Entretien avec Jacques Habib Sy, Délégué général pour l’organisation du Sommet de la Francophonie : «J’ai été frustré de ne pas participer sur le plan intellectuel»

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Délégué général pour l’organisation du sommet de la Franco­phonie, Jacques Habib Sy détaille dans cet entretien son cahier de charges et dégonfle la polémique sur l’attribution du marché de grès à grès du Centre international des conférences de Diamniadio.

Quel est votre cahier de charges en tant que Délégué général pour l’organisation de la Francophonie ?
J’ai été nommé Délégué général pour l’organisation du 15ème Sommet de la francophonie au mois de janvier. Mais, j’ai pris fonction en mi-décembre. Je pense que cette décision du président de la République vient du fait qu’il a tenu à avoir un sommet sobre, un sommet qui puisse être une sorte de rupture par rapport à ce qu’on avait connu jusqu’ici  dans la gestion des grands chantiers surtout celui-ci qui impli­que des infrastructures assez importantes pour le pays et qui implique aussi la réception d’un très grand nombre de personnalités. Je crois que depuis l’indépendance, sans doute, à part le Festival mondial des arts nègres il n’y aura pas de manifestations internationales plus importantes que celle que nous allons organiser en novembre 2014. Essentiel­lement mon cahier de charge comprend la maîtrise principale de l’ouvrage de l’organisation du 15ème sommet. Ceci implique tout le dispositif logistique, d’hébergement ainsi que les problèmes de sécurité qui seront très importants avec 56 chefs d’Etats dans nos murs. Il y a tous les réceptifs hôteliers qu’il s’agira de mettre à un niveau acceptable avec les standards internationaux sans compter évidemment la construction projetée d’un Centre international de conférence. Surtout que notre pays ne dispose plus de réceptif pour accueillir une manifestation de cette dimension. Le cahier de charge est très large. Il comprend aussi la mobilisation des ressources financières.
Beaucoup de gens étaient étonnés que Jacques Habib Sy accepte de gérer un sommet de la Francophonie.

Qu’est-ce qui motive cela ?
Après l’offre du chef de l’Etat, j’en ai discuté avec ma famille, mes proches amis.  Les discussions étaient très animées évidement pour tous ceux qui  connaissent mon parcours. J’ai été pendant 30, 40 ans un militant de ce que j’ai appelé «l’africophonie», c’est-à-dire un militant de la promotion, de l’utilisation des langues africaines à des fins de gouvernance et pour des raisons de prendre en charge notre destin culturel. Fondamen­talement, j’ai fait l’analyse suivante c’est que depuis 3 siècles la France structure notre relation, d’abord à tout notre passé colonial mais structure aussi notre relation avec le reste du monde à travers nos échanges commerciaux, notre système éducatif, notre système de gouvernance qui utilise la langue française. Donc la France est omniprésente dans notre vie nationale. Ce serait à mon avis une grave erreur pour tout intellectuel, pour toute personne, pour tout patriote de se détourner de la tâche immense qui consiste à restructurer ces rapports. Par conséquent ça ne sert à rien de s’en détourner, il faut au contraire les affronter et essayer dans un partenariat décomplexé de discuter avec la France des nouveaux enjeux. C’est sous ce rapport que j’ai accepté  de faire partie d’une tâche aussi exaltante et de pouvoir jouer ma partition à l’échelle de mes modestes moyens.

Quels sont les enjeux de ce sommet au moment où on constate que la langue française perd un peu son influence dans le monde ?
Il faut que vous sachiez que cette perception d’organisation internationale de la francophonie comme étant le gendarme du français, je crois que c’est une bataille qui n’a plus sa raison d’être en ce moment parce que les organisations ou les pays ayant le français en partage acceptent qu’ils ont un héritage linguistique en partage. Mais en même temps, ils disent attention, il y a le multilinguisme qui est là, il y a les langues qui sont parlées par les différentes communautés au Vietnam, au Cambodge dans les pays africains. Au contraire, il est question de favoriser le multilinguisme parce que ce n’est que dans le multilinguisme que les gens peuvent affirmer leurs identités propres, leurs identités respectives. Il n’est pas question de les gommer, moi-même je suis militant de «l’africophonie». Je reste convaincu que pour que nous développions l’Afrique, il faut que nous nous adossions sur les langues nationales. J’ai participé par le passé, il y a trente ans peut-être à des campagnes d’alphabétisation d’adultes et en quatre mois on pouvait facilement alphabétiser un adulte. Imaginez un peu l’impact que cela pourrait avoir sur l’économie et sur les agrégats économiques. Mais on ne peut pas ignorer qu’il y a des enjeux géostratégiques liés à l’utilisation des langues. Comme vous le savez, il y a une confrontation qu’il faut simplement admettre entre le français et l’anglais.

