Code de la presse ( Par Adama Gaye )

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La principale revendication du Syndicat des journalistes sénégalais a été une fois encore l’adoption d’un Code de la Presse. C’est aussi l’engagement théorique majeur des illégitimes qui ont pris le pays en otage.
Permettez que je dise ce que je pense de ce consensus dont l’apparente bienveillance paraît difficile à démolir sans courir le risque d’être accusé de nihilisme.
J’assume ! Et donc je dis: ce Code est une…connerie. Une affaire du passé, symbole de l’immobilisme intellectuel qui paralyse la presse au Sénégal.
Copié sur le mode du Code de la presse instauré en France en 1881 puis revu en 1981, lors des Lois Filloux, du nom du Ministre de la Communication d’un François Mitterand qui venait d’arriver au pouvoir, les deux Codes français, réunifiés, visaient, d’abord, à organiser un métier émergent au 19eme siècle, puis à empêcher les concentrations des titres, voire des groupes monopolistiques multi-media, par le boulimique Robert Hersant et l’industriel Francis Bouygues.
Depuis lors, le métier de la presse dépasse les confins de l’écrit. Un Code ne peut qu’être restrictif dans ces conditions. C’est pourquoi ce n’est qu’en France qu’on en entend parler -de moins en moins d’ailleurs !
Aux États-Unis, pays le plus avancé sur les questions touchant au journalisme et à la communication de manière générale, on ne se fourvoie pas dans une bataille pour un Code forcément bureaucratique.
Le problème est réglé par un acte législatif simple mais d’une imparable puissance: le premier Amendement de la Constitution américaine porte sur la liberté d’expression. Tout est là, et ça suffit. Le reste est entre les mains des pairs, dans une profession qui tient à son intégrité comme à la prunelle de ses yeux.
Toute faute professionnelle élimine le fautif. La règle du marché s’applique impitoyablement. À tous: souvenez-vous comment Peter Arnett, le journaliste héros de la première guère du Golfe, s’est retrouvé démis parce qu’ayant flanché une fois professionnellement. Dan Rather, Le tres emblématique présentateur du journal de CBS, Brian Williams, celui de NBC ou Matt Lauer ont aussi été passé à la trappe par leurs pairs et le public.
Il y a certes un tribunal des pairs au Sénégal -le Cored- et un Synpics, le syndicat des journalistes. Les rires plats face aux pouvoirs, leurs relations adultérines avec ces derniers, leur silence sur les écarts de leurs membres, pires insulteurs et diffamateurs, sont autant de raisons de ne pas croire en eux.
Et cette propension à revenir ad nauseam sur ce Code de presse obsolète avant sa signature confirme leur propre passéisme.

Franchement, à l’heure où le journalisme est l’affaire de tout le monde, que des métiers nouveaux émergent dans son écosystème tandis que d’autres en sont disruptés, il est temps de sortir de la zone de confort des idées reçues, pour mettre en place les institutions conformes, à notre temps et à l’avenir.

En un mot, au lieu d’un Code de presse, le Sénégal a besoin d’une Commission de régulation de la Communication (CRM) entendue comme instance couvrant la presse écrite, l’audiovisuel, la publicité, le marketing, l’internet.
Elle pourrait avoir des sous groupes chargés de faire la police des sous secteurs ici identifiés et d’autres qui pourraient l’être.
Mais un préalable: il faut trouver les honnêtes et capables professionnels et une justice digne de confiance si jamais devait se réaliser le saut qualitatif indispensable au sauvetage d’une profession moribonde et prise d’assaut par des virus de toutes sortes.
Nous revenons à la case départ: l’illégitimité et l’incompétence de la bande des truands, Macky et ses excroissances jusque dans les médias ‘ Adama Gaye

1 COMMENTAIRE

  1. Je parie que Macky hante les nuits de gars. Peut-il vraiment écrire un article sans le nommer une seule fois? Ou bien c’est Macky qui lui donne du buzz.

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