Collectif pour la justice et cotre les violences policieres

Date:

Notre première marche interdite,
Une deuxième déclaration de marche sur la table du préfet de Dakar

Le Collectif pour la justice et contre les violences policières dénonce énergiquement l’interdiction par le préfet de Dakar de la manifestation qu’il comptait organiser le vendredi 03 août 2018 à partir de 15 heures de la Place de l’Obélisque à la RTS. En interdisant cette manifestation l’Etat du Sénégal, à la violence perpétrée sur Elimane Touré, Abdoulaye Timera, de Fallou Sène, de Seck Ndiaye, de Pape Sarr…et ayant abouti à leur mort, ajoute une seconde violence. Cette deuxième violence consiste à imposer aux victimes des violences des forces de l’ordre, à leur famille, leurs soutiens, aux citoyens démocrates une loi du silence. L’Etat du Sénégal a ainsi une politique claire : rendre invisible, inaudible toute revendication exigeant JUSTICE et PLUS JAMAIS CA !
Cette option anti-démocratique et meurtrière passe par l’impunité garantie aux auteurs de ces crimes, l’affectation des responsables de ces assassinats, l’interdiction faite aux victimes, à leurs familles et aux démocrates de manifester.
Cette interdiction est d’autant plus scandaleuse qu’elle a eu pour motifs :

Menace de trouble à l’ordre public

Tentative de discrédit d’une institution publique

La police, par les scandales de la drogue, les violences quotidiennes, n’a pas besoin des familles des victimes pour être discréditée. Elle s’en charge suffisamment bien. Bien au contraire les familles des victimes, le FRAPP…organisés dans le Collectif pour la justice et contre les violences policières par leur sensibilisation, leur mobilisation contribuent à frayer une autre police. Une police qui ne se comporte pas en territoire conquis devant le peuple souverain.
Le préfet a mobilisé un nombre impressionnant de policiers pour assurer le respect de son interdiction mais n’avait pas suffisamment de policiers pour faire face à la « menace de trouble à l’ordre public ». Cette contradiction est révélatrice de ce que la volonté de l’Etat du Sénégal dont le préfet est le bras armé était d’empêcher la tenue de notre manifestation.
Le collectif a souverainement décidé de ne pas braver cette interdiction. Le Collectif salue la mobilisation de ses membres et des démocrates ainsi que le respect de la décision de ne pas aller sur les lieux de la manifestation.
Le Collectif informe l’opinion publique nationale et internationale du dépôt le vendredi 03 août 2018 d’une deuxième lettre d’information adressée au préfet de Dakar pour une marche devant se tenir le vendredi 10 août à partir de 15 heures de la Place de l’Obélisque à la RTS. Notre déclaration de manifestation a été enregistrée par le service courrier de la préfecture sous le numéro 2500 du 03 août 2018.
Le Collectif en appelle à l’esprit de responsabilité du préfet.  En continuant de voir les postes de police et de gendarmerie transformés en mouroirs et les manifestations pour dénoncer cela interdites, cela risque de susciter un esprit de vengeance auprès des populations.
Le Collectif demande à ses membres et aux démocrates de se mobiliser pour demander, pacifiquement, la JUSTICE pour les victimes et dire PLUS JAMAIS CA !

Dakar, le 06 août 2018

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

CAN 2023

DEPECHES

DANS LA MEME CATEGORIE
EXCLUSIVITE

Présidentielle 2024 au Sénégal : la diaspora exige plus de respect et de considération (Par Momar Dieng Diop)

La diaspora sénégalaise constitue un réel potentiel, une ressource...

BASSIROU DIOMAYE, DITES-VOUS ? (par Elie Charles Moreau)

J’ai eu l’occasion d’échanger avec lui, en 2019/2020 (en...

REPONSE DES CADRES DE TAXAWU SENEGAL A MONSIEUR GUY MARIUS SAGNA (par Made Code Ndiaye)

L’honorable député Guy Marius Sagna a entrepris de répondre...

Les 12 travaux d’Hercule du prochain président de la République (Alioune Diawara*)

Le rideau est tombé sur la vraie fausse crise...