Xalima – Monsieur Yoro BA, depuis quelques temps, une pétition est en train de circuler, dans laquelle, certains membres de votre formation politique réclament votre démission de la Présidence du Jëf-Jël. Dans leurs griefs, ils vous reprochent « de dévier des orientations et de la ligne du parti en violant les résolutions de ses instances suprêmes que sont le Congrès et le Conseil national » Est-ce exact ?
Yoro BA – Vous savez, l’Alliance Jëf Jël est un parti régi par des statuts et un règlement intérieur .La pétition comme moyen de destitution n’existe dans aucun texte du parti.
Pour ce qui est de l’orientation du parti, il faut dire qu’au Jëf Jël, ce sont des valeurs positives qui ont nom : désintéressement patriotique, projet élevé d’intérêt national voire africain, philosophie faite de rigueur dans la méthode et de constance dans l’attachement aux vertus qui font l’homme, probité morale, honnêteté politique et engagement militant, qui régissent et guident nos actions. J’aimerais que nos détracteurs nous disent, quel acte posé par nos soins aurait dévié de cette ligne ?
Mais encore, la résolution dont ils se prévalent tant, et qui demandait simplement au parti, » d’encourager toutes initiatives allant dans le sens du Wallu » avait été prise dans le contexte d’un congrès d’investiture qui avait fait de l’ancien président du parti son candidat à l’élection présidentielle de 2012.Celui-ci s’étant désisté sans prendre l’avis de personne ,il était quand même loisible au Bureau Politique, qui soit dit en passant est l’organe délibérant du parti entre deux conseils nationaux (article 16 des statuts), de ne plus rien « encourager » du tout.
Xalima – Mais, ils soutiennent que vous avez exclu de façon unilatérale « du Bureau politique des militants dont les convictions, l’engagement, l’esprit Jëf Jël et la légitimité historique, ne sont plus à démontrer » ; quand-est-il réellement ?
Yoro BA – Jusqu’ à une période récente, certains militants du Jëf Jël ont suivi avec une certaine incrédulité, le jeu d’ombres d’une bande de copains/ coquins qui, entre populisme et promesses vaines , allument, éteignent et animent leurs espérances .Malheureusement cette bande d’escrocs politiques, essaient par le verbe ,l’activisme et le zèle de confisquer un parti duquel ils se sont auto-exclus, à tout le moins de la Direction Exécutive, en acceptant de figurer dans l’exécutif d’un mouvement qui, aux élections législatives, avait présenté une liste concurrente à celle du Jëf Jël… Comprenez qu’il soit impossible à un même individu d’appartenir à deux exécutifs concurrents dans une même élection. Au surplus, l’article 11 du règlement intérieur dit clairement ceci : »Tous les responsables nommés ou élus, sont révocables à tout moment par les mêmes voies qu’ils ont été nommés ou élus « .Ces agitateurs avaient été nommés, ils ont été révoqués.
Quand à la légitimité historique, que vaut-elle si le militant de la » 25ème heure » comme je les ai entendus me désigner, devient le président du parti ? Voudrait- on faire bon marché de la compétence qu’on ne s’y prendrait pas autrement !
Pour ce qui est de leurs » convictions « , « engagement », et autres « esprit Jëf Jël », je préfère m’en méfier. Voilà des affairistes politiques qui depuis trop longtemps maintenant, se sont servis du Jëf Jël comme instrument de chantage pour assouvir des besoins pécuniaires.
Xalima – Est-il exagéré de dire que vous n’avez « aucun mandat des instances régulières du parti » ?
Yoro BA – Ce n’est pas exagéré, c’est ridicule! Le 20 Janvier 2011, l’ancien président du parti m’a adressé un courrier par lequel il m’informait de sa décision de démissionner de la présidence du Jëf Jël précisant » espérer que les conséquences de droit seront tirés dans les meilleurs délais… ». Le 27 Janvier 2011 le Bureau Politique se réunit et « approuve la désignation de Yoro BA à la présidence du parti ». Sauf à considérer que le Bureau Politique ne soit pas une instance régulière, je ne vois pas comment on peut tenir de tels propos ?! Et j’ajoute que le Bureau Politique était d’autant plus fondé à prendre cette décision, que ma désignation comme vice- président avait été décidée devant le 5ème congrès du parti qui l’avait plébiscitée lui conférant ainsi une légitimité indiscutable.
