Du Respect de nos institutions ( par Cissé Kane NDAO )

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Les instituions de notre pays sont l’émanation de notre volonté de vivre ensemble. Elles sont les fondations de notre société, avant d’être les piliers de l’Etat.
Le régime qui est aux commandes de nos institutions y a été installé par la volonté populaire, car c’est la majorité d’entre nous, à travers un scrutin libre transparent et démocratique qui l’a porté au sommet de notre pays.
La compétition politique, seul moyen de conquête du pouvoir donc, est la voie par laquelle quiconque veut présider aux destinées de notre pays, ou diriger une institution devra passer, pour être vêtu du manteau du suffrage universel, qui sacralise dès lors celui les incarne, et les lieux où elles ont élu domicile.
La première institution de notre pays est le Président de la République.
Il est le Chef de l’Etat. A ce titre, tout citoyen et tout démocrate épris de respect pour soi-même et qui juge que ce respect est réciproque doit avoir la convenance et la politesse ainsi que la courtoise de lui témoigner en toutes circonstances respect et considération, car, qu’en serait-il de lui-même si demain il se retrouvait à cette posture et se voyait outrager par ses adversaires politiques ?
Certes, nous pouvons toujours dire qu’il est aussi chef de parti et que souvent ceux qui le critiquent le font de manière indifférenciée, mais l’opposition la plus ferme et la plus radicale n’exclut certainement pas le gentleman agreement qui voudrait que nous en restions aux faits, étant entendu que les arguments factuels devraient dominer dans tout discours politique dont l’objet est la conquête du pouvoir et la sauvegarde de l’intérêt de la République.
En profanant irrévérencieusement les lieux de solennité où la République tient palabres aussi, nous en violons la sacralité et nous nous ravalons par la même occasion au pied de l’échelle sociale, en manquant à notre premier devoir de citoyen.
Au Palais présidentiel, les jeunes étudiants qui ont tenté d’en escalader les grilles ont porté atteinte à toute la Nation sénégalaise.
De même, que nos honorables députés retiennent que l’Assemblée nationale est un haut lieu de solennité où les questions essentielles qui concernent le sort de notre pays sont débattues. Pouvons-nous alors continuer à accepter que des querelles de chiffonniers s’y déroulent, et que l’insolence la plus abjecte y permette l’expression impertinente d’une radicalisation aveugle qui fait agir sans discernement certains de nos représentants pressés d’en découdre contre je ne sais qui, ou obsédés par l’envie de revêtir le manteau de Zorro ferraillant contre le régime qui est censé plumer le peuple , totalement surexcités par les caméras et si obsédés par leur téméraire fougue qu’ils ne se rendent même pas compte qu’ils s’infantilisent et heurtent la bonne conscience de chaque patriote?
Revenons sur terre. Posons la balle à terre.
Et faisons attention à ne pas piétiner nos institutions. Dans tous les pays où les symboles de la souveraineté nationale ont été chahutés, cela a constitué la première étape vers l’installation de l’anomie, annonciatrice d’un régime de la loi du plus fort où la majorité de la population sans défense a péri, mangée par le lion de la cruauté !
De même, il convient de ne pas brûler nos institutions sociales, les poumons par lesquels respire notre société, les véritables poutres qui maintiennent notre pays dans une stabilité sociale durable et guident notre vie de tous les jours.
Ne dévalorisons pas nos guides religieux.
Ce sont les médiateurs sociaux et les refuges de nos concitoyens dont ils sont le recours ultime quand ils ont la conviction de souffrir d’une injustice, ou d’être victimes d’un abus.
Quel que soit notre avis personnel par rapport à ce que certains parmi nous peuvent considérer comme des abus et autres écarts de langage qui trahissent une partialité réelle ou supposée, donnons-leur la considération qui sied. Nous devons renforcer leur légitimité.
Un pays sans repères, sans aucune éducation civique qui inculque le respect des institutions et la vénération de l’héritage des anciens à ses citoyens est en danger !

1 COMMENTAIRE

  1. Tu fais chier toi. Ta gueule, tu étais là à insulter gratuitement le président de la République et sa famille. Alors, silence ! Nous sommes les hommes du Président, seuls habilités à parler. Toi et Dionne, vos gueules.

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