Dotés d’une seule véritable base militaire en Afrique, celle du Camp Lemonnier à Djibouti, les États-Unis développent de plus en plus des stratégies d’anticipation les mieux adaptées à la multitude de menaces complexes qui pourraient mettre en danger leurs intérêts et ceux de leurs pays alliés dans diverses parties du continent africain. A travers le commandement américain en Afrique, la première puissance militaire du monde privilégie désormais un partage du savoir et des meilleurs pratiques de défense avec des armées de certains pays de notre continent dont le Sénégal, pour optimiser les interventions comme lors des dernières attaques terroristes au Mali et récemment au Burkina Faso.
C’est ainsi que les planificateurs de l’armée américaine en Afrique, notamment le 1er Bataillon du 30ème Régiment d’infanterie et leurs homologues de l’armée sénégalaise, se sont rencontrés du 12 au 14 janvier dernier à Dakar pour préparer une formation appelée « African Readiness Training 2016 », prévue en juillet prochain en terre sénégalaise. Elle va rassembler des soldats des armées sénégalaises et celles des États-Unis. Cet exercice sera le premier du genre impliquant directement des forces militaires américaines sur le sol africain. Le concept de cette formation a été validé l’année dernière en Espagne au cours de la formation « African Readiness Training 2015 » avec la « Special Purpose Marine Air Ground Task Force » et la légion « Spanish Legion ».
Nos sources qui citent le commandement américain en Afrique renseignent qu’il s’agit pour la première puissance militaire mondiale de mettre en œuvre sa stratégie appelée « The African Horizons strategy and the U.S ». Elle vise dans le moyen terme à établir des partenariats solides avec certains pays africains dont le Sénégal, pour construire un réseau de forces terrestres à travers le globe afin de lutter avec rapidité et efficacité contre les menaces et les défis sécuritaires communs.
African Readiness Training 2016 sera donc un exercice de formation multilatérale combinée, axée sur le renforcement des capacités des partenaires africains. Elle est soutenue par le 1er Bataillon du 30e régiment d’infanterie, qui fait partie de la deuxième « Brigade Combat Team », 3e division d’infanterie de Fort Stewart, en Géorgie où se trouve la force américaine destinée à l’appui des opérations militaires en Afrique de l’Ouest.
Elle renforce la préparation de l’armée américaine à apporter des réponses aux crises éventuelles et facilite l’interopérabilité interarmées entre troupes de la « US Army » et leurs collègues soldats de l’armée sénégalaise.
Nos sources croient savoir que de la planification à la conduite des opérations, il y aura des équipes mixtes sénégalo-américaines, cela jusqu’à la fin des opérations. C’est pourquoi l’équipe de planificateurs américains et sénégalais dont le Major Michael Gacheru et le sous-officier Jason Giacomucci du commandement américain en Afrique, entourés des colonels sénégalais Insa Sagna, Mamadou Lamine Kouyaté et Saïfoulaye Sow, ont déjà visité les installations de formation de l’armée sénégalaise.
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