xalimasn.com-A huit mois de l’élection présidentielle, Abdoulaye Wade vient de sortir de son imagination l’idée de l’instauration d’un ticket présidentiel, par un projet de loi présenté au Conseil des ministres qui l’a adopté. A savoir que ce n’est plus un individu qui se présenterait devant les électeurs pour demander à diriger le pays, mais un duo qui se partage les attributions de président de la République. L’idée n’est pas nouvelle en Wade. A chaque fois qu’il s’est confronté à des difficultés électorales qui s’annoncent pour lui, il a pensé à cette formule, comme un handicapé peut être tenté de prendre sa béquille.
En 2007, à l’approche de l’élection présidentielle, Wade avait émis l’idée de faire adopter cette formule du ticket présidentiel. Il y renoncera après avoir été convaincu par ses collaborateurs qu’il avait des chances de gagner seul ces élections.
Pourquoi ressort-il cette formule, comme un magicien, à huit mois de l’échéance électorale ? La raison première est communautaire et relève d’un calcul. Les lois de la Cedeao interdisent aux gouvernants de procéder à des changements constitutionnels majeurs à six mois d’échéances électorales. Wade joue donc avec la montre à travers cette initiative qu’il prend à deux mois de cette période. A travers la formule du ticket présidentiel, il croit pouvoir régler bien des handicaps qu’il traîne. Le premier est lié à son âge. A plus de 85 ans, il sait mieux que quiconque que sa situation le destine plus à la retraite qu’à une charge présidentielle de sept ans. Il a beau tenter de faire abstraction de cela, tout lui indique qu’il traîne un lourd handicap d’être un des chefs d’Etat les plus âgés au monde. Lui qui initié le Plan Sésame pour les 60 ans, consistant pour l’Etat à prendre en charge gratuitement les soins de santé de personnes ayant atteint cet âge-là, sait qu’il n’est pas indiqué de demander un mandat de sept ans lorsqu’on en a 85.
Convaincu qu’il ne peut pas se présenter, pour des raisons biologiques, Abdoulaye Wade est tout aussi persuadé que son fils, le seul qu’il destine à le remplacer, n’a aucune chance de gagner à lui seul une élection. Celles de 2009 ont fini de convaincre le monde entier de la désaffection nourrie par la majorité des Sénégalais à l’endroit de Karim Wade. Lequel n’a fait qu’accentuer cette cassure par le fait qu’il est le fils du chef de l’Etat, qu’il ne parle aucune langue du pays, et que son nom est lié à des échecs patents et des soupçons de gaspillages de deniers publics si ce sont des détournements. Il se trouve que son ascension dans l’Etat s’est faite au prix du sacrifice de toutes les personnalités qui auraient pu aspirer aujourd’hui à reprendre le flambeau du camp de son père de président. Résultat : Abdoulaye Wade disqualifié par l’âge et la Constitution, son fils rejeté par les populations, ses collaborateurs les plus en vue combattus par lui, Wade se devait bien de trouver une formule qu’il pense magique. Se prépare-t-il à proposer aux Sénégalais un ticket des Wade ? Ce serait désastreux pour l’image, car il est à parier que le leur de ticket serait le seul à porter un patronyme identique.
Candidat à un troisième mandat, Abdoulaye Wade sait-il que la formule du ticket ne règle en rien l’impossibilité de se présenter qui le frappe.
Abou Abel THIAM, xalimasn.com
Man nak gueum naani Wade daf gnou liguey. On va encore raler sur le net et le projet va passer on en Parle une semaine et puis on oublie. Moi y compris
Il y a peut etre de cela, car Wade a fini par faire tout ce qu’il a voulu. Dans ce ticker quelle sera la place du premier ministre ? Dans tous les cas toit est la pour que le refus soit categorique.