Coalition des frustrés pour la présidentielle de 2017 – La réalité politique à l’épreuve

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XALIMA NEWS – Le président du groupe parlementaire des libéraux et démocrates, Modou Diagne Fada, a invité l’opposition sénégalaise à une candidature unique pour bouter hors du pouvoir l’actuel Président en exercice, Macky Sall, en 2017. Dans son invite, le président du conseil départemental de Kébémer à cité des départements comme Kébémer,  Ziguinchor, Bambey, Guédiawaye et Dakar. Dans toutes ces localités, les leaders incontestés ont soit une dent contre le Président Macky Sall et son gouvernement, soit sont confrontés à une guerre de positionnement au sein de leur formation politique. Cependant, force est de constater que les obédiences et idéologies de ces potentiels adversaires de Macky ne sont pas forcément les mêmes. Ce qui met à l’épreuve la réalité politique à l’orée 2017.  

La nouvelle configuration politique, au sortir de la dernière élection locale, fait ressortir du lot des figures qui s’imposent en véritables opposants au régime actuel. De Idrissa Seck (Rewmi) à Malick Gackou (Grand parti), en passant par Khalifa Sall (Ps), Aissata Tall Sall (Ps), Abdoulaye Baldé (Ucs), Modou Diagne (Pds) ou encore Aida Mbodj (Pds), pour ne citer que ceux là, tous ont une raison pour combattre Macky Sall et son gouvernement. Ces potentiels adversaires de Macky ont tous un dénominateur commun : ils sont vainqueurs  de l’élection locale dernière. Cela, explique-t-il cette volonté manifeste de certains leaders de se rapprocher pour une candidature unique en 2017 ?

En tout cas, force est de constater que certains leaders ont entrepris des manœuvres de rapprochement qui ne disent pas leur nom. En effet, Khalifa Ababacar Sall, qui conserve jalousement la ville de Dakar et Malick Gackou, président du nouveau parti ‘’Grand parti’’, leader politique à Guédiawaye, se sont rencontrés le 24 février dernier. Même si rien n’a filtré de leur entretien,  il n’en demeure pas moins que cette entrevue augure d’une alliance. Cela, d’autant plus qu’on est presque sûr que, ces deux jeunes hommes politiques, qui drainent du monde derrière eux, sont de potentiels sérieux adversaires de Macky Sall à la présidentielle de 2017.

De l’autre côté, il convient de rappeler aussi que l’ancien premier ministre de Wade, Idrissa Seck et l’actuel maire de Ziguinchor, Abdoulaye Baldé n’ont pas caché leur admiration réciproque. En effet, l’édile de la capitale du Sud a été aux côtés d’Idrissa Seck lors de son investiture à la tête du Conseil départemental de Thiès. Mieux, l’ancien maire de la Cité du rail a fustigé les poursuites intentées contre l’ancien ministre de l’Industrie et des Mines par la Crei.

A son avis, ces poursuites «ne reposent sur rien». La rencontre entre le maire de Ziguinchor et le leader de Rewmi a été précédée par le déplacement de M. Seck à Podor lors de la campagne électorale pour soutenir la socialiste Aïssata Tall Sall, qui faisait face à une grande coalition proche du pouvoir et dirigée par Mamadou Racine Sy. Tous les 3 précités ne cachent pas également leur « admiration » à l’endroit de Khalifa Sall qui a battu haut la main la coalition au pouvoir à Dakar. Des retrouvailles entre ces différents leaders politiques, sans oublier les frondeurs du Parti démocratique sénégalais (Pds), Modou Diagne Fada, indéboulonnable à Darou Mouthy, et Aida Mbodj, la patronne de Bambey, qui risquent de faire mal à l’actuel régime.

Au préalable, il faudrait tout de même résoudre la grande énigme qui entoure un tel rapprochement, à savoir la personne qui sera candidate, d’autant plus que des ambitions présidentielles sont prêtées à certains d’entre eux (Khalifa, Idy, Baldé, entre autres). Mieux, les socialistes n’accepteront jamais de se ranger derrière le maire de Thiès. Une élection présidentielle sans un candidat du PS (Parti Socialiste) semble impossible, du moins à en croire les ‘’Verts de Colobane’’. Si cette question est élaguée, ce leader désigné parmi ces ténors, aura certainement la chance de mieux faire face à Macky Sall en 2017.

Il ne faut pas occulter aussi  leur divergence au plan idéologique. En effet, Aïssata Tall Sall et Khalifa Sall se réclament de la social-démocratie au moment où Idrissa Seck, Abdoulaye Baldé, Aida Mbodj, Diagne Fada revendiquent leur appartenance à la famille libérale. Quant à Malick Gackou, le Grand parti est d’obédience socio-libérale. Un regroupement entre ces ténors serait une alliance contre-nature, vue sous cet angle.

En tout état de cause, l’on est porté à dire, sans risque de se tromper, que la réalité politique sera très déterminante lors de ces prochaines élections, et que les dès sont jetés pour l’opposition prompte à batailler rude pour le fauteuil présidentiel en 2017.

Sud Quotidien

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