Xalima – Pouvez-vous revenir, pour l’histoire et pour éclairer l’opinion, sur votre parcours au sein du Jëf-Jël, et sur la genèse de cette seconde installation à la tête du dit parti?
Yoro BA – La première manifestation politique organisée par le Jëf Jël à laquelle j’ai participé remonte au mois d’Octobre 2003, à l’ occasion de retour au Sénégal de l’ancien président, après ce que nous considérions à l’époque comme une « tentative d’assassinat » à son encontre .Quelques semaines plus tard, Benoit Sambou actuel ministre de l’agriculture , membre de la direction du parti à cette période, est venu me « démarcher » pour intégrer le parti. Je le fis sans difficulté pour une raison bien simple : sans jamais avoir été auparavant militant d’un parti, je n’en suivais pas moins l’actualité politique et il se trouve que chaque fois que sur un sujet précis un responsable du Jëf Jël s’exprimait, ses positions recoupaient exactement les miennes. Très vite j’intègre la direction du parti et en devient le président dès 2007 au lendemain des élections législatives après le premier retrait opéré pour raison de santé de l’ancien président.
Je trouve alors un parti totalement isolé sur la scène politique, ce qui s’expliquait à l’époque puisque le Jëf Jël avait participé aux élections législatives alors que le Front Siggil Senegal (FSS) avait opté pour le boycott. Ayant compris que l’isolement était le plus sûr moyen de tuer le parti, j’entrepris alors d’inscrire le Jëf Jël dans un élan d’ouverture et d’inclusion afin que toutes les forces patriotiques et démocratiques, partageant l’objectif principal de faire partir Abdoulaye WADE, se mobilisent pour construire ensemble un Sénégal nouveau, en œuvrant dans le sens d’une application des conclusions des Assisses Nationales. Ce ne fut pas sans difficulté, mais enfin j’y suis parvenu ; l’occasion m’en fut donnée lors d’une visite des leaders du FSS à notre siège, qui étaient venus nous proposer les termes de référence des Assises Nationales. Tous nos amendements acceptés y compris notre proposition de faire d’Amadou Makhtar MBOW le président des Assises Nationales, le Jëf Jël intègre le Front Siggil Senegal.
Quelques mois plus tard, Mamadou Lamine DIALLO, Président du Mouvement TEKKI prend contact avec moi pour qu’avec d’autres leaders nous réfléchissions à l’ occasion d’un diner sur les problèmes que traversait notre pays. Ce fut la première réunion constitutive de ce qui allait devenir l’Initiative Citoyenne pour la République (ICR/Bennoo). Etant le seul leader à l’époque à appartenir à la fois au FSS et à l’ICR/Bennoo, j’ai travaillé de toutes mes forces, dans la discrétion, à la conjonction de ces deux structures.
Grâce à Dieu, ce travail fut couronné de succès puisque la fusion des deux structures eut lieu plus tard et donna naissance à Bennoo Siggil Senegal (B.S.S.).
Et, jusqu’à la veille de la fusion FSS/ICR Bennoo, celui-ci était encore malade et suivait son traitement hors du pays. Autant que je me souvienne d’ailleurs, pendant cette période, le Sénégal constituait plus une escale pour lui, qu’un pays de résidence.
Xalima – Comment s’est opéré alors le retour de l’ancien président à la tête du parti ?
Yoro BA – Il faut préciser que lors de son premier départ de la tête du parti, il ne s’était pas agi d’une démission mais simplement d’un retrait pour raison de santé. Lorsque son état de santé le lui permit, il a repris la tête du parti après avoir manœuvré d’ailleurs pour que quelques membres du mouvement des femmes réclament son retour. Ce qui était totalement inutile parce que j’étais déjà prêt à lui retourner cette place qu’il y occupait. Mais enfin…
Ayant repris les rennes du parti, nous prenions tous les deux part à la conférence des leaders de BSS et avons contribué ensemble à la construction et surtout à la consolidation de BSS. Puis un jour, au sortir d’une réunion de BSS à laquelle l’ancien président avait participé, celui-ci déclara à la presse que le Jëf Jël quittait BSS !
Un Bureau Politique houleux s’en suivit et une validation au forceps fut obtenue et le Jëf Jël s’isolait à nouveau. Si les raisons avancées pour quitter BSS pouvaient se concevoir, il reste que sans jamais verser dans la compromission, l’humilité commande tout de même que l’on sache accepter les compromis intelligents pour une raison bien simple : personne, aucune structure, aucune organisation, n’a le monopole de la vérité.
