Chronique : Le Festival Mondial des blancs au pays des nègres

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Les tirs groupés contre la tenue du 3e Festival Mondial des Arts Nègres se prolongent dans la presse par les couacs relevés dans l’organisation, on peut y ajouter les diatribes des artistes contre les organisateurs. Disons le pour une énième fois cela s’explique en grande partie par l’absence d’arguments valables qui militent en faveur de l’organisation d’une telle manifestation présentement au Sénégal.

La culture au-delà d’être un ensemble de valeurs d’une société est aussi une civilisation technique, de la production matérielle. L’autre dira que : « la culture traduit l’effort de mise en valeur de la nature ». Pour un 3e Festival mondial, en 2010, l’Afrique ou du moins le Sénégal et ses partenaires dans ce cadre de ce Festival, nous retiennent dans la culture, simples valeurs. Parlant du thème du Festival : la Renaissance, le Professeur Iba Der Thiam, considère que : « c’est un sursaut d’orgueil ». A l’ouverture comme au cours de certaines conférences, ils sont nombreux à penser que l’Afrique est le continent du futur. Seulement de simples sentiments surtout venant de bons nègres indépendants depuis 1960, ne construisent pas un continent. Et c’est toujours la même rengaine : les conséquences de la traite négrière, de la colonisation, de la dévaluation et les dénonciations contre « ceux qui travaillent pour que le lion ne se réveille jamais ». Nos propres dirigeants nous empêchent de se réveiller. « La RTS écartée de la réalisation du FESMAN au profit de chaînes occidentales » écrivait le journal l’As au lendemain de l’ouverture des festivités, là où le Populaire répondait : « fête des nègres, la cérémonie d’ouverture a été animée par les blancs qui ont donné le tempo, le rythme et la cadence ». Nous n’avons rien contre les bons concerts, les beaux tableaux, les débats littéraires… Nous voulons parler de la prise de conscience qui doit sous-tendre toute cette culture immatérielle. Une prise de conscience qui doit permettre à nos dirigeants de s’occuper partout et à tout moment des priorités des peuples. Sinon ce sera encore juste des milliards pour chanter, danser, regarder des masques et diminuer un moment la tension sociale en plus de transférer des devises pour une expertise étrangère au détriment de celle locale. Et les thèmes comme : l’apport des peuples noirs à la science et à la technique ou encore la Renaissance africaine stratégies économiques, se limiteront au stade de beaux discours.

Sans cette prise de conscience, disons le sincèrement, nous n’avons pas besoin de ce tintamarre, pour dire aux autres que : « nous sommes un peuple qui est entré depuis longtemps dans l’histoire ».
NDIAGA DIOUF
PRESSAFRIK.COM

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