XALIMANEWS- Une projection dans les coulisses des hôpitaux ont permis de faire la lumière sur le triste quotidien des médecins confrontés au mal…et à la misère salariale.
Le journal L’Observateur a fait une immersion dans la vie du jeune Biram qui, après 7 années, ne peut pas encore se prévaloir du titre de Docteur en médecine. Ses services sont pourtant accueillis à bras ouverts par un de ces nombreux hôpitaux à Dakar. Celui-ci l’exploite néanmoins, profitant de sa situation, en le faisant travailler sans contrat et pour seulement 60.000 FCFA du lundi au samedi. Ainsi, pour Biram, les jours sont sombres avec un combat au quotidien dont la fin n’est pas pour demain. En cette période de pandémie, ses journées sont plus que jamais difficiles.
En effet, l’histoire de Biram est un pan du vécu du personnel médical qui fait face aux difficultés d’embauche.
Au Sénégal, note le journal, il n’existe pas encore de convention propre au personnel de santé. Ce qui explique la grande disparité salariale selon qu’on soit dans le public ou privé, révèle le journal. Depuis le 1er janvier 2020, le barème des travailleurs du commerce a été revu à la hausse dans le cadre de la revalorisation des salaires dans le secteur privé.
Selon les explications du syndicaliste Mballo Dia Thiam, dans le public, le médecin généraliste cumule, 680.000 FCFA tandis qu’un spécialiste est à 780.000 FCFA. Dans le privé, les rubriques du salaire sont les mêmes, mais il y a un élément appelé sursalaire qui au Sénégal varient de 69.000 FCFA à N et qui es négociable.
Plus qu’une souffrance, le destin semble être une malédiction pour Amadou qui, après 12 années à l’Université, était contraint d’accepter une gratification de 60.000 FCFA la semaine de garde.
Après avoir exercé à Kaolack, il est passé à autre chose en signant un CDI à l’agence couverture maladie universelle. Son contrat lui permet assez de stabilité pour combattre auprès de ses anciens camarades.