Mais avant cette sortie fracassante du Jëf Jël de Bennoo Siggil Senegal, à l’occasion des élections locales de 2009 déjà, l’ancien président du parti s’était singularisé par la confection de sa propre liste à Thiès alors que toutes les forces politiques de l’opposition, pour l’essentiel, étaient allées unies à ces élections. Le résultat fut que cette liste n’obtint qu’un siège de conseiller municipal là où le FSD/BJ par exemple, que l’on pouvait considérer comme notre alter ego à l’époque, obtenait la mairie de Saint Louis. C’est vous dire, au fond, que le principal point de divergence entre l’ancien président et moi- même réside dans le fait que lui est un « isolationniste » là où moi je considère que c’est l’union qui fait la force.
Xalima – Manifestement, vous n’étiez plus depuis longtemps en phase avec les méthodes du président Talla SYLLA. Pourquoi vous ne les avez-vous pas dénoncées publiquement plus tôt?
Yoro BA – La responsabilité commande que lorsque vous appartenez à un groupe, que vous exprimiez vos positions à l’interne. Mais si le groupe en définitive retient une position, vous la respectez ou vous quittez. Or personnellement je n’ai pas la culture de la démission au sens du « guedde » comme disent les wolofs, parce c’est enfantin. Il faut savoir grandir. Le Jëf Jël a quatorze ans aujourd’hui. Je considère que les batailles doivent se mener à l’interne lorsqu’on n’est pas d’accord et c’est ce que je fais.
Xalima – Revenons à votre seconde installation à la tête du parti…
Yoro BA – Oui ! Ayant quitté Bennoo Siggil Senegal, l’ancien président mit sur pied Bennoo Taxawal Senegal. Mais en vérité cette coalition se résumait au Jëf Jël dans la mesure où l’essentiel de ses différentes composantes était créé et dirigé par des membres du parti. Un congrès d’investiture fut appelé à Tamba au mois de Février 2011 qui fit de l’ancien président le candidat de cette coalition à l’élection présidentielle de 2012. Mais au mois de Janvier déjà, il m’avait consulté pour prendre mon avis sur sa démission de la présidence du parti pour, disait il, montrer que s’il était élu, il ne resterait pas président du Jëf Jël. Je lui avais conseillé personnellement à l’époque, d’attendre d’être élu président de la République avant de démissionner de la tête du parti. Il démissionna malgré tout, et conformément aux textes du parti, le vice -président que j’étais devint président du parti. Le 27 Janvier 2011, le Bureau Politique me désignait président du Jëf Jël.
Xalima – En vous écoutant monsieur le président, on a l’impression que la démocratie que votre parti a toujours réclamer haut et fort aux anciens tenants du pouvoir n’a jamais existée véritablement en son sein. Même dans les autres formations politiques, ce problème revient souvent avec acuité : la démocratie à l’intérieur des partis. Qu’est-ce qui explique cette propension des hommes politiques à vouloir une chose et son contraire ?
Yoro BA – Je dois à la vérité de dire que formellement, on ne peut pas dire qu’il n’y avait pas de démocratie au Jëf Jël. Les instances (Conseil National, Congrès) se sont régulièrement tenues à date échue même s’il y avait à dire sur l’organisation. Mais ça, c’est le coté formel, j’allais dire cosmétique. Toutefois si on va en profondeur, on se rend compte que malheureusement, beaucoup de militants du Jëf Jël, y compris dans la Direction du parti, se comportaient plus comme une sorte de « Fans club Talla SYLLA » que comme des militants. En fait nous avions affaire à une bande de « Syllacounes » sans aucun esprit critique, quand il ne s’agissait pas d’affairistes pour qui le parti était juste un instrument de chantage politique.
En redevenant président du Jëf Jël pour une seconde fois, j’entrepris de transformer cet état d’esprit, cette manière de faire, et c’est ce qui m’a valu que quelques pantins dont les intérêts étaient menacés, se soient mis à me traiter de tous les noms d’oiseaux. Mais la vie m’a appris à avoir le courage de tout remettre en question, même si j’y vais doucement, parce que je suis pressé.
Xalima – N’est-il pas grand temps de taire les querelles inutiles, les guerres de positionnement et d’assainir nos mœurs politiques afin que cette nouvelle génération de leaders et de militants puissent conjuguer leurs efforts dans le seul souci de développer la démocratie et le pays ?
