De quelle influence ? par Bacary Domingo Mane

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Pourquoi l’influence supposée des Premières dames sur leurs maris de Président fait-elle couler autant de salive ? Doit-on réellement en avoir peur ? Les chefs d’Etat ont-il le choix ? Peuvent-ils gouverner sans leurs épouses? Sous nos latitudes un candidat n’oserait se présenter à une élection en étant célibataire. Ce questionnement montre la complexité du problème dont la compréhension est peut-être tributaire de l’angle par lequel on l’aborde. Pour sûr, personne ne peut nier le pouvoir d’influence des épouses, fussent-elles premières dames ou concubines.

Elles peuvent faire et défaire des carrières. Que ce soit à la Maison Blanche, l’Elysée ou à l’Avenue Roume, les premières dames ont leur cour composée de directeurs de société, de ministres, de militants de la première heure ou de transhumants, etc. Le degré d’influence dépend à la fois de la trajectoire du couple présidentiel et de la personnalité de la première dame. Parmi elles, l’on trouve des militantes qui ont été de tous les combats. D’autres, sans prendre la carte du parti, n’en sont pas moins des soutiens indéfectibles de leurs maris candidats. Dans l’anti chambre de la gestion du pouvoir, certaines premières dames ont partagé leurs joies, leurs peurs, leurs frustrations et leurs doutes. Le soir, quand la nuit se drape dans son manteau noir, elles se transforment en psychologues qui savent trouver le mot juste pour remonter le moral à leurs époux. Combien d’hommes politiques ont-ils pu réaliser leur grand dessein, sans une femme dévouée ?

Lorsque viennent les moments de gloire, le mari de Président ne peut pas ne pas penser à cette traversée du désert où seul le soutien de son épouse, de ses enfants et cercle restreint d’amis ou de compagnons n’a pas fait défaut. Quand le mari est élu président de la République, la première dame n’a d’autre choix que de le partager avec la passion du pouvoir. Peut-être même avec d’autres rivales qui ne raffolent que de fruits mûrs. Qu’à cela ne tienne ! Elle se battra de toutes ses forces pour être au moins la «préférée». Et n’allez surtout pas lui demander si elle le fait par sens du sacrifice, amour ou goût du pouvoir ? Entre les arbres de Noël, les représentations et les dîners officiels, les premières dames font parfois face à des contraintes qu’elles sont obligées d’assumer…par amour ou par sens du devoir. C’est parfois à l’épreuve du pouvoir qu’elles découvrent la crudité des paroles de l’essayiste et romancière française,

Madame de Staël qui parle du côté tragique de la gloire : «La gloire est le deuil éclatant du bonheur.»

De quelle influence parle-t-on ? Doit-on oublier que la première dame ne nomme pas aux emplois civils et militaires. Mais il y a des influences saines parfois matérialisées par des conseils de premières dames qui ont plus d’une fois tiré d’affaire leurs maris. Elles sont des conseillères naturelles qui peuvent faire des suggestions à leurs maris de président . Maintenant, il ne faut pas se voiler la face, lorsqu’un ministre veut continuer à séjourner dans le gouvernement, un directeur de société à conserver son poste etc, ils chercheront, peut-être, à faire partie de la cour de la première dame qui peut-être n’en demande pas tant.
Mais cette influence des premières dames à des limites. Lorsqu’il s’agit des affaires d’Etat, l’information est souvent verrouillée. C’est ne rien comprendre à la marche et au fonctionnement de ce «monstre froid» que de penser que les Présidents informent systématiquement leurs épouses de tout. Parfois la logique du système de l’Etat échappe même à celui ou celle qui en incarne l’autorité. Et la raison d’Etat en est une parfaite illustration. D’ailleurs pour la sécurité de tous, il est souhaitable que les premières dames ou toutes autres personnes proches du Président ne soient pas mis au courant de certains secrets d’Etat.

Bacary Domingo Mane

5 Commentaires

  1. Monsieur Domingo Mane, je parie que la plupart des Senegalais sont conscients de l’influence des 1eres Dames sur leurs maris de presidents, c’est inevitable; la n’est pas le probleme si cette influence est saine et positive mais nous savons tous que sous nos tropiques et republiques bananieres, c’est le contraire qui prend place: nepotisme, favoritisme, copinage, clanisme, parente, etc. Encore une fois si la 1ere Dame aide son mari a choisir les hommes et femmes qu’il faut a la place qu’il faut, c’est-a-dire des gens competents, integres et serieux, on n’y voit aucun inconvenient mais encore une fois tel n’est pas le cas. La preuve: ce Mbagnick Ndiaye et puis nous n’avons entendu que sa confession; et si tous les autres mediocres qui ont ete places de la meme maniere dans les rouages de l’Etat se mettaient a deballer comme l’a fait le ministre Ndiaye?

  2. Depuis quelque temps monsieur mané fait des interventions et analyses qui resemble plus à des appels du pays en direction du pouvoir: il a sans doute la nostalgie de ses camarades migrés de l’autre bord…loool

  3. Jules souleymane diop vient de subtiliser notre travail, en effet son ministere n’est rien d’autre que le MINISTERE DE COMMENTAIRE SUR LE WEB. La preuve, le fameux ministere des senegalais de l’exterieur est toujours rattaché au MAE. Nous denoncons avec la forte energie cela car la cellule de commentaire de l’apr risque de disparaitre, c’est notre gagne pain ; monsieur le president rectifier le tire ; donnez la rts ou le « soleil » à jules.

  4. Bakary ferai mieux s’il se taisait, car il parle pour ne rien dire. Cela peut se comprendre si on est formé le big grand menteur latit coulibaly. , on ne peut qu’être un larbin et bakary s’y illustre bien sur tous les plateaux de télé pour défendre la nullité.

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