Crise gambienne : « L’option militaire est irreversible »

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On fonce droit vers une intervention armée pour faire partir Yaya Jammeh de la présidence de la Gambie et installer Adama Barrow, déclaré vainqueur de la présidentielle. C’est la conviction de l’analyste politique Yoro Dia. « L’arrivée de Barrow au Sénégal montre que l’option militaire est irréversible, décrypte-t-il. S’il était resté en Gambie, cela aurait été dangereux pour la démocratie et l’avenir de la Gambie. Il reste encore deux jours à Jammeh pour revenir à la raison, mais c’est difficile d’y arriver vu les derniers développements. »
Hier, mardi 17 janvier, Jammeh a décrété l’état d’urgence pour 90 jours. En annonçant la mesure à la télévision, il a invoqué une ingérence de la communauté internationale dans les affaires intérieures de la Gambie. Ce durcissement intervient alors que la Cedeao continue de privilégier l’option diplomatique pour le convaincre de quitter le pouvoir ce mercredi, fin officielle de son mandat. Mais de l’avis de Yoro Dia, c’est trop tard.

En campant sur sa position, Jammeh cherche à « retarder sa chute ». Laquelle, soutient l’analyste politique, se profile depuis quelques mois : « Quand pour la première fois, les Gambiens ont manifesté en avril dernier, ils ont posé les premiers jalons de cette chute. Une dictature se fonde sur la peur. Quand le peuple commence à s’affranchir, c’est la fin. Aujourd’hui, on assiste à la phase thermidorienne du règne de Jammeh. On ne se rend pas compte que le Président Jammeh, un dictateur sanguinaire violent, commence à se préoccuper de mesures légales. Lui, qui n’a jamais cru en l’État de droit. »

(Source : L’Observateur)

3 Commentaires

  1. A défaut de terroristes, les légionnaires sont heureux d’avoir, enfin, une guerre à portée de main. Je rappelle que pour tuer Saddam Hussein sous l’accusation mensongère de terrorisme et de possession d’armes de destruction massive, les USA ont réuni une coalition de 48 pays. La suite fut que Collin Powell a avoué avoir menti sur ses preuves présentés devant l’ONU, Tony Blair a avoué avoir menti sur les armes de destruction massive, le soldat américain qui avait interrogé Saddam a avoué que tout ce qui a été dit sur lui n’était que mensonges. Qu’en conclure sinon que 48 pays du monde ont commis un crime de génocide sur la base de mensonges éhontés. Des millions de morts sans raisons, donc des millions d’assassinats prémédités et volontaires. La raison qu’on empêche toujours aux peuples de comprendre c’est qu’ils n’ont plus besoin de vérité, ni de droit, ni de loi, ils ont besoin de fabriquer un
    mensonge et d’avoir un battage médiatique qui l’accompagne. Parce que le crime aussi a besoin d’un soutien populaire. On trompe donc les peuples pour qu’ils soutiennent des crimes. Demain, on pourra toujours avouer avoir menti, l’essentiel (le crime) étant déjà fait, et applaudi.

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