Yoro BA – Je partage totalement cet avis même s’il me faut préciser qu’en parlant de nouvelles générations, il ne s’agit pas d’une question d’âge.
Il est en effet temps que les hommes politiques opèrent une rupture à la fois dans les idées et dans les pratiques .Vous savez douze ans après la première alternance, l’amertume a gagné le cœur des sénégalais entrainant désaffection, suspicion, voire mépris vis-à-vis de la politique et des politiques. Oui donc, mais pour cela, la première condition pour ne pas dire la condition sine qua none, est que les leaders doivent avoir un métier et pouvoir gagner leur vie en dehors de la politique .Ce statut confère la liberté de pouvoir dire non le jour comme la nuit lorsque l’on n’est pas d’accord, ou qu’on considère que sur un sujet précis, l’intérêt du Sénégal est mis en jeu par une décision d’un quelconque dirigeant.
Xalima – Pourtant les auteurs de la pétition vous reprochent de « profiter de l’actuelle léthargie du parti », pour « négocier et assouvir des intérêts strictement personnels… » Peut-être que c’est à cause de votre proximité affichée avec le Président Moustapha Niasse lors de la campagne législative qu’ils le disent…
Yoro BA – Grâce à Dieu, je travaille depuis plus de vingt ans maintenant. Ceux qui me connaissent y compris mes détracteurs, savent pertinemment que sans être riche, je vis correctement.
En fait de léthargie, il est clair que ne faisant plus partie de l’exécutif du parti, ils ne sont pas toujours au courant des activités de la direction. De plus, la période que nous venons de traverser a été bien chargée (élections présidentielles et législatives, mise en place des coalitions, restructurations du parti etc..) certaines réunions n’ont donc pu se ternir. Pour autant, le parti se porte bien.
Quant au président Moustapha NIASSE, vous savez c’est un homme extrêmement généreux qui a beaucoup aidé l’ancien président du Jëf Jël. Peut-être que pour cette raison, mes détracteurs qui ne conçoivent une relation de ce type que sous l’angle de subsides à recevoir, pensent-ils que c’est le même type de rapport que j’entretiens avec le président NIASSE. Mais je vous autorise, si vous le pouvez, à aller l’interroger sur ce qui nous lie.
De façon plus décisive, je considère qu’il devrait y avoir une vie après la politique. Personnellement en tout cas, j’ai eu une vie avant le Jëf Jël, une vie pendant le Jëf Jël, et j’en aurai une après le Jëf Jël inch Allah. Voilà ma réponse.
Xalima – Vu les urgences qui assaillent le peuple, n’est-il pas triste et impertinent d’agiter ces guéguerres dans un quelconque parti politique?
Yoro BA – Oui, bien entendu ! Mais que voulez-vous? Ayant mis fin à un système de prédation, ceux qui en vivaient n’ont d’autres alternatives que de s’agiter. Vous le savez également, avant, pendant et après les élections, on note souvent des secousses – parfois telluriques- au niveau de tous les partis politiques. Mais nous ne désespérons pas de voir nos camarades revenir à la raison car comme vous l’avez remarqué, malgré leur comportement, aucune instance disciplinaire du parti n’a été convoquée à l’effet de les exclure. Ce que je puis leur conseiller en toute humilité, c’est de retourner à la base et de travailler à la massification du parti pour que le cas échant, par le truchement des postes électifs, ils puissent réintégrer les instances supérieures.
Xalima – Quelles sont vos perspectives à la tête du Jëf-Jël ?
Yoro BA – Je viens d’adresser une lettre d’orientation au Directeur Exécutif du parti dans laquelle je lui indique qu’au sortir des échéances électorales de cette année, le Jëf Jël résolument tourné vers l’avenir, entend identifier et mettre en œuvre des mesures fortes et intelligentes qui permettent de recruter parmi les cadres et porteurs de voix partout dans le pays, ceux susceptibles de renforcer notre parti, afin que celui-ci puisse jouer pleinement son rôle social et politique. Ce travail de massification suppose bien évidemment au préalable, l’identification des contraintes d’ordre sociologique liées d’une part à la perception négative que les sénégalais ont des hommes politiques, et d’autre part au rapport que ces mêmes populations ont à l’argent. Il est également attendu des mouvements intégrés (Mouvement des femmes, jeunes, cadres etc..) qu’ils procèdent à des recrutements de qualité. En réalité il nous faut simplement rendre le parti aux militants et ouvrir la politique à de nouveaux acteurs. Au terme de ce processus de restructuration, nous irons au congrès.
