Dépassement.( Par S. A. Aziz Mbacké Majalis).

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A notre avis, la situation politique actuelle du Sénégal requiert plus de sérénité, de patience et de sens du dépassement, que les surenchères politiques inutiles et dangereuses pour la stabilité du pays.

Ceci, pour les raisons objectives suivantes :

1. Même si elles peuvent être condamnables, il a toujours été de bonne guerre que, en dehors de tendances lourdes, les différents états-majors politiques se precipitent pour proclamer leurs propres résultats provisoires, tirés de leurs compilations respectives (manipulées ou non) de données. Tentant, ce faisant, de gagner par avance l’importante bataille psychologique de l’opinion nationale et internationale. En somme, rien de nouveau sous le soleil électoral…

2. Toutefois, au-delà de ce brouhaha politicien et médiatique déplorable, ce que beaucoup d’acteurs semblent ne pas remarquer est, qu’à ce jour, à notre connaissance, il n’existe PAS DE CONTESTATIONS MAJEURES, d’aucun des deux camps ou des observateurs, sur la FIABILITÉ du scrutin (à part quelques cas isolés et non représentatifs), sur son déroulement pacifique et serein, ou sa transparence globale. Un constat qui, bien que relatif et malgré ses limites, démontre encore une fois la maturité démocratique du peuple senegalais…

3. Un tel fait, à notre sens, ouvre d’intéressantes perspectives qu’il conviendrait d’apprécier à leur juste mesure. En effet, l’agrégation actuellement en cours, dans les medias, des données locales, par bureaux de vote, par centres, par communes, départements et régions, pourra, à terme (dès ce soir par exemple), fixer davantage l’opinion sur des resultats provisoires plus fiables et plus consensuels. De nature à lever définitivement l’incertitude ou non de la tenue éventuelle d’un second tour…

4. Du moment que les données tirées des PV (signés théoriquement, on le rappelle, par TOUS les représentants de partis) et l’affichage public des résultats globaux dans les differents centres seront facilement vérifiables par tous (via les reseaux sociaux), une contestation serieuse desdits résultats serait assez difficile, voire impossible (à moins que de graves révélations de dernière minute ne fassent jour). D’où leur rôle important d’arbitrage du débat et la nécessité pour tous de faire preuve de plus de patience et de sens du dépassement dans l’attente de leur publication définitive…

5. En somme, un recul serein et dépassionné du débat permet de savoir que ce ne sont ni les différents états-majors politiques, ni les médias nationaux ou internationaux, encore moins l’ancienne puissance coloniale (la France) et les autres puissances (s’intéressant à nos resssources énergétiques), ni les activistes et militants de partis, qui trancheront le debat du second tour ou non. Mais les données objectives recueillies sur le terrain et avalisées (dans la vérite et l’objectivité) par les instances officielles habilitées à le faire. Au cas où ces resultats seraient favorables pour un quelconque des deux camps, l’autre se devra d’accepter le verdict du Peuple sénégalais et faire preuve de fairplay. Quels que soient son amertume, son dépit ou la profondeur de son désarroi.

Par consequent, si les résultats des jours à venir confirment, comme le pensent certains, la tenue inévitable d’un second tour, le camp du président sortant se devra de l’accepter et de se préparer pour cette autre manche. Sans chercher à verser de façon irresponsable dans le goût excessif du pouvoir et une surenchère risquée pour le pays dont il endossera l’entière responsabilité.

Mais si, par contre, ces résultats valident clairement son passage au premier tour, les leaders de l’opposition et leurs militants devront, même si c’est à contrecœur, reconnaître leur défaite et féliciter démocratiquement le gagnant, lui souhaitant le meilleur pour l’avenir du pays que nous partageons. Ceci, quelles que soient les désillusions, la colère et les rêves brisés. Le Sénégal éternel ne peut se résumer à un seul homme ou parti, quelles que soient ses ambitions et ses qualités. Perdre une bataille n’est point perdre la guerre…

Nous appelons donc tous les religieux, musulmans comme chrétiens, tous les acteurs de la société civile, tous les garants de la stabilité sociale dans notre pays, à se conformer à ce devoir de VÉRITÉ envers tous. En appelant, certes, à la PAIX, mais en rappelant à la raison et en condamnant clairement et en même temps, dans un souci de JUSTICE et d’équité, tous les actes et postures de nature à remettre celle-ci en cause. Quels qu’en soit les responsables.

TOUT AUTRE DISCOURS NOUS SEMBLE PARTIAL ET DANGEREUX POUR LE SÉNÉGAL.

Yàlla na fi souniou Boroom sakhal diamm té samm niépp  S. A. Aziz Mbacké Majalis

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