Commentaire : Difficile début d’année d’un unique « prince »

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Le président Wade tient à ce que son fils Karim fasse la fierté de sa maman, la Première dame : Mme Viviane Wade, la « Sénégalais d’ethnie toubab ». Ainsi, après lui avoir mis le pied à l’étrier, en le nommant président de l’Agence nationale de l’Organisation de la conférence islamique, le voilà maintenant ministre d’Etat. Convaincu que son intelligence égale celles de quatre ministres de la République réunies, son père en a fait le membre du Gouvernement le plus servi : Coopération internationale, transports aériens, énergie et infrastructures. Mais, le président Wade risque de regretter d’avoir confié à son Karim le département stratégique et sensible qu’est l’énergie. Car, après l’accalmie, pour les besoins du grand Magal de Touba, les émeutes de l’électricité ont repris avec intensité. Hier, la Senelec de Ouakam a été saccagée. Partout à travers le pays, des volutes de fumée, du fait des pneus brûlés par les manifestants. Pis, on réclame, de plus en plus, la démission du fils du président Wade. La même requête a été formulée à l’égard de son prédécesseur, Samuel Sarr. Le Conseil national de l’Energie risque de ne pas sauver Karim. Ce qui va déteindre sur le troisième mandat que veut son père. Un malheur ne venant jamais seul, l’un des deux avions de la compagnie aérienne qu’il a mise sur pied, est tombé en panne, après, seulement, trois jours d’activités. Ses détracteurs risquent bien de crier à l’incompétence et au détournement de deniers publics. Déjà, l’ancien fils « putatif » de son père et ex-Premier ministre, Idrissa Seck, le surnomme « Monsieur 15 %». Quelques-uns de ses proches sont indexés dans des malversations financières. Maintenant ce sont les Belges et les Allemands qui lui en veulent d’avoir retiré l’autorisation de desserte, qui était accordée à Brussels airlines. Très difficile début d’année pour Karim, dont le mouvement « politique », Génération du concret, peine à convaincre. Pourvu que les couacs ne continuent pas. A défaut, son destin politique sera compromis, malgré les coups de pouce du président Wade, qui ne peut se retenir de prendre, toujours, sa défense. Probablement que c’est ceci qui explique cela. Les psychologues trouveront là un sujet à psychanalyser.

Alioune Badara DIALLO

loffice.sn

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