Dopage : Le britannique Chris Froome contrôlé positif sur le Tour d’Espagne

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XALIMANEWS : Le cycliste britannique Chris Froome, qui a été contrôlé positif au salbutamol (2.000 ng/ml) lors d’un contrôle au dernier Tour d’Espagne cycliste, est dans une situation similaire à celle du cycliste italien Diego Ulissi, qui avait été contrôlé positif en mai 2014 lors du tour d’Italie (1.900 ng/ml), relève le rédacteur en chef du magazine Sport & Vie, Gilles Goetghebuer. L’athlète italien avait alors été suspendu neuf mois. Le salbutamol, substance retrouvée en quantité trop élevée dans l’urine de Christopher Froome, fait partie de la classe des bêta-agonistes.
Ce médicament est utilisé pour traiter les difficultés respiratoires provoquées par des maladies telles que l’asthme et les bronchites chroniques. Le médicament peut également être utilisé pour prévenir les symptômes de l’asthme provoqués par l’exercice, selon la notice du médicament présente sur le site de l’Agence fédérale des médicaments et des produits de santé (AFMPS). « 32 bouffées d’aérosol » « Chris Froome n’a jamais caché sa consommation de salbutamol », indique Gilles Goetghebuer.

« Beaucoup de sportifs en prennent d’ailleurs, soit parce qu’ils sont asthmatiques, soit parce qu’ils font un sport qui nécessite de faire transiter de très grands litres d’air, à l’instar du cyclisme. Ces flux d’air font que les bronches sont souvent irritées. Le problème, c’est qu’à très haute dose, ces médicaments peuvent avoir un effet anabolisant, qui agit sur la masse musculaire », explique le rédacteur en chef de Sport & Vie.

Le test d’urine effectué le 7 septembre après la 18e étape de la Vuelta a révélé chez Chris Froome une concentration excessive de Salbutamol: 2.000 nanogrammes par millilitre (ng/ml) comparé au seuil de 1.000 ng/ml de l’Agence Mondiale Antidopage (AMA). « 2.000 ng/ml, c’est énorme. Ça correspond à 32 bouffées d’aérosol », commente G. Goetghebuer.
Neuf mois de suspension?
Il y a trois ans, lors du Giro d’Italie, le cycliste italien Diego Ulissi s’était approché des taux présentés par Christopher Froome. Il avait alors été condamné à neuf mois de suspension. Gilles Goetghebuer pointe à cet égard la responsabilité de l’Agence antidopage. « Elle a tellement assoupli les règles de consommation du salbutamol que les sportifs rejoignent toujours plus la limite à ne pas dépasser. »

L’affaire de dopage qui frappe Chris Froome rappelle celle dans les années 1990 de l’Espagnol Miguel Indurain, autre vainqueur du Tour de France appelé à justifier un contrôle antidopage « anormal ». En 1994, Miguel Indurain venait de remporter son quatrième Tour de France… comme Chris Froome. A la fin de l’été, il devait s’expliquer sur un contrôle datant du mois de mai précédent à l’occasion du Tour de l’Oise, une simple course de préparation au Tour. A cause, déjà, du salbutamol. L’affaire avait fait grand bruit, six ans seulement après une polémique franco-espagnole sur le cas, là encore embrouillé, de Pedro Delgado, mis en cause lors de sa victoire dans le Tour 1988 pour un produit (probénicide) qui allait être interdit ultérieurement. Miguel Indurain avait comparu devant la commission de discipline de la Fédération française qui était en charge du dossier et avait été innocenté. Si l’on compare les cas de Froome et d’Alberto Contador – l’Espagnol avait été condamné par le Tribunal arbitral du sport (TAS) en 2011 après une interminable procédure – les subtances en cause sont différentes. Alberto Contador avait été sanctionné pour des traces infimes de clenbutérol, un puissant anabolisant, trouvées dans des analyses du Tour de France 2010 dont la victoire lui avait été retirée. Le point commun tient davantage au retentissement de l’affaire et aux discussions qui ne manqueront pas dans les prochaines semaines.

France 24

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