Diatou Cisse, Sg du synpics diagnostique la presse « Les gens hésitent moins à intégrer une rédaction qu’un atelier de tailleur »

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Invitée de l’émission « Remue-ménage » de la Rfm, ce dimanche 22 juillet, la secrétaire générale du Syndicat national des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal ( Synpics) n’a pas mis de gants pour faire un diagnostic sans complaisance de la presse nationale.

Selon Diatou Cissé, « les fondements de notre métier commencent à être modifiés ». La secrétaire générale du Synpics en veut pour preuve la diffusion par certains médias de prédictions de certains voyants. Ceux-ci avaient créé la psychose auprès des populations en prédisant un malheur le 18 juillet dernier. Des prédictions qui se sont d’ailleurs révélées fausses par la suite.

Ainsi de l’avis de Mme Diatou Cissé, « nous avons notre revers de main dans cette affaire », parce que dit-elle , « la presse ne peut pas continuer à faire fi du feed-back-back du peuple ».

Et celle-ci, d’ajouter : « nous ( la presse) avons failli. Nous ne pouvons pas faire la promotion de tous ces mégalos ». La syndicaliste ne manque d’ailleurs pas de pointer un doigt accusateur sur la question de la formation des journalistes. « Au détour d’un chemin on se retrouve journaliste », assène-t-elle avant de déclarer avec ironie : « maintenant, les gens hésitent moins à intégrer une rédaction qu’un atelier de tailleur car quand tu gâtes le tissu d’un client, tu es obligé de rembourser ».

Face à cette situation, elle estime que la profession doit se retrouver. Surtout que dit-elle, « le Cored ( Comité d’observation des règles d’éthique et de déontologie : sorte de tribunal des pairs) est en train de patiner ».

« Nos doyens ont peur d’émettre des jugements car il y a des gens arrogants qui n’aiment pas être critiqués », argue la syndicaliste.

Toutefois, Mme Diatou Cissé ne désespère pas avec le Conseil Supérieur de régularisation du journalisme (Csrj). Un organe en gestation et qui aura entre autres missions, un rôle de diagnostic.

D’autre part, il y a également le nouveau code de la presse qui attend d’être voté par l’Assemblée nationale. « La balle est dans le camp de l’Etat car tout le monde veut que le code soit voté », conclut la syndicaliste.

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