Drame aux Parcelles Assainies : La triste histoire de la famille DIAZ, victime à l’échelle sociale…

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Une bougie à l’origine d’un incendie qui a emporté cinq frères et sœurs d’une même famille. Cela suppose qu’il n’y avait pas d’électricité sur place. Qu’est ce qui s’est passé réellement ?

Quand on en parle, en second temps, la famille Diaz, comme de nombreuses familles à Dakar, a une histoire à l’image de l’échelle sociale. Elle a vécu et s’est épanché dans la misère ambiante. Aux Parcelles Assainies U 17, nul n’ignore que la débrouillardise a encore de beaux jours devant lui. Dans le coin, l’eau comme l’électricité peuvent, régulièrement, manquer et pour cette famille, c’est un luxe d’antan, selon les nombreux témoignages de voisins. Une bougie n’est donc pas le seul drame banalisé.

Le drame du jour, c’est plutôt l’absence des parents dont l’un, la mère, serait allé chercher un document administratif à quelques kilomètres de Dakar, plus précisément à Kébémer, pour permettre à sa fille de passer un examen. Ce n’est qu’un sacrifice de plus, pour elle, de s’éloigner de sa progéniture quand elle a le malheur de vivre dans un pays où le système administratif ne fonctionne pas pour autant même après la mise en place de l’Agence de l’Informatique de l’Etat. Ensuite, le sacrifice de l’éloignement, pour cette mère de famille seule, c’est tous les jours quand elle doit encore disparaitre, pour une raison ou pour une autre, afin d’apporter  à sa progéniture de quoi mettre sous la dent. Et la bourse familiale dans tout cela ? Est-elle réellement passée par là, chez cette mère inconnue des rangs ou n’a t-elle pas juste suffi au point d’installer la bataille de la survie jusqu’aux extrêmes ?

Derrière un système judiciaire qui manque, cruellement, de moyens et d’impartialité, l’absence du père, en détention préventive depuis 5 ans pour trafic de drogue, a longtemps cessé d’être un crime social pour ne pas dire une injustice sociale de premier ordre. La morosité économique n’a jamais permis à ce père, mécanicien de son état, de joindre les deux bouts. Dans cette sphère sociale, d’aucuns reconnaissent que la propagande en faveur de l’informel découle des distorsions des politiques publiques.

Entre temps, toute cette famille du village, désespérée et ayant préféré très tôt fuir la famine de l’intérieur, se retrouve dans cette banlieue de Dakar. Confinée dans une débrouillardise célébrée, il cotoie l’ombre… de la mort auprès de l’oncle alcoolique qui les accueille, malgré lui, reflétant ainsi le délit des inégalités sociales dans les grandes banlieues dakaroises.

Et pourtant, ces enfants là étaient heureux…d’aller à l’école, tout juste heureux, selon les témoignages, de vivre en famille, avec leur mère, malgré la promiscuité à plusieurs conséquences sanitaires et morales. Astou, Ma Nabou, presque en fin de cycle secondaire, avaient d’ailleurs toutes les raisons d’être heureuses avec un avenir scolaire de plus en plus défini malgré les couacs du système, au delà des difficultés familiales. Et elles vécurent, en sus, insouciantes comme toutes les filles de leur âge, ignorant tout et rêvant d’un lendemain meilleur. Mais elles ne pouvaient pas deviner…

Les cinq frères et soeurs Diaz, victimes à plusieurs niveaux, ne font plus que le souvenir triste d’une réalité quotidienne, celle dans laquelle s’accomodent de nombreuses familles à Dakar et à l’intérieur du Sénégal. Une situation qui vire à un tissu social de plus à plus dégrandant, pour un avenir économique incertain… Pour certains acteurs sociaux, c’est l’heure de penser sérieusement à la protection civile, derrière le départ tragique d’une jeunesse, pour le moins, prometteuse à quelque niveau!

