Devant le rideau de pudeur, les parades de stars

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Les célébrités, sous les feux de l’actualité, ne se placent plus derrière le rideau de pudeur. Ils se mettent devant le voile pudique ou y sont placés, malgré eux, par les médias. Le star-system est en marche avec ses revers.

Star

Il y a une vingtaine d’années, le journal «Le Témoin» s’est retrouvé devant la Justice. Un face-à-face avec le juge pour s’expliquer sur l’amer encre d’un article sur les mœurs d’une artiste-chanteuse. Le journaliste, dans son intime conviction, révèle que la jeune star a eu une enfant avec un arrangeur-producteur. S’estimant blessée dans sa dignité, l’artiste a confié ses frustrations au Droit sénégalais. La diffamation est établie par le juge. Le procès a fait grand bruit.

La semaine dernière, une autre star naissante de la scène musicale sénégalaise a été citée dans une affaire de mœurs. Le mot de début n’a pas été donné par un journaliste, du moins dans la dimension «grand public». Mais un collègue artiste a vendu la mèche à travers un démenti publié par le quotidien «Le Pays». Doudou Ndiaye Mbengue, flanqué d’une de ses épouses, est formel : «Je n’ai pas engrossé Amy Collé Dieng !» Questions : la chanteuse est-elle en état de grossesse ? Est-ce une simple invention (encore) d’une «certaine presse» ? L’histoire ne le dit pas.

Entre deux séquences temporelles, la place des histoires de mœurs dans la chanson bouge. Il y a une banalisation des faits naguère gardés jalousement ou suscitant stupeur et indignation dans l’entourage. Les stars s’exposent dans les pages peoples. Le feuilleton le plus retentissant est celui du mariage entre Waly Seck et le mannequin Sokhna Aïdara. Une affaire de célébrités ? Que non ! estiment des internautes qui trouvent dans ce concert de révélations-démentis un canal de promotion pour un débutant en mal de reconnaissance à l’ombre du pater. D’autres, plus enclins à plaider la pudeur, s’indignent de la mise à nu, sur la place publique, de la vie de couple. Une affaire d’escapade pendant une lune de miel, avec un deuxième homme du couple, cela fait forcément fausse note. Beaucoup se sont émus de l’irruption d’un «Gambien» dans le bonheur des deux jeunes gens. La presse a étiré le serpent de mer. Puis, un paparazzo paie pour tous les lorgneurs dans le trou de la serrure : «laissez-nous vivre notre amour !» Ce n’était pas du chocolat chaud à savourer pour le pauvre reporter dans l’enceinte luxueuse d’une pâtisserie de la place.

Flash et cachotterie ne font pas bon ménage…

Youssou Ndour a eu un problème similaire dans une boîte des Almadies avec un autre reporter photographe. A en croire certains témoins, il n’y avait pas de quoi déclencher un coup de flash. D’autres ont vu, dans la poussée d’humeur du «Roi du Mbalakh», une réaction excessive, surpris qu’il a été dans une posture peu à l’avantage de son image d’éducateur s’étant réalisé dans les épreuves et à force de travail. You, qui a toujours réussi à protéger son premier ménage, s’est retrouvé sous les feux de l’actualité à l’occasion de son divorce ou, par la suite, lors de ses tête-à-tête avec sa nouvelle épouse. Il a craqué quand, rendant visite à sa maman, un reporter-photographe a cherché le bon angle de tir. Une dispute qui a fini au tribunal entre des employés de Wal Fadjri et des membres de la famille Ndour.

La loge des indiscrétions intimes

Titi se retrouve toujours dans les «indiscrets» de la presse. Une relation amoureuse avec l’avant-centre de l’équipe nationale de football du Sénégal est évoquée. L’interprète de « Love you » aurait même affirmé ne pas être prête pour convoler en justes noces avec Papis Demba Cissé. Une curiosité subsiste : d’autres sources ont avancé que l’artiste, mis au parfum des dires de la presse, aurait soutenu regarder le footballeur de haut. Qui croire ?

Dans la loge d’à côté, une autre diva observe le spectacle des films de ses divorces : la saison 2 du désamour Bouba Ndour-Viviane… Chedid ! C’est un vrai tourbillon de «scoops» : tantôt une autre célébrité du monde de la mode serait l’objet du courroux de l’époux, tantôt une dame du même milieu professionnel, par ailleurs animatrice ou, enfin, une danseuse qui aurait trahi un secret… Cette fois-ci, le point de rupture est profond. Les relations professionnelles n’ont pas survécu à la fin de l’idylle. Pour le premier divorce, le producteur était le chantre de la dichotomie travail/amour.

La chanteuse a fait un tabac avec «Wooyayoy» avec des hits comme «Fima Tollu», «Waaw», «Kumu neexul»… Une autre diva qui a fait un tabac, c’est Coumba Gawlo Seck, avec «Ma djinn». L’un des meilleurs albums de sa carrière et de la cuvée 2010-2011. Peu en ont parlé. Pourtant, la gâchette des journalistes va à une vitesse supersonique sur la question matrimoniale : à quand le mari ? Le démenti sur une relation avec une figure du Patronat n’y fait rien. Dur d’être star ! Adiouza doit ressentir cette rançon de la célébrité dans une affaire privée qui engagerait… sa sœur !

Entre deux âges, Fatou Gueweul et Mapenda Seck ont droit à leur temps d’exposition médiatique. C’est la fin des envolées lyriques sur une renaissance amoureuse de part et d’autre, sur fond de piques lancées au tonitruant Mbaye Guèye. Ce n’est plus le temps des confessions sentimentales dites à haute voix : «Bakh Yaye» et «Kheweul». Comme dans la relation Bouba-Viviane, il est question de biens matériels qui changent de mains à la suite des cœurs. Une séance d’exorcisme en public, sous les chuchotis paradoxalement trop bruyants de la presse

Le vacarme public est le prix de la célébrité. Alioune Mbaye Nder en a fait l’expérience. Pour une affaire de sous…

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