Aujourd’hui, l’actualité est dominée par la construction du centre de conférence qui pose problème par rapport à l’attribution du marché. Comment ça s’est passé pour qu’on confie ce marché à quelqu’un sans pour autant passer par un appel d’offre ?
Les négociations relatives à la construction de ce centre ont précédé ma nomination. Mais d’après ce que le président de la République m’a dit, c’est au détour d’un voyage officiel en France qu’il avait demandé à un certain nombre d’amis et de relations d’essayer  de démêler un peu l’écheveau pour ce qui concerne la construction d’un Centre international de conférence. C’est à cet égard qu’un certain nombre de partenaires français lui avait suggéré des adresses dont il s’est saisi. Il a demandé à une mission de venir lui faire une proposition pour structurer sa pensée en ce qui concerne l’organisation d’un tel Centre international. Etant entendu que dans son esprit, il était question…
Par ailleurs je voudrais dire que tout ce bruit autour du gré à gré peut paraître légitime mais la loi autorise l’Etat vraiment en cas de force majeure ou en cas d’extrême urgence d’avoir recours à des procédures aussi expéditives. Elles sont expéditives parce que le temps d’incubation nécessaire pour faire passer  le projet par les organes administratifs est extrêmement long et aurait pu mettre en péril la faisabilité même de ce projet. Alors que le Sénégal faisait face à ce dilemme extrêmement important de savoir comment et où abriter le sommet de la francophonie.

Entre octobre 2012 et octobre 2014, vous aviez le temps de procéder à un appel d’offres….
Il a fallu en discuter à l’échelle nationale  avec beaucoup de partenaires, les ministères, avant que la position du Sénégal puisse véritablement arriver à maturité. C’est un temps trop long mais vous savez, l’Etat sénégalais est une sorte de pachyderme qui va à son rythme. Je pense que nous sommes dans un pays où les problèmes de gouvernance sont prégnants. Pendant les 10 dernières années, j’ai beaucoup tiré la sonnette d’alarme en ce qui concerne la bonne gouvernance. Et l’Etat dont nous avons hérité malheureusement n’est pas aussi performant que nous le voudrions. Je crois que ça c’est une donnée qui a fait que nous avons pu enregistrer de tels retards dans l’exécution du chronogramme relatif à la tenue de ce sommet.

En tant que défenseur de la bonne gouvernance est ce que ce marché de gré à gré ne vous gêne pas ?   
Personnellement, je n’ai vu aucune (je répète) aucune infraction à la loi dans le contexte de l’exécution de ce projet de construction de ce Centre international de conférence. Person­nellement,  ma première réaction lorsque le chef de l’Etat m’a parlé de la nécessité de construction de ce centre a été de dire mais pourquoi ne nous rabattrions nous pas  sur les réceptifs dont nous disposons ici. Malheureusement, ces dispositifs ne sont pas performants, ils ont été même en quelque sorte mis dans un état qui ne nous permettait pas  de tenir cette réunion là-bas. Nous avons fait un examen en règle très approfondi de tout ce que nous avons et nous avons estimé qu’il valait mieux peut être prendre les devants, construire un Centre international qui soit en compétition aussi pour faire de Dakar un lieu international non seulement pour les conférences mais aussi de transversalité des connaissances et des processus par lequel l’Afrique est en train de se construire. Nous avons beaucoup de compétiteurs sous ce rapport, et le Sénégal était devenu absent dans cette compétition internationale pour la tenue des conférences. Vous aurez remarqué que la plupart des conférences se tenait dans les pays voisins, alors que le Sénégal était sans doute l’un des mieux placé pour cela. Voilà les raisons pour lesquelles le centre a été construit, il y en a une autre, ce centre sera adossé à la ville nouvelle qui est en train d’être construite selon les plans révélés par le chef de l’Etat. Ville nouvelle sur laquelle des architectes, des maisons intéressées sont en train d’essayer de voir comment l’Etat pourrait la réaliser dans un délai raisonnable. L’idée c’est que ce centre international ne soit pas une sorte de grain dans le désert perdu à Diamniadio sans un processus et des infrastructures d’accompagnement. Dakar souffre d’une atrophie extrême qui ne lui permet plus d’avoir tous ces centres de décisions concentrés en un seul endroit tant du point de vue de l’industrie que du point de vue de l’administration du commerce. C’est un excellant point de départ pour déconcentrer Dakar dans un très proche avenir.

