de ses éléments ont été arrêtés, j’ai mis en action la Commission de médiation composé de moi-même, Moustapha Diakhaté, Oumar Sarr, imam Mbaye Niang et Katy Cissé Wone. Nous avons rencontré Alioune Ndoye 4 fois, le ministre de l’Intérieur, le Premier ministre, le président de la République. J’ai fait de sorte qu’il n’y ait pas de problème.

Justement, Bamba Fall vous accuse d’être corrompu par le pouvoir sur cette question. Quelle est la suite que vous réservez à ces accusations ?
Je ne l’ai pas entendu. On me l’a dit. Je suis en train de vérifier. Mais si cela est vrai, je vais lui envoyer une citation directe. Je suis en train de me concerter avec un ou deux députés pour voir qu’elle est la conduite à tenir. Je pense que Bamba doit s’occuper de sa mairie. Aujourd’hui, il a une fronde dans la municipalité de la Médina conduite par les éléments de son parti et sa coordination, avec en tête le responsable des jeunes, Amadou Sow. Des plaintes sont déposées à l’Ofnac et qui ont démontré des tares dans sa gestion. D’autres affaires le concernant sont sur la table de la Crei et à la Brigade de recherche de la gendarmerie. Il a été auditionné. Il n’a qu’à suivre ce dossier au lieu de s’attaquer à nous dans les médias.

Pourquoi le Ps ne s’est pas solidarisé de ses maires sur les questions des régies publicitaires et des déguerpissements des marchands ambulants de Dakar-Plateau ?
Le parti n’est pas le maire de X ou de Y. Si un maire décide de détruire sans pour autant informer le parti et qui sont des actes de gestion, le Ps ne s’en mêle pas, et surtout quand il le fait à tort. Sur les régies publicitaires, un maire n’a pas le droit de détruire des panneaux publicitaires. Ces panneaux sont hérités de la Ville de Dakar. Au moment de leur implantation, il y avait leurs dossiers au niveau de la Ville. Dans le cadre du redéploiement, cette dernière les a transférés à la commune. C’est le Trésor public qui recouvre la recette municipale.

Pourtant sur l’emprunt obligataire, Khalifa Sall a reçu le soutien du Ps…
C’est parce que Khalifa a posé le problème au sein du parti. Il nous a expliqué. Nous ne l’avons pas soutenu dans la lutte, mais pour qu’il ait l’emprunt obligataire. Il faut faire la différence. Quand quelqu’un se bat avec le pouvoir, le parti ne se prononce pas. Il ne se préoccupe pas non plus de sa gestion.

L’Acte 3 de la décentralisation est mis en place depuis un an avec son lot de problèmes. Ne pensez-vous pas que le texte doit revenir à l’Assemblée nationale ?
Certains éléments du texte doivent revenir. Je vous donne des exemples. Je ne peux pas payer le salaire de mon secrétaire municipal, de mon agent d’état civil. Ils n’a que le salaire du maire et l’indemnité qui sont transférés sur le fonds de dotation. Où est-ce que je vais payer ces gens-là ? Sur fonds propres ? Si je suis dans une commune qui n’a pas de recettes, je ne peux pas avoir un secrétaire municipal que je ne paie pas. Voilà des insuffisances qui, dans le déroulement technique, peuvent poser problème. La plus importante des taxes pour les communautés rurales était la taxe rurale. Dans une commune, on ne peut plus percevoir de taxe rurale. L’Acte 3 n’est pas mauvais, mais a des insuffisances dans sa mise en œuvre. D’ailleurs, c’est heureux que le Président ait demandé une évaluation de la réforme. Mais je pense que des éléments du texte peuvent revenir à l’Hémicycle. Maintenant, le texte tout en entier ne peut pas revenir parce que c’est qu’un code.

Le Ps a adopté une charte sur la communication pour l’homogénéité de sa parole. Pensez-vous que ceci peut régler vos contradictions ?
Nous saluons la mise en place de cette charte. Nous allons recentrer la communication du Ps. Nous avons mis en place des relais dans chaque département. Notre cellule de communication est une structure de veille et d’éveil qui va suivre tout ce qui se passe à l’externe et à l’interne. Cela vient appuyer le Secrétariat national à la communication.

On dit que le Ps est aujourd’hui divisé en deux camps : des pro-Tanor et des pro-Khalifa Sall. Est-ce le cas ?
Ceux qui se disent pro de quelqu’un ne connaissent pas la politique. Ce qui existe, c’est le Ps. Moi, je ne suis pro de qui que ce soit. Le Ps n’appartient ni à Tanor ni à Khalifa. Il fonctionne sur la base de règles et de principes. Tout le monde doit s’y conformer.

Pourquoi à un moment donné, vous avez agité la candidature de Mamadou Lamine Loum ?
La presse n’a pas bien rapporté ma pensée. J’ai dit que si le parti décide de présenter une candidature, tout responsable peut postuler pour défendre les couleurs du parti. Si plusieurs candidats sont enregistrés, celui dont je suis sûr qu’il sortira du scrutin tel que le parti est structuré, c’est Ousmane Tanor Dieng.
Mais est-ce que Tanor peut se présenter.

Bien sûr ! Qu’est ce qui l’empêcherait de le faire ?
En 2012, il avait promis qu’il ne se présentera plus à une Présidentielle.
Convoquez l’élément sonore. Il a dit que s’il est élu, il ne se présentera plus. Vous excluez la conditionnalité et vous prenez ce que vous voulez. Il n’a pas été élu. Donc, il peut se représenter.

Donc, à votre avis, Tanor peut être le candidat du Ps ?
Effectivement. Il peut être candidat à la candidature. Mais celui qui sortira vainqueur, c’est le parti qui va le désigner.

Êtes-vous pour la réduction du mandat présidentiel de 7 à 5 ans ?
Le Président Macky Sall a été élu pour 7 ans. Cependant, il a pris l’engagement, devant le Peuple, de réduire son mandat à 5 ans. Personne ne l’a forcé à tenir cette promesse. Par conséquent, il doit tenir parole et faire 5 ans. S’il y tient, il n’a qu’à le dire aux Sénégalais. S’il ne peut pas, il doit revenir devant le Peuple et lui dire qu’il ne peut pas. C’est ma conviction.

Le Quotidien

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