L’état de santé de l’ancien président égyptien se serait fortement dégradé. D’après une source médicale, Hosni Moubarak a été soumis ce lundi 11 juin à deux défibrillations après des arrêts cardiaques. Il est incarcéré à la prison de Tora, depuis sa condamnation à la réclusion à perpétuité, au début du mois. Il a accusé les autorités de vouloir le tuer, affirme sa défense qui demande qu’il soit transféré dans un établissement hospitalier mieux équipé.
Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
L’ex-raïs souffre d’abord d’arythmie cardiaque. Cela expliquerait le fait qu’il ait été mis deux fois sur défibrillateur. Mais Moubarak, qui est âgé de 84 ans, souffre aussi d’hypertension, de pertes de conscience et de difficultés respiratoires. Il faut y ajouter une dépression aiguë depuis son incarcération. Il refuse de manger et est nourri par perfusion. Une détérioration générale qui a poussé son épouse Suzanne à demander son transfert vers un hôpital mieux appareillé que celui de la prison de Tora.
Le transfert de Moubarak vers un centre hospitalier extérieur sera perçu comme une sorte de libération par une partie de l’opinion publique égyptienne.
Vendredi les manifestants de la place Tahrir refusaient que celui qu’ils considèrent comme le bourreau des révolutionnaires sorte de l’hôpital de la prison autrement que « les deux pieds devant ». Mais la mort de l’ex-raïs en prison pourrait, elle aussi, avoir des répercussions à quelques jours du deuxième tour des présidentielles.
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