En route pour la présidentielle de 2017 – L’APR sous mille feux

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Macky Sall, le quatrième Président du Sénégal, réussira-t-il la… prouesse de rempiler à son poste pour un second mandat, à l’instar de tous ses devanciers à la tête de l’Etat ? Voilà une question qui intéresse de plus en plus certains observateurs, à moins de vingt mois de la prochaine présidentielle. Pour cause, le parti au pouvoir (l’Apr) qui a encore du mal à se peser pour être toujours parti en coalition aux élections (présidentielle, législatives ou locales), semble aujourd’hui assailli de tous bords par une série de menaces venant aussi bien de l’extérieur que de l’intérieur. Gestation d’un front de l’opposition regroupant les plus irréductibles adversaires de Macky, implosion quasiment imminente de la mouvance présidentielle avec la rébellion du Ps en route vers 2017, demande sociale de plus en plus prégnante, voire un Pse dont les résultats ne peuvent émerger sur un coup de baguette magique !

La bataille pour la conservation du pouvoir conquis en 2012 risque d’être tout, sauf une villégiature pour le quatrième Président du Sénégal, engagé comme ses prédécesseurs vers un second mandat à la tête de l’Exécutif. A moins de vingt mois de la prochaine présidentielle, des signes alarmistes tendent en effet à écorner la relative sérénité affichée par le parti au pouvoir dans sa volonté de briguer les suffrages des Sénégalais en 2017. Alors qu’elle est toujours sous l’étau d’une structuration parcellaire, dans laquelle la seule constante (comme pour se rappeler l’ancien parti au pouvoir, le Pds) reste son chef de file Macky Sall, l’Alliance pour la République voit en effet et de plus en plus son opposition prendre les devants pour juguler son emprise sur le champ politique.

Après Idrissa Seck et le Rewmi qui s’évertuent, depuis plus de deux années, à saper les appuis de l’Apr dans les profondeurs du Sénégal, comme le Fpdr qui s’efforce tant bien que mal à réveiller la base électorale des libéraux, voilà qu’un nouveau front anti-Macky est en gestation dans l’opposition.

A la différence près que cette fois, l’alliance devrait unir les adversaires les plus irréductibles de Macky Sall, des opposants ne pouvant être traités de portions non négligeables dans le champ politique. Pour cause, ces ténors de l’aile dure de l’opposition au régime Sall, en phase de coalition, ont pour noms Idrissa Seck de Rewmi, Abdoulaye Baldé de l’Ucs, député-maire de Ziginchor, Pape Diop de Bokk Gis Gis, ancien patron de l’Assemblée nationale et du Sénat, Cheikh Bamba Dièye du Fsd/Bj, ex-ministre sous Macky Sall, voire Oumar Sarr du Pds, ancien ministre d’Etat. De là à imaginer que ce nouveau front peut avoir suffisamment de capacité de nuisance pour porter de sérieux coups à Macky Sall et à l’Apr, il n’y a qu’un petit pont que pas mal d’observateurs enjambent facilement.

CANDIDATURE A LA PRESIDENTIELLE : LA POSTURE QUI FACHE

Et pour ne rien arranger, les nuages qui s’amoncellent au-dessus de l’Apr et de son chef de file ne sont pas seulement drainés par des vents extérieurs. La coalition Bennoo Bokk Yaakaar qui a servi de tremplin au parti au pouvoir, au cours des diverses élections organisées depuis 2012, est minée en interne par des querelles qui annoncent vraisemblablement son implosion imminente. Comme le présagent d’ailleurs les sorties récurrentes du Ps, un des ténors de la mouvance présidentielle, sur sa volonté irrépressible de présenter un candidat à la prochaine présidentielle.

De guerre lasse d’ailleurs et face à son incapacité de valider une candidature unique de la majorité pour 2017, le parti au pouvoir semble s’être résolu à laisser les « Verts de Colobane» ramer dans leur propre barque. Comme l’a reconnu à demi-mots, hier seulement, le vice-président de l’Assemblée nationale Abdou Mbow. Lequel a répliqué, face aux sorties de Khalifa Sall et Abdoulaye Wilane sur la question en disant tout simplement : « Ils (les Socialistes) n’ont qu’à avoir leur candidat ». La seule interrogation qui turlupine est dès lors de savoir le moment T de l’implosion définitive de Bennoo Bokk Yaakaar. Toute chose à laquelle Abdou Mbow a répondu en affirmant sans détours que « la rupture peut venir à tout moment».

Macky Sall et son parti qui ne sont jamais pesés seuls, aux diverses élections, sortiront-ils indemnes de ce divorce annoncé ? Le Président en exercice parviendra-t-il par ailleurs à rempiler à son poste, face à la défection programmée de ses anciens alliés, au regain de l’opposition et la jonction envisagée des forces chez ses opposants ? Alors même la demande sociale se fait de plus en plus sourde (malgré les efforts faits en termes de couverture médicale, voire d’accès aux bourses de solidarité) et que le PSE ( référentiel des politiques publiques) tarde à véritablement émerger, en raison du … court temps de répit dont jouit Macky Sall qui ne comptabilise que trois années de pouvoir !

Sud Quotidien

1 COMMENTAIRE

  1. Macky a quand même posé quelques jalons solides mais malheureusement pour lui il est trop trop lent dans ce qu’il fait. De plus, ce qui a fâché les sénégalais c’est la présence de sa famille dans la gestion du pouvoir et des milliards. Comme l’État c’est la continuité comme disaient les apéristes, le successeur de Macky va poursuivre ce que Macky a commencé, et aller plus loin si possible.

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