Xalima – Monsieur le président, comment jugez-vous les premiers mois du régime actuel ?
Yoro BA – J’ai toujours considéré que pour porter un jugement objectif sur un sujet quelconque, il était opportun de dresser un bilan. Or un bilan, c’est un actif, un passif et un solde. A tout considérer depuis l’installation du président Macky SALL et sans entrer dans les détails, je pense en toute objectivité que le solde est largement positif. Il s’y ajoute comme je l’ai précisé en début d’interview que lorsque l’on appartient à une coalition, les critiques doivent être menées à l’interne. C’est cela la responsabilité. Il suffit de nous interroger sur le commun dénominateur qui nous réunit dans Bennoo Book Yakaar, pour s’apercevoir que ce que nous avons en commun, c’est non pas forcément une même appartenance partisane, mais le fait que nous nous rattachions d’une manière ou d’une autre à un groupe humain qui a souffert et souffre encore de la gouvernance WADE. C’est pour cette raison que j’en appelle, à la suite du Bureau Politique du Jëf Jël, à la mise en place d’un cadre de concertation de B.B.Y, qui sera un espace de dialogue et d’échanges entre ses différentes composantes, afin que les critiques y soient portées à l’interne.
Xalima – Est-ce que les raisons qui vous ont poussé, au nom du Jëf-Jël, à soutenir la candidature de Macky SALL au deuxième tour de l’élection présidentielle sont en train d’être satisfaites?
Yoro BA – Dans l’interview que votre organe m’avait accordée il ya plusieurs mois, répondant à une question sur une éventuelle alliance au second tour de l’élection présidentielle, je vous avais dit que le Jëf Jël accompagnerait le candidat de l’opposition le mieux placé pourvu que celui-ci prenne en compte les conclusions des Assisses Nationales. La mise en place d’une commission chargée de réfléchir sur les institutions et surtout la nomination du président Amadou Makhtar MBOW à sa tête, nous conforte dans l’idée que le président Macky SALL satisfera nos attentes de ce point de vue.
Cela dit vous savez, certains auteurs ont défini la politique comme « une distribution des ressources et la répartition de la pénurie « . C’est vous dire! En tout état de cause, l’impératif d’opposer l’espoir à la détresse a toujours conduit et conduira toujours le Jëf Jël à refuser toute compromission sur le dos du peuple. Nous ne ferons donc jamais aucune compromission du genre. Mais parce que nous avons le devoir d’éclairer les avenues du futur, parce qu’il est attendu de tous et de toutes qu’une sérieuse attention soit prêtée aux doléances légitimes et justifiées des populations sénégalaises, le Jëf Jël travaillera avec ses partenaires politiques avec un esprit critique certes, mais sans suspicion et avec l’humilité requise pour une refondation de la République sur des bases démocratiques et transparentes. Il nous faut construire ensemble un nouveau type de sénégalais, dans un Sénégal de type nouveau, en œuvrant dans le sens d’une application des conclusions des Assises Nationales.
Xalima – Monsieur le président Yoro BA, Xalima vous remercie.
Yoro BA – Merci !
Xalima.com
PETITION
Nous, soussignés, militants et responsables de l’Alliance Jëf Jël,
Considérant que Monsieur Yoro BA, depuis qu’il assure l’intérim du Président de l’Alliance Jëf Jël, ne cesse de dévier des orientations et de la ligne du parti en violant les résolutions de ses instances suprêmes que sont le Congrès et le Conseil national ;
Considérant que Monsieur Yoro BA, sans aucun mandat des instances régulières, engage le parti dans des voies qui ne l’honorent ni ne défendent ses valeurs et principes reconnus;
Considérant inacceptable sa décision unilatérale d’exclure du Bureau politique des militants dont les convictions, l’engagement, l’esprit Jëf Jël et la légitimité historique, ne sont plus à démontrer ;
Considérant la propension de Monsieur Yoro BA à profiter de l’actuelle léthargie du parti, dans laquelle il l’a délibérément plongé, pour négocier et assouvir des intérêts strictement personnels ;
Considérant son incapacité à assurer la tenue des instances régulières du parti conformément aux dispositions statutaires et à la résolution du dernier conseil national, notamment son refus de convoquer le Congrès afin de procéder à l’élection d’un nouveau président suite à la démission de Monsieur Talla SYLLA,
Exigeons la démission de Monsieur Yoro BA et la tenue d’un congrès dans les plus brefs délais,
Demandons à Monsieur Pape Ameth Keita, Vice-président de l’Alliance Jëf Jël en relation avec les membres du bureau du Conseil Supérieur des Sages du parti de:
– prendre des mesures urgentes pour l’organisation du Congrès,
– assurer la reprise des réunions du Bureau Politique,
– inviter les responsables exclus de manière abusive ou démissionnaires à réintégrer les instances du parti,
– œuvrer à un large rassemblement de tous les militants pour reconstruire un Jëf Jël fort, respecté et capable de jouer pleinement son rôle sur l’échiquier politique national.
