Cheikh Yérim Seck parle de ses 2 femmes et Katy Chimère: “Je ne suis pas «mal» marié pour nourrir le délire de sortir avec une Miss”

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“Je ne suis pas «mal» marié pour nourrir le délire de sortir avec une Miss”

Journaliste aguerri, il s’est forgé une solide carapace de baroudeur, toujours au front avec des sujets qui font souvent trembler les décideurs de certains pays du continent. Star malgré lui, Cheikh Yérim Seck n’échappe pas au regard inquisiteur de  certains de ses confrères qui passent au tamis sa vie privée. Celui qui est devenu depuis quelques mois un collaborateur extérieur du magazine panafricain, Jeune Afrique s’est confié à Icône. Entretien

 

Dans les  derniers numéros  de Jeune Afrique, vos articles sont signés «Cheikh Yérim Seck, à Dakar». Pouvez-vous nous parler des raisons de ce changement ?

Parce que, comme je l’ai indiqué à mon confrère Mamoudou Ibra Kane dans son émission «Le Grand Jury», j’ai changé de statut pour devenir collaborateur extérieur après dix ans d’expérience comme journaliste du magazine «Jeune Afrique». Cette décision procède de ma volonté de réduire ma charge de travail pour faire avancer des projets personnels.

 

Pourquoi quittez-vous cette prestigieuse institution ?

Voilà au moins cinq ans que je dis, chaque fois que la question m’a été posée, que je n’entends travailler pour personne au-delà de 40 ans. C’est un choix de vie : je pense qu’il y a un âge pour travailler sous des ordres et un autre pour prendre le risque de bâtir des choses. Si Béchir Ben Yahmed s’était satisfait de s’agripper à ses privilèges de ministre en Tunisie, Jeune Afrique n’aurait jamais existé.

 

Quels souvenirs gardez-vous de «Jeune Afrique» que vos confrères subsahariens ont eu à quitter souvent avec fracas ?

Je n’en suis pas complètement sorti. Et, contrairement à ceux qui crachent dans la soupe, je ne dirai jamais de mal de J.A. Ce journal m’a formé, m’a fait connaître, m’a permis de parcourir le monde, de rencontrer beaucoup d’hommes et de femmes qui comptent, de bâtir un solide carnet d’adresses…

 

Vous parlez tantôt de projets personnels, pouvez-vous dévoiler quelques – uns…?

J’en ai un certain nombre, dont les plus visibles sont les émissions que je produis sur Africable et sur TFM. Je suis basé à Dakar pour avoir le privilège de pouvoir voir mes parents et mes amis, mais le cœur de mon activité se trouve en dehors du Sénégal.

Justement, on vous a vu, ces derniers temps, présenter l’émission «Réussites» sur Africable. Pourquoi un tel concept ?

«Réussites» est l’une des émissions que je présente. Elle constitue une réponse aux clichés des médias occidentaux prompts à présenter l’Afrique comme un vaste champ de ruines. Après dix années passées dans la presse internationale, j’ai fait nombre de plateaux de radio et de télé européens dans lesquels notre continent est caricaturé. «Réussites» montre qu’il n’y a pas que le sida, la pauvreté et les guerres ethniques en Afrique. Ce continent connait également des «success stories» dans tous les domaines et regorge d’hommes et de femmes qui s’investissent, investissent, conduisent des projets, créent de la richesse, font avancer les choses… Je vais à la rencontre de ces hommes et de ces femmes que j’offre en exemple à la jeunesse africaine désespérée.

 

Devons-nous comprendre que c’est votre reconversion pour  la télévision…

Si ! J’envisage de continuer à produire des émissions, je vais entamer une collaboration avec Africa 7, la chaîne de télévision du Groupe Citizen Médias, qui va émettre au cours de ce mois de juin. Sur cette chaine qui va compter une quinzaine de nationalités, je vais développer un concept  original d’entretien avec les grands décideurs du continent.

 

Un site dakarois a récemment écrit que vous vivez une idylle avec Katy Chimère Diaw, Miss Sénégal 2009, et que vous auriez même demandé sa main…

En tant que journaliste, j’accepte l’exercice, même anarchique, de la liberté de la presse. Voilà pourquoi je ne réponds ni ne polémique jamais à propos de ce qui s’écrit sur moi. Quant à l’idylle supposée avec Katy Chimère Diaw, elle relève du pur fantasme. Je suis un homme rangé qui ne boit la moindre goutte d’alcool, n’entre jamais en boîte de nuit et ne vais qu’une à deux fois par an à des soirées de gala quand elles sont organisées par des amis qui m’invitent. Je ne suis pas «mal» marié pour nourrir le délire de sortir avec une Miss.

 

Justement qui est ou qui sont vos femmes ?

Je suis marié depuis 14 ans à Fanta Konaté, une Guinéenne fille d’un grand dignitaire de son pays. Elle vit en France avec nos trois enfants. Elle est mon point fixe, une femme digne et discrète sans qui je ne serais sans doute pas devenu ce que je suis aujourd’hui. Depuis maintenant un peu moins de deux ans, j’ai épousé en secondes noces Fandiaye Dieng, une Sénégalaise formée au Canada qui travaille aujourd’hui pour une banque à Dakar.

 

Elle n’est pas la première Sénégalaise que vous avez épousée. Pourquoi récidivez-vous après un premier échec ?

J’ai effectivement épousé une première Sénégalaise en 2008 mais cela n’a pas marché et nous nous sommes séparés. [xalimasn.com] Je récidive parce que tous ceux qui ont épousé une femme étrangère éprouvent à un moment donné une pressante nécessité d’en prendre une autre issue de notre pays. C’est comme ça. C’est peut-être dû à la force irrépressible de l’identité.

 

Etes-vous riche après dix ans passés à Jeune Afrique au cours desquels vous avez eu accès à nombre de chefs d’Etat et de capitaines d’industrie du continent ?

Je ne suis pas riche. J’ai toutefois de quoi vivre, d’autant que je travaille beaucoup. Jeune Afrique m’a apporté plus que l’argent, ce journal m’a donné une réelle capacité de travail, un surcroît de niveau et le prestige lié à une carrière dans un organe de dimension internationale. Toutes choses qui me valent quelques fois des inimitiés et expliquent certains articles au vitriol contre moi. Mais c’est ainsi, c’est la rançon du succès.

Propos recueillis par Mansour Dieng, Icône Mgazine/Xalimasn.com

 

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