C’est la consternation à Touba où on continue de pleurer ses 4 enfants disparus lors de l’incendie de la Médina où 9 petits ont péri. A Ndame Al Ahzar où habitaient les enfants, la famille est digne dans la douleur et s’en remet à Dieu.
La région de Diourbel est endeuillée par le drame de Médina. Elle compte des victimes parmi les disparus. Au quartier Ndame près de l’institut Al Ahzar, l’émotion est vive. Alassane, qui est l’oncle des enfants, dira : «Thierno Diallo est le marabout des enfants. Ce sont ses enfants. Il ne les exploitait pas comme certains journalistes l’ont prétendu.»
A sa suite Mouhamadou Bâ, le papa des quatre enfants qui ont perdu la vie, ajoute : «Ce sont des enfants de ses proches. Il ne demandait pas la somme de 500 francs par enfant. D’ailleurs, ces enfants ne mendiaient pas. Ils mangeaient à leur faim chez lui. Il a fait ses études ici avant de les poursuivre chez Thierno Mountaga Tall et Thierno Samassa de Matam. On a une confiance aveugle en lui. C’est un homme bien et très sérieux. On compte quatre décès parmi les victimes. On n’a pas encore récupéré les corps. On s’en remet à Dieu. C’est la volonté divine, les enfants ne pouvaient pas échapper à leur destin.»
Venu partager la douleur, Thierno Ibrahima Sy, ancien parlementaire et président de l’Association Protection et partage pour la petite enfance confie : «Le gouvernement doit prendre ses responsabilités, parce que les enfants sont des couches vulnérables et le gouvernement a ratifié la Convention relative aux droits des enfants. Il doit appliquer et faire appliquer cette convention. Il ne sert à rien de voter des lois et de ne pas les appliquer. Ce ne sont pas seulement les talibés. Hier, seulement, un camion a heurté mortellement un enfant au niveau de la station qui jouxte le carrefour de Mbacké sur la route de Kael.» «Le gouvernement doit accompagner les daara. Nous pensons au système de parrainage. Quatre enfants du département de Mbacké ont perdu la vie. Si le gouvernement doit aider les familles des victimes, il n’a qu’à penser aux parents de ces enfants du département de Mbacké», plaide encore Sy.
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