Fait à Dakar, le 04 septembre 2012
Ont signé :
N° | PRENOMS | NOM | FONCTION |
00 | Pape Ahmet | KEITA | Vice Président |
RESPONSABLES DEPARTEMENTAUX | |||
01 | Pape Maguette | NDIAYE | Responsable départemental de Dakar |
02 | Paul | GOMIS | Responsable départemental de Pikine |
03 | Mamadou | NDIAYE | Responsable départemental de Rufisque |
04 | Pape Ahmet | KEITA | Responsable départemental de Guédiawaye, adjoint au Maire et Conseiller régional |
05 | Antoine | DIATTA | Responsable départemental d’Oussouye |
06 | Ousmane | KANE | Responsable départemental de Ziguinchor |
07 | Abdoulaye | DABO | Responsable départemental de Sédhiou |
08 | Awa | DIALLO | Responsable départemental de Goudomp |
09 | Abdoulaye | BALDE | Responsable départemental de Vélingara |
10 | Ousseynou | BALDE | Responsable départemental de Medina y. foula |
11 | Macina | CAMARA | Responsable départemental de Kolda |
12 | Sadou | DIALLO | Responsable départemental de Kédougou |
13 | Ahmadou | SOW | Responsable départemental de Salemata |
14 | Massow | DIAGNE | Responsable départemental de Saraya |
15 | Lansana Maba | Cissokho | Responsable départemental de Backel |
16 | Adama | SIGNATE | Responsable départemental de Tambacounda |
17 | Kamakinkou H. Guéladio | BA | Responsable départemental de Goudiry |
18 | Sidy El Moctar | SIDIBE | Responsable départemental de Koumpentoum |
19 | Cheikh T Sy | GUEYE | Responsable départemental de Kaffrine, Conseiller régional |
20 | Daouda | DIALLO | Responsable départemental de Koungheul |
21 | Djibril | SALL | Responsable départemental de Podor |
22 | Papis Madické | DIEYE | Responsable départemental de Saint Louis |
23 | Demba | NDIAYE | Responsable départemental de Matam |
24 | Seydou Nourou | BA | Responsable départemental de Kanel |
25 | Mody | KONE | Responsable départemental de Kaolack, Conseiller régional |
26 | Malick | DIENG | Responsable départemental de Nioro |
27 | Softé | TOURE | Responsable départemental de Fatick |
28 | Saer | DIOUF | Responsable départemental de Foundiougne |
29 | Diogomaye | NDIAYE | Responsable départemental de Louga |
30 | Aissata (Tanty) | KASSE | Responsable départemental de Kébémer |
31 | Modou | DIENG | Responsable départemental de Diourbel |
32 | Serigne Saliou | BOUSSO | Responsable départemental de Mbacké |
33 | Birane | NDIAYE | Responsable départemental de Bambey |
34 | Mamadou | CISSE | Responsable départemental de Thiès |
35 | Mamadou | KANE | Responsable départemental de Mbour |
36 | Lamine | NIANG | Responsable départemental deTivaouane |
DIRECTION EXECUTIVE NATIONALE | |||
37 | Mamadou Makhtar | SECK | Secrétaire national aux Affaires électorales |
38 | Pape Maguette | NDIAYE | Adjoint aux Affaires électorales |
39 | Mamadou | KANE | Secrétaire national à la Communication |
40 | Moussa Demba | GASSAMA | Adjoint à la Communication |
41 | Softé | TOURE | Secrétaire national à l’Information |
42 | Ngouda | SALL | Adjoint à l’Information |
43 | Adama | SIGNATE | Secrétaire national à l’Administration |
44 | Mamadou | GAYE | Trésorier |
45 | Moussé | DIOP | Secrétaire national à l’Organisation et à la Mobilisation |
46 | Sophie | NDIAYE | Adjointe à l’Organisation et à la mobilisation |