XALIMA, la rédaction

 

11 Commentaires

    • Hey vous dites de ce torchon que c’est un excellent article. AU Sénégal, tout le monde triche, vous appelez ça du journalisme d’investigation. Qu’a t-on appris avec cet article. Rien. Et c’est la même chose. Je vais vous poser des questions simples.
      1. Le père a été interpellé quand, sur quelle base, est ce de la détention ou du trafic. Quelle quantité a t-on trouvé avec lui. Est il auteur principal ou complice? Bref cet article n’apporte rien. Un article digne de ce nom sur cette affaire aurait certainement répondu à toutes ces questions.
      2. La mère. Elle est allée chercher un extrait. Habitait elle avec ses enfants. Etait elle toujours mariée, ou elle a réclamé et obtenu un divorce.
      Le gros problème c’est que vous voulez rester sur place et écrire des articles sur la base du « on m’a dit ». Absolument aucun travail d »investigation.
      Renseignez juste et vrai, ou taisez vous. C’est malhonnête. Dieu n’aime pas les tricheurs. WASALAM. Y a beaucoup à dire sur ce drame, pour éviter qu’il ne se reproduise dans le futur.

  1. LA RESPONSABILITE DE L’ETAT EST ENTIERE.SI LE PAPA DE CES ENFANTS N’ETAIT PAS RETENU EN PRISON POUR DES BROUTILLES COMME SAVENT LE FAIRE CES IGNOBLES PROCUREURS DE LA JUSTICE EXPEDITIVE DE MACKY LE DRAME AURAIT PU ETRE EVITE.DES MANDATS DE DEPOT A LA PELLE POUR DE SIMPLES PREVENUS ET POUR DES MOTIFS TRES INSIGNIFIANTS.C’ETAIT LE CAS DU JEUNE MBOW TUE LORS DE LA MUTINERIE DE REUBEUS POUR AVOIR ACHETE SEULEMENT UN MOUTON SOIT DISANT VOLE A L’APPROCHE DE LA TABASKI ET LE VIEUX DE 73 ANS QUI A RENDU L’AME A KOLDA POUR UNE SIMPLE RAFLE DEVANT SON DOMICILE.CES PROCUREURS DOIVENT ETRE SANCTIONNES POUR EVITER DE TELS CAS QUI SONT NOMBREUX.

  2. Enfin!!! Une analyse pertinente qui au delà des faits a cherché la cassure du fil à partir de laquelle tout s’est dévidé, le système social déclinant. J’ai tellement mal, ça me lacère!

  3. Enfin!!! Une analyse pertinente qui au delà des faits a cherché la cassure du fil à partir de laquelle tout s’est dévidé, le système social déclinant.

  4. POUR UN SIMPLE EXTRAIT DE NAISSANCE IL FAUT FAIRE DES KILOMETRES,UNE HONTE EN 2017.RIEN N’A CHANGÉ DANS CE PAYS DEPUIS LES INDÉPENDANCES

  5. MACKY EST A L’ORIGINE DE TOUT CE MALHEUR QUI S’ABAT SUR LE SENEGAL.IL NE CROIT MEME PAS A DIEU OU DU MOINS CHARLIE HEBDO EST SON DIEU.QUEL HYPOCRITE DE PRESIDENT MENTEUR PAR EXCELLENCE.

  6. Le Sénégal est en déclin social pour son peuple et pour ses enfants.
    Ce drame des Parcelles Assainies de mai 2017 avec ses 5 victimes innocentes ressemble étrangement à l’incendie de la Médina en mars 2013 où périrent 9 enfants talibés innocents.
    La pauvreté et l’irresponsabilité parentale d’un côté, l’abject esclavage d’enfants de l’autre, font des morts, dans cet état incapable de sortir les enfants talibés de l’esclavage maraboutique.
    Etat tout aussi incapable de faire vivre son peuple et ses enfants dans la sécurité élémentaire pour le bien des personnes, trop occupé à ces querelles électorales.
    Même les animaux traitent mieux leurs enfants que le Sénégal !

  7. Mais pourquoi Macky sall ne gracierais pas le père pour au moins le consoler sachant qu’il a déjà fait cinq ans de détention préventive pour une affaire de drogue? c’est quoi cette justice?

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