ESPAGNE – Rapatriement du corps de Pape Ibrahima Dièye au Sénégal : Les modou-modou collectent des fonds pour le transfert

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La communauté sénégalaise de Besos Mar est à pied d’œuvre pour collecter les fonds nécessaires au rapatriement de la dépouille de Pape Ibrahima Dièye, au pays. Un parent du défunt a même atterri hier dans la soirée, à l’aéroport de Barcelone, pour remplir les dernières formalités auprès des autorités judiciaires d’Espagne, afin de disposer du corps.
Un parent de Pape Ibrahima Dièye, tué mardi dernier à Besos Mar, est arrivé dans la soirée d’hier à la capitale catalane pour les besoins du rapatriement du corps du jeune Séné­galais. Meurtre à la suite duquel, se rappelle-t-on, la communauté sub-saharienne dans son ensemble, s’est indignée à travers une marche et une violente manifestation, pour réclamer justice.
Déjà, a-t-on appris de la presse locale, comme il est de tradition chez les Modou-Modou, une collecte de fonds est organisée dans la communauté, pour réunir l’argent nécessaire au rapatriement.

Mais malgré l’arrestation du présumé assassin et les assurances des juges de dire le droit conformément à la législation du pays, les Africains ne décolèrent pas et manifestent une haine inquiétante à l’endroit des Gitans. Les deux communautés qui se regardent en chiens de faïence ont même fini d’exaspérer les autorités locales de cette ville catalane. Ces dernières, en plus de bonnes volontés du quartier, se sont même investi la mission de ramener la paix dans ce quartier cosmopolite, pour préserver la multi-culturalité qui caractérise Besos Mar.

Ainsi ces sapeurs-pompiers ont réuni hier, dans un hôtel de Barce­lone, la Coordination des associations de Sénégalais de Catalogne (Casc) et la Fédération des Associa­tions gitanes de Catalogne (Fagir), pour arrondir les angles et éviter un conflit ethnique.
Une occasion pour le président de la Fagir, José Saints, de souligner que ce qui s’est passé «n’est pas une confrontation entre deux communautés, mais juste entre deux personnes», nous rapporte la même source. Et Saints de proposer la création d’une plateforme multiculturelle «où tous les organismes et associations seront représentés».

Amadou Boka Sam, lui, a bruyamment déploré et condamné le meurtre de notre compatriote et a demandé plus de justice et d’égalité entre les communautés pour une bonne cohésion sociale. «Notre position d’hier, d’aujourd’hui et de demain, c’est de construire une société unie où toute personne pourra se sentir comme chez elle», a-t-il dit, selon nos confrères espagnols présents à cette rencontre.

Félix Rodriguez, conseiller municipal de la ville, s’est évertué à rappeler l’histoire du quartier, qui a fini d’être celui le plus cosmopolite d’Espagne. «Beaucoup de nos pères sont venus d’ailleurs, pour vivre ici. Nous avons alors les mêmes droits que ceux que nous appelons souvent autochtones», a-t-il déclaré. Les initiateurs de la rencontre au nom de qui Maite Fantos a parlé, ont magnifié «l’esprit de dépassement et de responsabilité» adopté par les différentes parties.
L’ambassade du Sénégal en Espa­gne, représentée à la rencontre par Mariama Fall Diouf, s’est montrée solidaire à la famille du défunt et a réitéré sa «confiance» à l’endroit de la Justice espagnole, pour situer les responsabilités de ce drame qui a coûté la vie à ce jeune Sénégalais âgé de 31 ans et père de deux enfants.

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