Coup de gueule sur la gestion des bourses étrangères

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Zuttttttt, le respect se donne aux personnes qui le méritent et pas à celles qui le demandent. On le mérite de par nos faits et gestes, de par nos comportements et de par notre capacité à réaliser “un travail bien fait”. Le ministère de l’éducation ne mérite plus mon respect !

 

C’est de la pire “thiouneisme” ce qui s’est passé avec l’attribution des bourses étrangères.

Comment bon peuvent t’ils juste fournir un numéro de téléphone à des milliers d’étudiants pour savoir s’ils sont boursiers ou non.. Ça fait 4 jours que j’essaye de savoir dans quel cas je me trouve en me contentant d’appeler sur une ligne qui est toujours occupée. 4 jours que je bute, toutes les fois que j‘appelle ce numéro, sur la belle voix rassurante de la demoiselle répétant en boucle « nos lignes sont occupées, veuillez renouveler votre appel ». Mais c’est quoi ce délire ?  Avaient ils prévus que des milliers d’appels sur une même ligne équivaut à une bande qui se surcharge? Même les centres d’appels les plus équipés ne pourront pas contenir une telle demande. Mais alors, pourquoi pas juste informer les gens à travers les emails qu’ils avaient fourni lors de la demande ? Mieux encore juste une plateforme web où chaque étudiant n’aura qu’à mettre ses identifiants et puis à la seconde qui suit, grâce à la magie de l’internet, saura s’il a ou pas cette maudite bourse? C’est compliqué à faire? Je vous assure qu’un étudiant en licence informatique à l’ESP de Dakar ou à l’EPT de Thies assurerait ce travail volontier en moins de 48h. Mais pourquoi ce laxisme alors ?

 

Si vous faites partie des heureux qui arriveront à faire passer un appel, le meilleur des scénarios est le suivant.

Une personne sur l’autre bout du fil se contentera de rechercher votre nom et de vous informer de votre statut.

     -Allo je voudrais savoir si je suis boursier ou non.

   -C’est quoi votre nom monsieur ?

   -Ndogou Diambo.

quelques secondes…     -Désolé Monsieur, votre nom ne figure pas sur la liste.

 

Ok, cet inconnu sur l’autre bout du fil vient de me dire que je ne suis pas boursier. D’accord, là n’est pas le problème. Mais en faite c’est quoi le motif du refus ? Qu’est ce qui me dit que cette personne n’a juste pas fait l’erreur d’avoir mal saisi mon nom ( genre oublié la “d” et écrire Nogou à la place de Ndogou ) ? Et si tel était le cas qu’est ce qui se serait passer ? Bref ou partira la bourse qui m’a été attribuée et dont j’ai été informé de son inexistence ?

Cette dernière question, me semble t-il, relève d’une pertinence non négligeable. En effet, ceci montre tout simplement que l’on a aucun contrôle sur ce système de gestion des bourses et qu’il y aurait, une chance sur deux, possibilité de mauvaise gestion et de corruption. Sur la même veine, je tiens à rappeler que l’IGE a récemment révélé l’existence d’un détournement de centaines de bourses des étudiants. Donc la possibilité est là. Ce qui veut dire que des tierces personnes n’auront qu’à usurpé l’identité de ce pauvre étudiant Ndogou et recevront, chaque cycle de trente couchers de soleil, une miette somme qui aurait éviter à Ndogou d’avoir recours au plonge ou à des nuits de travail qui l’empêcheront, à coup sûr, de bien suivre ses études. Pourquoi ce “Thiouneisme” et ce “Matayisme” ?

 

Je n’arrive pas à comprendre pourquoi les autorités de ce pays aime à ce point la facilité. Jean Paul Sartre disait que la facilité c’est le talent qui se retourne contre nous, et c’est ironique de voir combien l’administration est talentueuse à faire les choses avec facilité et légèreté. L’administration, ça pue l’incompétence sur chaque centimètre. On prend tout au léger, on aime bricoler des solutions de premiers réflexes. C’est alarmant pour un pays qui aspire à émergé de se comporter tel quel. Il n’y a nul part sur cette terre ronde ou le changement s’est fait avec de la légèreté. Le sérieux est devenu un luxe pour l’administration sénégalaise. Il est temps que l’on sorte de cette zone de confort et que l’on change ces petits comportements qui nous empêchent d’avancer. Si nous ne prenons pas au sérieux ces petites choses comment pourrons nous épauler avec les puissants du monde sur un quelconque plan que ce soit ? Ce n’est pas pour rien si 58 ans après s’être libéré de l’emprise coloniale nous demeurons toujours dans cette cacophonie de “Lambaatou”, dans cette danse aveugle ou nos pas sont conditionnés par des coups de chance qui viennent toujours à notre rescousse. Nous ne travaillons pas dans ce pays et c’est dommage ! Arrêtons de croire que l’on sortira de cette tragédie nationale en ayant comme Bouclier le manque de sérieux, comme épée la légèreté et le laisser aller, comme casque le “Masslaa” et comme lance les prières et les supposés bienfaits de nos bienveillants “Maagg you Baxx”. Trop c’est Trop et c’est l’avenir qui se joue et c’est du sérieux !

J’alerte les responsables et leur demande de bien vouloir trouver une solution dans les plus brefs et nous éviter de revivre des situations que nous n’aimerions plus jamais revoir nous étudiants sénégalais.

 

Ibrahima Dieng

Etudiant à l’école Polytechnique de Marseille

8 Commentaires

  1. Texte truffé de fautes qui dit bien le piètre niveau des étudiants sénégalais d’aujourd’hui ! Triste et décevant, surtout pour un étudiant qui réclame… sa bourse étrangère. Tu parles de « respect », mais respecte-toi d’abord en respectant les lecteurs de ce forum. Charité bien ordonnée…

  2. Yaw, tu sais très bien que do âme thiapa ndem. Khawma loy Jang waye beunoul. Heureusement que tu n’es boursier sinon on aurait dépenser des dizaines de millier d’euros pour un salopard

  3. IBRAHIMA DIENG, VOUS ETES UN DIGNE CITOYEN. TENEZ BON, LEEPPAYE BAAKH. UN CONSEIL: TROUVEZ VOUS DE PETITS BOULOTS COMME BON NOMBRE D’ETUDIANTS . AIDES TOI, ET LE BON DIEU T’AIDERA, INCHALLAH. NOUS VIVONS DANS UN GROS VILLAGE QU ‘EST CE SENEGAL QUI EST LOIN DE DECOLLER. A LIRE TON TEXTE, L’ON COMPREND QUE VOS ETUDES VOUS FERONT ATTEINDRE LE SUMMUM DE VOS ESPOIRS ET ESPERANCE. LOU MEETTI, YAAGGOUL, BILLAHI. CES ENERGUMENES QUI ESSAIENT DE VOIR DES FAUTES , NOURRISSENT RIEN QUE DE LA JALOUSIE, PEUT-ETRE QUE VOUS AVEZ REUSSI A SORTIR D CE PAYS DE MERDE. MON ULTIME CONVICTION.

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