Les délestages persistants sont à peine supportables. Les consommateurs listent les désagréments que leur causent les coupures d’électricité intempestives.
C’est le compte à rebours pour la rupture du jeûne. Le soleil décline à l’horizon, le crépuscule approche. Il est 17 heures au marché Tilène, les activités commencent de nouveau à être frénétiques après un moment de léthargie. A cette heure, Tilène connaît un regain d’animation. Les consommateurs prennent d’assaut le marché pour acheter des denrées complémentaires ou manquantes pour les préparatifs du «ndogou». Des courses effectuées à quelques heures de la rupture du jeûne avant que les vendeurs ne regagnent leur domicile. La descente est souvent le moment pour ces travailleurs d’espérer récupérer de cette journée. Une journée laborieuse pour ces derniers puisque passée sous les ardeurs du climat en plus du bonus du jeûne qui a débuté depuis une dizaine de jours.
Une consommation doublée
Toutefois, ce repos mérité est, depuis quelques jours, entaché. Les ménages sont, depuis peu, secoués par une vague de coupure d’électricité. Des délestages qui faussent les activités génératrices de revenus et perturbent quelque peu le bien être des populations consommatrices de ces denrées. Maguette Laye informe qu’elle a passé «deux nuits horribles» tant qu’elle a été prise par son éventail et les bourdonnements des moustiques. La dame tente de récupérer de ses nuits qu’elle a passées presque éveillée. Toutefois, elle ne peut s’empêcher de vaquer à ses occupations. Maguette peste contre cette situation. Selon elle, le manque de sommeil est mauvais pour la santé fondamentalement pour les maladies d’hypertensions artérielles.
Awa Seydi, vendeuse de glace, déplore les désagréments des délestages pour son commerce. Le chiffre d’affaires de la commerçante nouvellement convertie s’effrite à son grand dam. «Avec les délestages, les glaces dégèlent et les jus qui étaient à rafraîchir se fermentent. Du coup, j’y perds à deux fois parce que l’électricité revient, je remets le frigo en marche et la glace qui avait commencé à dégeler recommence à geler. La consommation en électricité se double», s’insurge-t-elle. Awa explique, de fait, que l’exploitation devient plus dure, «les produits mettent quarante huit au lieu de vingt quatre heures pour être vendus à perte». Un manque à gagner énorme dû, principalement, aux pertes générées par les invendus de jus et le retard dans l’accumulation de profit.
Un manque à gagner
Les habitudes alimentaires du ramadan connaissent également des modifications. Les consommateurs ont changé leur méthode de gestion des denrées qui étaient généralement conservés au réfrigérateur. Actuellement, les ravitaillements ne sont plus programmés pour le mois. Safiétou Touré est victime de cette perturbation. La jeune dame renseigne qu’elle a failli perdre ses provisions. «Mon réfrigérateur m’a sauvé de justesse. L’écume de la glace a empêché la détérioration des poissons et des condiments que j’avais stockés pour le mois». Depuis cette expérience, Safiétou a pris ses devants. Elle évite d’acheter en quantité. «Tout coûte cher autant les légumes que les poissons et autres, si cela pourri tu es obligé de tout jeter et ce n’est pas évident ; les temps sont dures». Sokhna Guèye a adopté la même attitude. Pour cette jeune fille, il n’est pas recommandé de recongeler les aliments qui ont déjà été décongelés.
Aîssatou rapporte pour sa part que ses deux téléviseurs et plusieurs ampoules sont en panne. Elle projette de saisir la Senelec en vue de se faire rembourser.
xalima avec Source : La Tribune