On est à 18 mois du sommet, ce temps par rapport à la construction de ce centre relève de l’exploit, qu’est-ce qui a été fait sur le terrain ?
Rien n’est encore fait sur le terrain mais les études de sol ont été faites, les études de laboratoire ainsi que les études techniques qui ont été faites par un groupe qui par la suite s’est rendu en Turquie. Le centre sera construit par une entreprise qui se trouve en Turquie, c’est elle qui a construit le Palais des congrès de Malabo, le chef de l’Etat au détour d’une conférence de l’Union Africaine ayant vu le Palais des congrès de Malabo s’était enquis de l’identité de l’architecte et avait demandé à ce qu’il soit contacté. Ce que le Premier ministre a fait en se rendant en Turquie en visite officielle. La Tur­quie ayant accepté évidemment d’accompagner le Sénégal dans la construction de ce centre. C’est pourquoi les délais qui nous étaient proposés par le constructeur étaient de 5 mois. Mais comme les fonctions des deux bâtiments ne sont pas les mêmes, nous avons préféré avoir une période beaucoup plus longue (10 mois) au terme de laquelle nous recevrions le réceptif clés en main. C’est un centre qui va contenir environ 1500 places, ce qui est une dimension modeste comparé aux 6000 places du centre de conférence de Ouaga­dougou. Et aux 15 000 places du Palais de conférence de Durban. Une des directives du chef de l’Etat, c’est qu’on ne fasse pas de folie pour repren­dre ses termes et qu’on fasse preuve de maximum de responsabilité budgétaire.

Il y a Penda Mbow représentante spéciale de l’Etat auprès de la francophonie, il y a El Hadji Kassé, président du Comité scientifique. On a comme l’impression qu’il y a plusieurs nominations et on s’y perd un peu. Comment faites-vous pour éviter de se marcher sur les pieds ?
Pour tous les pays qui font partie de l’Organisation internationale de la Francophonie, les chefs d’Etat ont un représentant personnel auprès du secrétaire général de l’organisation. On l’appelle le Sherpa. Ce représentant gère les affaires de la francophonie entre deux sommets. Donc ils ont ce qu’ils appellent le Comité permanent de la francophonie qui se réunit une fois par trimestre et qui connaît des affaires transcendantes sur lesquelles il convient d’échanger et surtout pour préparer le sommet qui arrive. Ensuite vous avez la conférence des ministres des Affaires étrangères de la francophonie. C’est l’instance qui est responsable véritablement du contenu du sommet, des thématiques, des structures selon leur vision et selon les débats de positionnement à l’intérieur même des instances de la francophonie et à l’intérieur de la conférence des ministres. La prochaine structure est gérée par El Hadji Kassé qui a été nommé comme président de la Commission scientifique. Le rôle de la Commis­sion scientifique est de gérer toute la partie concernant l’organisation de conférences. En somme le contenu de la conférence. Chacun joue sa partition. L’Oif gère tout le débat politique relatif au sommet lui-même. A quelques mois, ou à quelques semaines du Sommet, il s’installe et commence à se préparer dans cette perspective. Il n’y a aucune antinomie. C’est les gens qui ont perçu cela. Mais il reste que la délégation générale est le principal maître d’œuvre de l’organisation de tout le sommet et il ne servira à rien d’ériger une cloison étanche entre ces activités relevant de ces différents départements. Au contraire, nous allons faire en sorte qu’il y ait une transversalité de toutes ces activités-là afin qu’elles soient toutes prises en charge.

Collaborez-vous ?
Ah oui, oui, nous collaborons. Il faut simplement regretter le fait que nous ayons perdu de temps, perdu l’avance que nous avions au mois de décembre quand je venais juste d’arriver parce que nous étions bien partis.
Comme dans toute organisation de ce genre, les gens se cherchent, il y a des points d’ancrage. Il faut trouver une façon efficace de pouvoir travailler, de travailler ensemble. Je crois que c’est de cela dont il s’agissait. Maintenant tous les réglages ont été faits, les arbitrages ont été faits. Le chef de l’Etat a réparti les rôles des uns et des autres et chacun sait quelle est la partition qu’il doit jouer. Sous ce rapport, il n’y a plus de problème à mon sens. Il faut maintenant mettre les bouchées doubles et travailler.

