Coronavirus : Qu’est-ce qu’un respirateur artificiel ?

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Un respirateur artificiel est un équipement permettant d’assister totalement ou partiellement l’activité? respiratoire d’un patient par l’utilisation d’un ventilateur.

Le respirateur artificiel joue un rôle vital dans la prise en charge des malades du COVID-19. En effet, la plupart des patients admis en soins intensifs ont développé? un Syndrome de Détresse Respiratoire Aiguë (SDRA). Le COVID-19 est devenu une urgence sanitaire mondiale et l’un des facteurs aggravant de la létalité? est l’insuffisance d’infrastructures, en particulier les respirateurs artificiels. Cet équipement permet notamment de prendre en charge les patients atteints du SDRA.

Le prix moyen d’un respirateur artificiel ?varie de 2,5 et un peu plus de 11 millions de FCFA en temps normal. Ce qui pourrait constituer une lourde charge économique pour les pays en développement. En plus du coût exorbitant, l’urgence sanitaire mondiale fait que trouver le produit devient un vrai casse-tête car les pays qui en disposent préfèrent les garder pour leurs citoyens. ?

La demande actuelle des Respirateurs Artificiels en France est d’une centaine par semaine alors que la production annuelle était de 1000 à 1500. Face à cette situation, il devient plus qu’urgent de concevoir un respirateur artificiel à bas coût afin d’anticiper l’éventuelle flambée de l’épidémie au Sénégal. ?

Capacité de production de plusieurs dizaines de respirateurs par jour à 40 000 F CFA l’unité

Il faut noter que l’appareil réalisé est un appareil d’urgence pour régler un problème urgent. Il est donc perfectible à bien des niveaux.  Dans le court terme, ce projet permettrait de répondre à une demande d’urgence sanitaire et dans le long terme, il permettra d’équiper nos hôpitaux pour pallier le manque de matériels dans les unités de soins intensifs. « Si nous avons les financements et la main d’œuvre requis, nous pourrons produire des dizaines de machine de ce type par jour », affirme le Docteur Ibrahima Gueye à Pressafrik.

Le risque d’utilisation sur un patient jugé minime

Selon l’enseignant chercheur à l’Ecole Polytechnique de Thiès, le prototype terminé à ce jour a pris en compte beaucoup de recommandations de médecins et de techniciens d’appareils sanitaires. « Toutefois, il reste une validation finale du projet par un corps médical habilité. Nous lançons un appel pour cette étape ultime. Nous lançons également un appel à la communauté scientifique pour toute contribution pouvant aider à améliorer cet appareil », dit-il.

Sur le niveau de risque, il indique que l’avis des médecins est indispensable à l’évaluation scientifique de ladite machine. « Le niveau de risque est vraiment minime sur les malades. Mais ce qui est rigoureux, c’est que le médecin regarde et vous dise, ‘ça il faut changer etc.’ Une deuxième chose, c’est que nos hôpitaux ont leurs spécificités, que les médecins qui y travaillent connaissent mieux que quiconque.  Eux, ils pourront, en fonction de leur expérience et compétence dire ce qu’il faut améliorer. C’est indispensable ».

Dans le document qui explique les composantes de la machine qui pourrait aider le Docteur Seydi et son équipe à contenir l’épidémie s’il y des cas graves, le Professeur Gueye et ses co-chercheurs informent: « Le respirateur artificiel a deux composantes principales: – une composante à usage unique et – une composante à usages multiple.

La composante à usage unique est composée d’une valve, d’un capteur de pression relié à un switch et d’un masque de respiration pour le patient.

La composante à usages multiple est composée d’un moteur, d’un régulateur de vitesse relié au moteur, d’un ventilateur le tout contrôlé? par un microcontrôleur ».

La balle est dans le camp des autorités pour valider le prototype

« Nous sommes des enseignants-chercheurs. Nous sommes sous la hiérarchie du ministère de l’Enseignement supérieur. Il la Direction de la Recherche avec qui on travaille directement. On leur a soumis ça. Eux, ils sont en train de faire ce qu’il faut. D’ailleurs, c’est eux-mêmes qui ont supporté les coûts des équipements qu’on a acheté pour en arriver là », a déclaré le Professeur Gueye. Qui comprend que les autorités sanitaires sont débordées dans une pareille situation…

En attendant la validation de ce prototype révolutionnaire, heureux de constater des chercheurs qui trouvent existent au Sénégal. Pour rappel, cette semaine, l’Ecole supérieure polytechnique de Dakar a créé son propre gel hydro alcoolique pour participer à la lutte contre le Covid-19 au Sénégal.

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