47 | Birane | NDIAYE | Secrétaire aux Affaires Intérieures et à l’Animation des Structures |
48 | Cathérine | GUEYE | Secrétaire national aux Relations Extérieures |
49 | Mamadou | NDIAYE | Adjoint Secrétaire national aux Affaires Sociales et Religieuses |
Responsable Jëf Jël international | |||
50 | Mouhamadou L.B | CISSE | Responsable Jëf Jël international |
51 | Alioune | DIOUCK | Responsable Responsable Jëf Jël Mali |
52 | Fédior | DIOUF | Responsable Responsable Jëf Jël Italie |
|
Mouvement National des Femmes | ||
53 | Fatoumata | KANE | Vice présidente du Mouvement des femmes |
54 | Ndiémé | Ndour | Mouvement des femmes, Membre Bureau Politique |
55 | Ndew Gabrielle | DIALLO | Mouvement des femmes, Membre Bureau Politique |
Conseil Supérieur des Sages | |||
56 | Mangom | FAYE | Président du Conseil Supérieur des Sages |
57 | Adama | DIALLO | Secrétaire Général du Conseil Supérieur des Sages |
58 | Mamadou | GAYE | Porte parole Conseil Supérieur des Sages |
|
Mouvement des Jeunesses Jël Jël (3J) | ||
59 | Youssou | DRAME | Secrétaire général du Mouvement des Jeunesses Jël Jël (3J) |
60 | Mamadou | NDIAYE | Secrétaire à l’organisation, Mouvement des Jeunesses Jël Jël (3J) |
Comité des Conseillers Technique (CCT) | |||
61 | Al Hassan | CISSE | Secrétaire général du Comité des Conseillers Technique (CCT) |
62 | Malick | DIOP | Membre du Bureau du CCT
|
| Membre du Bureau Politique | ||
63 | Saphiatou | DIOUF | Membre Fondatrice, Membre Bureau Politique |
64 | Mame Birame | FALL | D C du PDT Membre Bureau Politique |
65 | Ibrahima | NDIAYE | Membre Bureau Politique |
66 | Youssou | DIOP | Membre Bureau Politique |
67 | Amadou Yoro | DIOP | Membre Bureau Politique |
68 | Bathie | DIONE | Membre Bureau Politique |
69 | Gisléne | BIAGUI | Membre Bureau Politique |
70 | Abdoulaye | DIOP | Membre Bureau Politique |
71 | Aminata | BADIANE | Membre Bureau Politique |
72 | Mame Marie | CISSE | Membre Bureau Politique |
Membre Fondateur | |||
73 | Abdoulaye | DIAW | Membre Fondateur |
74 | El Hadj | PENE | Membre Fondateur |
75 | Khady | LO | Membre Fondatrice |
76 | Ameth Abdoulaye | SAMBOU | Membre Fondateur |
77 | Monique | BADIANE | Membre Fondatrice |
78 | Fatou | NDIAYE | Membre fondatrice |
79 | Ndeye Fatou | NDIAYE | Membre Fondatrice |
80 | Ibou | SANOKHO | Membre Fondateur |
81 | Ndiaga | SYLLA | Membre Fondateur, Ex Directeur Exécutif National |
| |||
81 | Birame | SYLLA | Conseiller municipal à Sicap Liberté |
82 | Ibrahima | CAMARA | Conseiller municipal à Mbour |
83 | Ibrahima Seck | BA | Conseiller municipal à Malika |
84 | Awa | DIA | Responsable à Dakar |
Mais vraiment Yoro Ba est un menteur,il est aussi de mauvaise foi comment peut il dire que le Sénégal servait d’escale à Talla Sylla mieux il s’autoproclame père de Bennoo Siggil Sénégal mais nooooooonnnnnnnnnnn
Mouss, Yoro dou sèn moroom!!! Il mérite mieux que ce foutu parti qu’il doit vous laisser. A tous les égards, Il est trop noble pour être avec vous. Je lui souhaite de quitter ce parti qui lui fait perdre son temps avec des crétins comme Talla Sylla, ce courtier politique qui n’a jamais travaillé de sa vie et prétend vouloir diriger le Sénégal.