XALIMA NEWS – Les conseils de Karim Wade qui affirmaient urbi et orbi que leur client n’était en rien impliqué dans la création et de la société Ahs, supposée appartenir à Bibo Bourgi, ont reçu une véritable douche froide lors de l’audition de Me Patricia Lake Diop. Attraite à la barre, la notaire a attribué, même si ce fut après moult atermoiements, la paternité de la création de la société en question à l’ancien ministre d’Etat poursuivi par la Crei.
Sud Quotidien
Me Seydou Diagne qui a voulu en savoir d’avantage sur le
lieu et la date de création de AHS, mettant en exergue la déposition de Me Patricia Lake Diop qui soutenait que c’est à l’immeuble Tamaro, la notaire se dédira à nouveau. « J’ai dû me tromper dans mes réponses si on sait qu’à la date de création de la société AHS en juillet 2002, Karim Wade n’avait pas encore de bureau à l’immeuble Tamaro »
Les avocats de l’état disent, sur la base d’une phrase de Patricia Lake, qu’enfin les masques sont tombés. Alors, mettons table rase de ce qui a été entendu jusque là dans le procès. C’est maintenant que la vérité est arrivée, pour les avocats de l’état. Or il s’agit de Me Patricia, seule face aux juges, elle reprend les déclarations qu’elle avait tenu seule face aux enquêteurs. Et pourtant, il y a eu une confrontation de Patricia avec ceux qu’elle accuse, en particulier Bourgi. Le lien est là:
http://www.leral.net/Minutes-des-confrontations-entre-Bibo-Bourgi-Eli-Manel-Diop-et-Patricia-Lake-Diop-Comme-dans-un-combat-de-boxe_a125600.html
Et lors de cette confrontation, Patricia n’a pas pu défendre ses accusations devant Bourgi. Quand elle dit que c’est Karim qui lui a donné l’ordre, Bourgi dit que c’est lui qui a contacté Patricia, sans Karim. Patricia ne peut prouver les coups de téléphone-ordres de Karim qu’elle dit avoir reçus. Alors que Bourgi peut prouver ses contacts avec Patricia. Et Patricia finit par dire qu’elle ne se souvient de rien, que c’est sa collaboratrice Me Simone Diouf qui recevait Bibo, et que c’est elle qui garde les archives. Mais, pourquoi dans ce cas, la CREI ne convoque pas Me Simone Diouf ? C’est simple, c’est parce qu’elle a obtenu la phrase qu’elle cherchait: « c’est Karim qui me donnait les instructions ». Peut importe si celle qui a prononcé la phrase ne peut pas fournir la moindre preuve. Qu’importe la CREI ne posera aucun acte, au risque de détruire cette phrase. Mais diantre, dans le cabinet de Patricia, il y avait elle et Me Simone. Patricia ne se souvient de rien, Simone peut se souvenir. Mais la CREI préfère la mauvaise mémoire de Patricia à une éventuelle bonne mémoire de Me Simone qui, plus est, gardait les archives, selon Patricia même. Vous est-il arrivé d’entendre parler d’enquête orientée ? En voilà une.
La cour demande : avez-vous quelques inimitiés envers Karim ?
Et la réponse est : Non.
La cour nous laisse entendre: Notez que ce que dira Patricia Lake, elle ne le fait pas parce qu’elle en veut à Karim, mais, parce qu’elle dit la vérité. Okay ! On retient.
Mais il y a une autre question qui devait suivre et qui est omise par la cour. Elle n’a rien contre Karim, mais est ce qu’elle n’a pas intérêt dans le témoignage qu’elle fait ?
Pourquoi cette question n’est pas posée ? Parce la réponse serait oui. En 2009 Patricia Lake avait été auditée par Antoine Diome. Et ce dernier avait trouvé des choses pas jolies dans la gestion du cabinet. C’est donc quelqu’un qui aurait pu créer des problèmes à Patricia, faire fermer son cabinet ou demander son jugement par l’ordre des notaires, qui vient l’interroger. Or ce Diome cherche à enfoncer Karim, ce n’est pas un secret. Patricia a-t-elle tenté de faire plaisir à Diome ? Peut être pas, mais la cour, pour l’éclatement de toute la vérité, ne devait pas passer sous silence ce pan de l’affaire.
On comprend que pour la très colorée CREI la seule phrase « c’est Karim qui me donnait des instructions » suffit pour sauter beaucoup d’étapes. Au finish, elle (la CREI) se retrouve avec des phrases titres de journaux pour la manipulation de fanatisés, mais absolument pas avec la vérité.
Procès Wade-fils – Chaude fin d’audience: Karim attaque le Parquet spécial
Convoqué à la barre pour poser des questions au témoin, Me Patricia Lake Diop, Wade-fils dit avoir aucun commentaire sur la question. Tout ce qui l’intéresse, c’est qu’on parle des 117 milliards de F CFA qui lui sont reprochés. « Je voudrais qu’on me montre ces milliards. Où sont-ils », martèle Karim qui indique que la question semble gêner le parquet spécial. Une attaque qui ne laisse pas de marbre le Procureur spécial, Alioune Ndao et son Substitut, Antoine Félix Diome.