Il y en avait ?
Ah non, non. Je n’ai jamais dit qu’il y a eu des problèmes. Il n’y a jamais eu des problèmes. Il faut un petit temps d’incubation, un petit temps de réglages.

Connaissant votre tempérament, certains ont dit que ce n’est pas dans le tempérament de Jacques Habib Sy d’accepter qu’on lui impose certaines choses… On a appris que vous aviez voulu démissionner ?
(Rires) Je ne sais pas d’où vous tenez cette information, mais très sincèrement, sans langue de bois, je dois vous dire qu’au début, il y a eu des problèmes de compréhension et de pouvoir travailler sur le même terrain etc. Ça n’a jamais été un problème pour moi. Au contraire c’est là où il faut échanger les idées, les fortifier réciproquement et puis essayer d’avancer dans la même direction parce que le plus important quand même c’est que l’on réussisse le Sommet, que l’on aide le chef de l’Etat à faire en sorte que Abdou Diouf puisse être honoré. Je crois que nous voulons ho­norer le Président Senghor parce que l’idée de la francophonie est quand même un peu parti de nos berges.
Ne vous sentez-vous pas un peu frustré qu’on vous ait enlevé la partie intellectuelle de ce sommet ?
Je dois dire je n’étais pas du tout heureux d’avoir été disons frustré de cette possibilité-là, de ne pas participer sur le plan intellectuel. Mais nous avons dû nous rendre à l’évidence qu’il y avait tellement à faire sur le plan logistique que ça aurait été véritablement très difficile. Rendez-vous compte que pour tous les sommets antérieurs, les pays ont plus ou moins procédé de la sorte. Il n’y a pas eu de nomination comme on l’a fait ici. Il y a eu des agencements plus ou moins différents, mais l’idée était toujours la même, de faire en sorte en ce qui concerne le contenant c’est-à-dire la logistique et les contenus qu’il y ait une prise en charge assez efficace. Mais aujourd’hui, tout ceci est derrière nous et il faut avancer. Je crois que tous ceux qui passent leur temps à discuter de ces questions-là n’ont pas d’expérience en matière opérationnelle. Maintenant, il faut se mettre au travail.

Par rapport au budget, est-ce qu’il y a un budget qui a été dégagé en estimation ?
Pour le budget, à la date d’aujourd’hui nous sommes en train de faire les évaluations nécessaires pour savoir du point de vue des événementiels parce que jusqu’ici nous n’avions pas encore mis en place les commissions sectorielles parce que la délégation générale sera composée d’un Comité d’orientation qui est en quelque sorte le conseil d’administration composé de toutes les entités ministérielles intéressées qui en sont membres. Actuellement le Comité d’orientation est en train d’essayer de se structurer.  Il appartiendra au comité d’orientation d’accepter les propositions que nous ferons en ce qui concerne les ressources humaines que nous avons pour fonctionner très rapidement. S’il y a une crainte que je pourrais formuler, c’est que nous avons enregistré un tel retard, qu’il faut mettre les bouchées doubles parce que nous sommes à un an et demi du Sommet. Il est temps de se mettre véritablement au travail. Heureusement pendant tout le temps que j’ai été là, nous n’avons pas du tout chômé, nous avons fait tout le travail de base nécessaire pour que les instruments de gestion ainsi que tous les voyages et plans stratégiques pussent être en place et quand le personnel sera là qu’on puisse démarrer les travaux.
Il faut faire la différence entre le budget lui-même de l’organisation de la conférence. Cela va probablement être un budget les plus bas de l’histoire de l’organisation des sommets ici au Sénégal, alors que c’est le sommet qui va enregistrer le plus de monde et le plus de chefs d’Etat.

Plus que l’Oci ?
Oui, c’est sans commune mesure et beaucoup plus colossal que l’Oci. Cela n’a rien à voir. Nous allons essayer de structurer les choses de la façon la plus logique possible, faire en sorte que nos partenaires puissent véritablement nous donner un coup de pouce sur le plan financier chaque fois que ce sera possible. Il ne faut pas oublier quand même que ce n’est pas une affaire seulement du Sénégal. C’est une affaire de tous les pays ayant le français en partage. Certai­nes des activités qu’ils vont développer tout au long de l’année 2013 et de l’année 2014, c’est eux-mêmes qui vont les prendre en charge financièrement et donc participer au succès de ce rassemblement de tous ces pays-là et de tous ces mouvements. Ce n’est pas seulement une affaire des Etats. C’est aussi une affaire de mouvements sociaux.

