Le concept de collèges communautaires peut-il inspirer les pays francophones d’Afrique dans leur quête d’un modèle de formation professionnelle et technique pour une main d’œuvre efficace et opérationnelle ? Voilà le thème autour duquel se penchent pour trois jours (15, 16 et 17 mars) une palette d’acteurs qui participent au colloque international sur le concept des collèges universitaires américains. Une rencontre ouverte à Dakar hier,mardi 15 mars, sous la présidence du Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye.
Dakar abrite depuis hier, mardi 15 mars, un colloque international sur le concept des collèges communautaires américains. Réunissant les représentants de dix-sept pays africains, dont une dizaine de ministres, la rencontre entend en trois jours ( du 15 au 17 mars) mesurer l’impact du recours au dit modèle de formation professionnelle et technique dans le continent africain, et en fin de compte soupeser sa justesse pour une main d’œuvre efficace et opérationnelle. Etant surtout entendu que, grâce au système de collèges communautaires, des pays ont réussi à être exportateurs de main-d’œuvre efficace et opérationnelle, voire de haut niveau, sur beaucoup de chantiers importants d’Afrique francophone. Parmi ces pays où des Petites et moyennes entreprises ont été développées par le biais du modèle des collèges communautaires, on cite le Canada, les Etats-Unis, l’Australie, voire la Grande-Bretagne. Ce concept de collège communautaire aurait d’ailleurs attiré à partir de 2009 l’attention du groupe des ambassadeurs d’Afrique francophone accrédités au Canada, lesquels cherchent à l’adapter depuis lors au continent africain.
Se prononçant à l’ouverture du colloque international, le Premier ministre du Sénégal, Souleymane Ndéné Ndiaye a salué l’opportunité de l’initiative, non sans relever que dans une économie basée de plus en plus sur « le savoir et la technologie, l’adaptation continue de nos systèmes de formation apparaît comme une exigence pour répondre aux compétences de l’économie nationale ». Toute chose qui s’impose comme une priorité d’autant que nos économies restent encore fragiles de fait de l’insuffisance de qualifications et de compétences techniques.
Selon le chef du gouvernement sénégalais, une telle situation s’explique en grande partie « par l’absence d’adaptation de nos modèles de formation aux mutations internationales caractérisées par la mondialisation et l’explosion des technologies de l’information et de la communication ». Pour autant, Souleymane Ndéné Ndiaye a fait remarquer que « ce contexte nous impose de réfléchir sur un modèle de formation suffisamment actif et réactif pour accompagner la mise en œuvre des politiques économiques et sociales ».
A noter que le colloque international de Dakar est centré sur le thème : « Le concept de collèges communautaires peut-il inspirer les pays francophones d’Afrique dans leur quête d’un modèle de formation professionnelle et technique pour une main d’œuvre efficace et opérationnelle ? ». Il est organisé au Sénégal, sous le pilotage du ministère de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle et à l’intention des décideurs (ministres, hauts fonctionnaires, universitaires, employeurs, chambres de commerce etc.). Cette rencontre internationale regroupe les représentants des pays comme l’Algérie, le Bénin, le Burkina Faso, le Burundi, le Cameroun, le Gabon, la Guinée, Madagascar, le Mali, le Niger, le Rwanda, le Togo, la Tunisie et le Sénégal.
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