Des établissements scolaires du secteur public sans cours, enseignements et apprentissages pendant toute une journée. Voilà le panorama qui guette l’école sénégalaise aujourd’hui. Et pour cause, les syndicats d’enseignants qui composent le Cuse sont partis en grève d’avertissement de 24 h, pour contraindre le Gouvernement à satisfaire leurs diverses et vieilles revendications.
e Cadre unitaire des syndicats d’enseignants qui regroupe plus de 25 organisations actives dans le secteur éducatif a décidé de déclencher, ce jeudi 03 mars 2011, une grève d’avertissement de 24 h pour exiger du gouvernement non seulement le respect des divers accords signés et l’application sans délai de tous les protocoles contractés avec les syndicats d’enseignants, mais encore l’ouverture d’une concertation sur la question de l’entrée en sixième. Décidés en effet à redresser une situation scolaire marquée, selon les secrétaires généraux des dits syndicats, par une crise profonde qui perturbe les apprentissages et les enseignements, surtout dans les établissements du moyen secondaire, les membres du Cuse ont opté d’entamer leur démarche revendicative par une journée de grève d’avertissement destinée à attirer l’attention des autorités sur les dysfonctionnements dans la gestion de l’école et de ses principaux acteurs, à savoir le corps professoral.
Quoique que le Cadre unitaire des syndicats d’enseignants ait salué les mesures prises par le Gouvernement pour apaiser le climat social, avec notamment la décision de restituer toutes les ponctions opérées sur les salaires des enseignants pour fait, le cartel syndical dont le coordonnateur est Mamadou Diouf du Sudes maintient la pression sur les pouvoirs publics en prenant l’initiative de bloquer les enseignements ce jour, jeudi, dans tous les établissements scolaires du pays. Qu’ils soient de l’élémentaire, du moyen secondaire comme des autres cycles d’enseignement.
Pour les membres du Cuse d’ailleurs, si la crise scolaire a tant duré, cela résulte encore de « l’entêtement des autorités gouvernementales à bafouer les accords signés avec les syndicats d’enseignants ». Accords parmi lesquels figure, à côté des questions pédagogiques, le paiement à temps des salaires et indemnités diverses, et auxquels s’ajoute la concertation sur l’entrée en sixième. Pourtant, comme le notent les responsables du Cuse, le cartel a toujours manifesté sa bonne volonté et sa disponibilité pour l’école. Mais face à cette « intransigeance inacceptable », il est obligé d’opposer une lutte farouche et unitaire qui mobilise tous les enseignants pour défendre les intérêts de l’école et ceux des enseignants.
C’est d’ailleurs pour cette raison, relèvent les compagnons de Mamadou Diouf, que le Cuse a adopté dans son plan d’action une grève totale d’avertissement sur l’étendue du territoire national pour contraindre le Gouvernement à respecter daredare les accords signés, payer à temps les salaires et les rappels liés aux reclassements et autres indemnités. Pour rappel, le Cadre unitaire des syndicats d’enseignants regroupe en son sein des organisations syndicales comme le Sudes, l’Uden, l’Ades, l’Ois, le Sneel,, l’Adept, le Sneel comme le Sels ou autre Snelas dans leurs diverses versions.
sudonline.sn