Vous n’avez pas encore une estimation ?
Nous n’avons pas encore une estimation définitive, mais nous sommes en train d’y travailler furieusement matin et soir. Très bientôt, nous serons en mesure de présenter des estimations beaucoup plus fiables au chef de l’Etat. Il y a eu plusieurs estimations qui ont été faites et à chaque fois nous avons dû les rééchelonner pour tenir compte d’un certain nombre de paramètres qui semblent ne pas avoir été prises en compte au départ ou qui émergent en raison de l’actualité brûlante dans certaines zones de l’Afrique et ailleurs dans le monde.

Vous avez eu à rencontrer des associations, des syndicats ou des associations de droits de l’homme comme le Mouvement Y en a marre.
Oui ! Les thèmes dominants vont être la femme, les problèmes de sécurité, de paix.  Mais ce thème là doit être négocié par toutes les parties prenantes, si bien qu’à l’heure où je vous parle, il n’y a pas encore de décision officielle qui a été prise sous ce rapport. C’est une thématique qui est tellement importante qu’on ne peut pas ne pas en tenir compte. Nous avons un programme de visite en direction des ambassades et des partenaires internationaux de la francophonie, en direction de l’Oif elle-même. Nous avons fait une visite de courtoisie et de travail auprès du Président Abdou Diouf et de toute son équipe. Nous en sommes sortis avec beaucoup de bonnes idées et éventuellement un appui qui ne fera pas défaut. Ensuite, il y a toutes les sociétés civiles parce que vous n’êtes pas savoir qu’il y a toute une organisation des sociétés civiles des pays relevant de la francophonie et donc cette Ong internationale joue un rôle capital avec toutes ces sociétés civiles-là. Il faudra contacter tous ces partenaires de telle sorte qu’ils puissent jouer leur partition. Ma discussion avec le mouvement Y en a marre était un échange de vues simplement tout comme j’ai eu à le faire avec le Forum civil. Il est parfaitement normal que moi-même ayant été l’une des figures marquantes de la société civile, prenant mes marques à l’intérieur de la francophonie que j’explique à tous ces partenaires ce que je fais exactement. Nous avons besoin de beaucoup de consultants, de ressources humaines qui puissent nous aider à réfléchir de la façon la plus innovante possible de sorte que ce sommet puisse véritablement être un succès.

Qu’est-ce qui a été décisif pour que le chef de l’Etat vous sorte de votre mission de défenseur de bonne gouvernance ?
J’ai fait ça pendant quand même 13 ans. Disons que c’était très exaltant d’avoir pu faire ça pendant toutes ces années, mais il y a quand même un moment où il faut, lorsque l’opportunité se fait sentir de jouer un rôle différent, de participer à la construction nationale, jouer cette partition-là parce que ça aussi, ça fait partie de la construction nationale. On ne peut pas se détourner de tâches aussi importantes. Ça c’est une raison. L’autre raison c’est que nous sommes arrivés à un carrefour, les jeunes générations qui sont là doivent aussi jouer leur partition. Il faut leur laisser la possibilité de s’exprimer. A l’époque où on avait commencé, il y avait peut être deux ou trois organisations qui s’exprimaient tout le temps, qui étaient dans les mêmes radios. Aujour­d’hui vous avez une floraison de radios, vous avez une floraison d’organisations qui s’intéressent à la gouvernance, aux droits hu­mains. Donc ils sont en train de faire un travail colossal mais il faut que les gens sachent que c’est un niveau de sacrifices personnels, familiaux extrêmement importants et qu’à un moment donné, il faut pouvoir passer le flambeau et permettre aux jeunes générations de faire leur travail. Cela dit, je n’ai rien perdu de mes convictions, elles sont toujours là et je l’ai montré par des publications qui sont déjà ficelées et qui avaient été complétées bien avant que je n’accepte cette nomination.

