Il a fallu plus de cinq tours d’horloge pour enfin trouver un consensus entre le ministère de la Santé et de l’Action sociale et les pharmaciens qui avaient suspendu les gardes de nuit depuis une semaine. Ce, pour protester contre l’insécurité à laquelle ils sont confrontés, suite à la mort de deux d’entre eux lors d’un braquage à Ndioum (Podor).
En effet, reçu lundi dernier par le ministre, le Conseil national de l’ordre des pharmaciens et le Syndicat des pharmaciens se sont accordés sur certains points de leurs revendications qui tournaient autour de trois axes. A savoir la sécurité des pharmaciens, la vente illicite des médicaments et la détention de médicaments, par rapport aux contrevenants du marché qui s’exerce à l’égard des pharmacies.
«On a été reçu par le ministère de la Santé et de l’Action sociale lundi dernier de 18 heures à 22 heures. Il y avait l’Ordre et le syndicat. C’était des négociations et on a mis sur table les trois points que nous avions mis dans notre mémorandum », a explique le Dr Khady Cissé, présidente de l’Association des pharmaciens du Sénégal.
«Après le Magal de Touba, il y aura des actions»
Et elle rapporte que, par rapport à la sécurité, il ont reçu «des promesses fermes du ministère de la Santé de s’adresser aux médecins chefs des régions qui, avec les autorités territoriales – puisque que c’est un problème transversale avec le ministère de la Justice, le ministère de l’Intérieur et d’autres ministères – allaient contacter des responsables pharmaciens de la zone et échanger des contacts. Ainsi, ils vont voir dans chaque région qu’elle est la meilleure solution pour la sécurisation de la garde de nuit. Chaque région va faire
cette séance tripartite pour pouvoir mettre quelque chose sur place».
S’agissant du deuxième point, elle explique qu’«après le Magal de Touba, il y aura des actions. Mais ils ne pouvaient pas tout dévoiler. Nous allons d’abord passer par la sensibilisation des populations sur les médicaments de la rue. Et la deuxième étape, c’est de descendre au niveau des points de vente. Nous allons aussi introduire une proposition au niveau de l’Assemblée nationale pour une réécriture des textes».
«On a pris en compte l’approche du Magal de Touba»
En outre, cadre institutionnalisé d’échange entre le ministère de la Santé, l’Ordre et le syndicat va être mis en place. «On n’attendra pas qu’il ait ce genre d’événement pour créer la discussion et ça nous permettra de faire le suivi des recommandations», a-t-elle dit en précisant que «c’est ça que nous avons arrêté. Et du coup, nous avons décidé de lever le gel des gardes de nuit».
«Parce que d’abord on a eu des promesses fermes du ministère, en accord avec d’autres ministères. Mais aussi on a pris en compte l’approche du Magal de Touba. Car, ce sont des millions de personnes qui se retrouvent dans cette zone. C’est donc aussi pour que nos confrères pharmaciens mettent à la disposition des populations les médicaments», a informé le Dr Cissé.
A noter que les pharmaciens et le ministère de la Santé vont se retrouver le 29 prochain pour voir «l’état des exécutions des engagements» et poursuivre la discussion.
(Source : Le Populaire)
