Contesté dans son parti Tanor Dieng charge Wade et la Rts

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Les déclarations fracassantes d’Aîssata Tall Sall, mercredi dernier, annonçant des primaires au sein du Parti socialiste pour désigner un candidat pour les élections présidentielles de 2012, n’ont pas laissé indifférent Ousmane Tanor Dieng. Le premier secrétaire du Parti socialiste, qui a vu ainsi son leadership à la tête du parti contesté par son porte-parole, a accusé la radiotélévision nationale (Rts) d’être un vecteur de la propagande libérale. Dans un communiqué du bureau politique du parti, publié hier, Tanor et ses ouailles s’emportent également contre le chef de l’Etat qu’ils accusent d’installer le pays dans une campagne électorale anticipée.

Contesté dans son parti Tanor Dieng charge Wade et la Rts

Ousmane Tanor Dieng a donc réagi. A peine 24 heures après la sortie du porte-parole du Parti socialiste, Aîssata Tall Sall, confiant à nos confrères de Rfi que rien ne s’oppose à ce qu’elle se présente pour les présidentielles de 2012. L’actuelle maire de Podor indiquait, dans la foulée, que des élections primaires allaient être organisées au sein du Parti socialiste pour désigner le candidat des Verts pour les prochaines joutes électorales. Signalons simplement que Tanor Dieng s’est bien gardé de s’en prendre à son porte-parole, ni même tenter de lui répondre d’une quelconque manière que ce soit. L’ancien ministre chargé des affaires présidentielles sous Diouf, a préféré déverser sa bile contre la télévision nationale et le Président de la République. Très amer, celui qui a incarné la décadence et la division du Parti socialiste et de ses « camarades », dit ainsi dénoncer « les gesticulations électoralistes relayées et amplifiées par la Rts, vecteur de la propagande libérale ». Dressant un portrait du Sénégal, pour le moins lugubre, Tanor et ses amis s’étonnent encore de la candidature du Secrétaire général national du Parti démocratique sénégalais, soulignant qu’il s’est présenté « contre toute attente ». Aussi lui reprochent-ils, dans leur communiqué, « de débuter sa campagne électorale pour le prochain scrutin présidentiel, dont l’échéance n’est pourtant fixée qu’en 2012 ». Dans le même temps, le premier secrétaire des Verts et ses camarades semblent afficher une certaine peur de voir la famille libérale se réunifier, suite à l’appel lancé dans ce sens par le Secrétaire général national du parti. En effet, ils reprochent ainsi à Wade « de rameuter à cor et à cri les enfants perdus du Sopi » ; non sans accuser le pape du Sopi d’avoir déjà installé le pays « dans une campagne électorale prématurée, indécente et inopportune ». Sans doute ont-ils senti, en même temps que tous les Sénégalais, que les choses ont commencé à bouger depuis que le chef de l’Etat a annoncé sa candidature pour sa propre succession en 2012. Dans tous les cas, il semble assez clair que la vraie bataille, Ousmane Tanor Dieng doit la mener au sein de sa propre formation politique. Le Parti socialiste, à l’intérieur duquel le candidat autoproclamé pour les élections présidentielles prochaines, semble ainsi mis en minorité. C’est un secret de polichinelle que de dire que la dislocation du Parti socialiste, entamée avec les départs de Moustapha Niasse et de Djibo Kâ, était motivée par les prérogatives alors dévolues à l’enfant de Nguédiène, au plus fort du socialisme. Aujourd’hui encore, des barrons de ce parti cachent mal leur désapprobation de l’homme dont les carences et les limites ne sont que trop affligeantes. Ces grands responsables du Parti socialiste s’emploient d’ailleurs à ne pas laisser Ousmane Tanor Dieng conduire leur parti à la défaite certaine, en 2012. En effet, certaines sources tapies dans l’ombre du parti ont fait s’ébruiter des rumeurs, affirmant que ces « dignitaires » du Ps auraient entrepris des démarches auprès de l’actuel maire de Dakar, Khalifa Sall, pour qu’il se présente contre l’enfant de Nguéniène. Si les mêmes sources avancent que l’ancien maire de Grand Yoff aurait refusé de jouer le rôle qui lui a été confié, cela ne semble pas être le cas d’Aîssata Tall Sall. Et pour sûr, la candidature annoncée de l’actuelle maire de Podor ne sera certainement pas pour déplaire à l’ancien Président de la République, l’actuel patron de l’Organisation de la francophonie, dont on dit que ses relations avec Tanor seraient au point mort. Une seule chose est sûre, le schéma est désormais clair pour Tanor : remporter la guerre de légitimité au sein de son propre parti. Pourvu qu’il le comprenne !

Bassirou Seck

© lemessagersn. info

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