Daouda Ndiaye ex-Dg de la Rts : » les chefs d’Etats ont usé et abusé des interviews à l’extérieur »

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critique de la communication gouvernementale est très souvent à l’ordre du jour dans la presse. Si certains mettent l’accent sur l’incapacité à faire le point sur les réalisations de l’Etat et d’autre n’hésitent pas à traiter les conseillers en communication autour du président de la République de « chiens de garde ». La situation est telle qu’on se demande ce qui a changé. Pour Daouda Ndiaye Journaliste ; ex Dg Rts ; Directeur de communication de l’Assemblée nationale, « de Senghor à Macky Sall en passant par Abdou Diouf et Abdoulaye Wade, Il n y a eu pas de changement dans le style et le canal ».

Invité du Grand jury de la Rfm, il soutient néanmoins qu’avec les président-poète Léopold Sédar Senghor, « il fallait être cultivé pour comprendre le discours. C’était la poésie appliquée à la politique. Un message lyrique, soigné et calibré. Abdou Diouf s’est mis dans le même sillage avec une touche technocratique ».

Pour ce qui est aujourd’hui, une énigme pour l’Etat, « le problème de communiquer ses réalisations », l’ancien directeur de la Rts répond que « la communication gouvernementale est une question collégiale. Dans la pratique l’épicentre de cette communication se trouve dans les médias de services publics et de plus en plus dans les médias privés ». Selon lui, cette communication s’appuie aussi très souvent sur le petit écran, alors que la télévision est passée de l’âge de la fascination à l’âge de la saturation.

Revenant sur le traitement accordé aux journalistes, il plaide pour « plus de respect à ceux-là qui se trouvent dans les rédactions. C’est avec eux qu’on voyage et gagne les élections ».

Sur la récente interview que le président Macky Sall accordé au quotidien le monde, Daouda Ndiaye n’a pas caché son désaccord en étant critique. « Ils en ont usé et abusé, les interviews accordées au presse internationale. C’est normal de leur accorder des entretiens vu leur prééminence. Mais c’est une aberration de leur accorder les scoops au détriment de la presse nationale ». D’ailleurs, il suggère à nos dirigeants de s’inspirer de l’exemple français où les autorités s’interdisent de parle des questions nationales en étant à l’étranger.

Selon lui, il faudrait faire moins de bruit sur les interviews que les hommes d’État donnent à l’extérieur. « Il faut refuser d’être des caisses de résonance et leur faire de la publicité gratuite. Il faut juste prendre ce qui est important sans en faire une grande question », renseigne Daouda Ndiaye.

« Nous avons une presse de qualité. Notre presse écrite n’a rien à envier à ce qui se fait ailleurs en Afrique. Mais les journalistes ne doivent pas perdre de vue la formation. Il faut de temps en temps retourner à l’université. La formation est une condition sine qua none d’une bonne presse », martèle le directeur de la communication de l’Assemblée nationale.

pressafrik.com

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