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lequotidien.sn

5 Commentaires

  1. Rappelez-vous les faits:
    – Idrissa Seck en prison, Jacques Habib Sy lui rend visite. Après il s’invite sur RFM pour dire: « J’ai rencontré Idy en prison. Et je l’ai écouté. Cela m’a permis de comprendre que le dossier est vide. Il s’agit d’un dossier politique. »
    – A la Veille des élections présidentielles (2006), Idrissa Seck est reçu par Wade au Palais. Le monde de la société civile perd sa neutralité. Idy entend toutes les insultes venues de ses souteneurs civiles. Jacques Habib Sy s’invite à RFM. Et c’est pour dire:  » Lorsque j’ai rencontré Idrissa en prison, il m’a avoué avoir volé de l’argent. Je parle d’une radio publique et je prend le peuple sénégalais en témoin. Je défie Idrissa Seck d’oser venir défendre le contraire. Idy m’a avoué avoir volé. »
    Alors, jugez cette homme qui change comme une girouette au gré des positions politiques. Il jure une chose et son contraire. Voilà ce que nous avons maintenant au sommet de l’état.

  2. Le Maire Khafa Sall est en train de faire du bon travail à la Mairie de la Capitale, mais ceux qui, comme moi ont cru un moment qu’il pouvait être un jour Président du Sénégal ne devraient -ils pas savoir ce qui suit ?

    M. Sall dont la liste des biens s’établit comme suit : Une maison à Amiens (France) acquise en 1992, une villa dans le Var (France) en copropriété avec sa femme avec qui il est marié depuis 12 ans sous le régime de la communauté des biens. Ce n’est pas tout, il a une maison familiale à Grand Yoff héritée de son père, une maison à Sacré Coeur 2 (8635 D) acquise en 1993, une maison aux Parcelles Assainies Unité 20, acquise en 1985, une maison au Point E, et une autre à Mermoz en copropriété avec son épouse, un verger à Niague (Communauté rurale de Sangalcam, Rufisque) d’une superficie d’un hectare, obtenu en 1984, un terrain de 600m² à Yoff Ranrhar (1987), pas encore construit du fait d’un litige foncier, un terrain de 300m² dans le même secteur et un autre terrain à la ZAC Mao par le biais de la coopérative de l’Assemblée nationale au cours de son mandat de député.
    En plus, le Maire de Dakar a déclaré avoir trois terrains à deni Guedj, toujours dans la communauté rurale de Sangalcam, acquis en 2008. Il est également présent dans le secteur des banques. Khalifa Sall possède des actions (199) au sein de la BICIS à raison de 35.000 francs CFA l’unité, une assurance à BNP Paribas, ’’fortement secouée par la campagne électorale’’ avec juste 45 000 euros (29,250 millions de FCFA) dans le compte et un compte d’ épargne au Crédit Lyonnais, Rue du Havre, Agence Hausman, avec 5000 euros (3,250 millions de FCFA)….

    j’AIME CE MONSIEUR MAIS JE LUTTERAIS TOUTE MA VIE POUR QU ‘IL N’AI JAMAIS LES RENNES DE NOTRE PAYS, parce qu’il aime trop les biens de ce monde ! Je signale que c’est lui même qui nous informe des biens qu’il a accumulés depuis trente ans !

  3. C’est ahurissant, ce type est le Habib sy de la société civile?
    Qu’est ce que l’argent ne peut pas faire au sénégal
    Ce gars vient nous dire tranquillement que:
    Aucune procédure légale ne sera respectée, mais ce n’est pas grave.
    Le budget que j’utilise est ouvert et aucun compte n’est prévu pour l’heure, à part des dépenses sans limites.
    C’est honteux
    Maintenant les sénégalais vont ouvrir les yeux:
    Vous voyez latif coulibaly?
    Vous avez oublié alioune tine?
    Vous voyer Moustapha Niasse?
    Vous voyez coemment se tait bathily et dansoko?
    Vous voyez maintenant habib sy?
    Dés que quelqu’un à sa part du gateau hop il se tait.
    C’est honteux et tous ces gens doivent payer
    Macky les recrute, les paie et ils se taisent, honteux

  4. Aidez-moi à comprendre pourquoi tous les traineurs de casseroles qui criaient hier au nom du peuple fatigué durant le régime de Wade comme:Jacques Habib Sy,Abdou Latif Coulibaly,Penda Mbow,Abdoul Aziz Diop,Alioune Tine,Souleymane Jules Diop,Katy Cissé Wone…se sont tus dès qu’ils ont eu un strapontin,alors que le peuple est plus fatigué aujourd’hui avec Macky « Tass Yakar ».Pauvre peuple,berné par Macky Sall et trahi par les messieurs bonne gouvernance et les dames et messieurs des partis politiques de la société civile.Franchement je pense que Me Wade avait raison de dire que la société civile était un parti politique qui ne disait pas son nom.

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