Côte d`Ivoire: Sarkozy réaffirme solennellement son soutien à Ouattara

Date:

Nicolas Sarkozy a
solennellement réaffirmé mardi son soutien à Alassane Ouattara dans le bras de
fer qui l’oppose à Laurent Gbagbo pour la présidence de la Côte d’Ivoire, en
insistant sur la neutralité des forces françaises présentes dans le pays.
Alors que la situation demeurait dans l’impasse mardi, au lendemain d’une
nouvelle médiation africaine qui a échoué à résoudre la crise opposant le
président proclamé et celui reconnu par presque toute la communauté
internationale, le chef de l’Etat a de nouveau voulu montrer sa fermeté.
« Le président de la Côte d’Ivoire s’appelle Alassane Ouattara », a martelé
M. Sarkozy. « J’appelle toutes les parties à respecter le choix du peuple
ivoirien qui s’est clairement exprimé », a-t-il réaffirmé depuis la base
aérienne de Saint-Dizier, où il était venu présenter ses voeux aux armées.
Le président de la République était accompagné du ministre de la Défense
Alain Juppé et du ministre de l’Education nationale Luc Chatel, élu de la
région.
« Nul n’a le droit de bafouer (la) décision » des Ivoiriens « et de
compromettre ainsi le retour à la paix et à la sécurité, auxquelles tous les
habitants de la Côte d’Ivoire ont droit », a-t-il ajouté, assurant qu’il
suivait, « personnellement et en temps réel, la situation sur place ».
Le président a également affirmé qu’il n’y avait « aucune ambiguïté: nos
soldats, les soldats de la France, n’ont pas vocation à s’ingérer dans les
affaires intérieures de la Côte d’Ivoire. Ils agissent en vertu d’un mandat
des Nations unies », a-t-il rappelé.
Autre dossier brûlant, l’Afghanistan a également donné l’occasion à M.
Sarkozy de justifier la présence sur place de près de 4.000 soldats français,
alors que 52 y ont trouvé la mort depuis fin 2001.
« Laisser l’Afghanistan aux mains des talibans serait admettre l’existence
d’un sanctuaire pour les terroristes, un sanctuaire qui n’aurait d’autre but
que d’exporter le totalitarisme religieux et à partir duquel nos compatriotes
seraient directement menacés », a-t-il affirmé.
« J’ai le devoir d’empêcher cela », a insisté le président.
Selon lui, « nos efforts ne sont pas vains » car « les conditions de sécurité
indispensables pour permettre à l’économie de se développer progressent ». Mais
« ne nous voilons pas la face, cette mission reste très dangereuse et
meurtrière », a-t-il prévenu.
Le chef de l’Etat a aussi rendre hommage aux 22 soldats français qui ont
trouvé la mort en 2010 sur un théâtre d’opération. « Par leur sacrifice, ils
nous rappellent le sens de l’engagement militaire, la grandeur du choix de
servir la patrie », a-t-il dit.
Rappelant qu’en tout, quelque 12.000 militaires français étaient engagés
sur différents points du globe et que 2010 avait été marquée par « une très
forte activité opérationnelle », M. Sarkozy a indiqué qu’en 2011, les armées
seraient « à nouveau très sollicitées ».
« L’armée n’est pas là pour faire de l’aménagement du territoire mais de la
protection », a-t-il assuré, comme en Côte d’Ivoire avec la force Licorne mais
aussi au Sud-Liban « où cette mission reste très exigeante ».
Avant son discours, le président s’était fait présenter plusieurs avions
Rafale, « l’un des systèmes les plus performants que le pays ait jamais
construit pour sa défense ».
Il n’a fait aucun commentaire sur les difficultés de la France à exporter
cet engin de combat. Mais « ça avance avec le Brésil et avec les Emirats arabes
unis puisque les négociations sont reparties », a assuré de son côté à la
presse Alain Juppé.

AFP

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

CAN 2023

DEPECHES

DANS LA MEME CATEGORIE
EXCLUSIVITE