Et si l’ APR refusait la démocratie !

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« Nul ne peut résister à la force de la vérité. Il faut combattre le démon du mensonge

avec la lumière de la raison ».Ibn Khaldoun, philosophe arabe (1332-1406)

Depuis le début de sa longue marche, à partir d’Athènes en 507 avant J.C., jusqu’à la mascarade du 8 novembre 2014 à Asnières, la démocratie demeure le système politique de gestion de la cité le moins mauvais de tous. Ne serait-il pas étrange alors, de voir de nos jours des prébendiers qui semblent si préoccupés par son perfectionnement ? Comment donc, distinguer la vraie foi de l’erreur des hérésies ? Le coordinateur désigné de la DSE et ses acolytes qui viennent de porter un coup de grâce contre la volonté des militants semblent bien en avoir une autre idée.

Les personnes présentes au centre Robert Lavergne ont eu droit à un folklore indescriptible dont le seul but était de noyer le poisson dans l’eau grâce à la connivence de multiples acteurs.

Après une allocution de bienvenue, une cinquantaine d’intervenants se sont succèdés au micro pour déblatérer sur un sujet qu’ils ne maîtrisaient point à savoir la composition du bureau de la DSE.

La logique, la bonne foi auraient voulu, en premier la lecture des membres proposés et ensuite laisser l’assemblée se prononçait sur sa validation ou pas. En lieu et place, ce fut une séance du plénum du Soviet Suprême et de façon symbolique 25 ans après la chute du mur de Berlin. Les initiateurs de cette forfaiture oublient qu’aller à la hache dans une entreprise est la meilleure manière de lui faire perdre en efficacité. L’autre fait marquant a été la mise en scène qui n’a pas échappé à bon nombre de présents. Des pseudo-retrouvailles entre des protagonistes préoccupés par la course à l’échalote et qui s’étaient encore crêper les chignons 72h avant cette rencontre et qui le feront avec la mise à disposition du budget validé car ayant toujours géré les fonds de la DSE dans la plus grande opacité.

Tous les ingrédients d’un cocktail toxique mêlant les aspirations de tout un groupe avec des ambitions personnelles et un système de prébenbes basé sur le clientélisme qui n’est n’est rien d’autre que la force douce de la faction. Pour preuve, certains intervenants ont menacé de représailles des militants membres de la Convergence des Cadres Républicains parce que tout simplement cette structure a en son sein de fortes personnalités, des voix qui portent et qui n’hésitent pas à se prononcer sur la marche de l’ APR aussi bien en France qu’au Sénégal. Pourquoi une telle phobie de la transparence et de de la confrontation fraternelle des idées et arguments si la DSE n’est pas considérée par d’aucuns comme une Société Protectrice des Ambitions et Avantages (SPAA) ? En vertu de quoi le bureau a été confectionné au Consulat Général de Paris et sur quels critères ?

Nous l’avions dit orbi et urbi que l’APR n’est pas encore un parti selon la définition des sciences sociales et aussi suite à la sortie du coordinateur désigné que cette décision ne nous engageait pas tous car depuis Machiavel, nous savons que la force et la ruse sont les moyens propres au politique. Cependant la détention de l’information est le préalable absolu à leur mise en œuvre.

Les militants que nous sommes ne pouvons pas accorder notre confiance de façon exigeante et impatiente à une DSE qui nous a été imposée. Les militants que nous sommes, des adhérents actifs, qui acceptons de faire bénévolement un travail de terrain, qui participons à la vie de l’APR à travers des réunions de manière à débattre de des orientations, de la stratégie électorale à adopter lors d’une élection locale ou des grands débats nationaux du moment, faisons connaître ses positions par la distribution de tracts dans la rue, sur les marchés ou par la publication d’articles dans la presse ou dans un blog et participons également aux activités plus nombreuses lors des campagnes électorales (collage d’affiches, organisation de meetings…) méritons plus de Respect et surtout celui de notre Droit inaliénable de pouvoir choisir librement les Hommes et Femmes devant siéger à la DSE par le biais des mécanismes élémentaires de la démocratie interne. Même si le Président de l’ APR a voulu bien éclairer le feuilleton force est de constater qu’il a été mal dirigé.

Bien évidemment, toute activité politique présuppose formellement l’existence d’un ordre quelconque institué qu’elle pourrait contester, modifier et/ou subvertir, mais dont elle ne peut faire abstraction. Dans ce rapport d’inhérence réciproque, propre à la dynamique d’occupation du lieu dit de pouvoir, il y a quelque chose de plus profond que la relation entre désir, légalité et légitimité qui est en jeu. Avant toutes normes existantes, et comme fondement de leur pertinence, la politique ne devient possible que grâce à la présence d’un ordre symbolique de significations et de valeurs partagées. Et c’est précisément sur le plan symbolique, qui est le tissu des significations instituées, soutenues et maintenues en vie par un imaginaire politique partagé, qu’apparaît aujourd’hui une usure malsaine de l’ethos démocratique, de l’idéal républicain et du désir de liberté comme valeurs suprêmes, d’où l’exigence de plaidoyer inlassablement pour leur renaissance et leur victoire.

Tout se passe comme si, dans un contexte de dégradation du climat, la DSE et ses relais plus ou moins zélés voulaient faire taire toute contestation, qu’elle émane de la base ou, plus largement, des militants qui refusent la dénaturation de leur engagement et la destruction du lien politico-social.

Loin d’être un épiphénomène, il s’agit d’une tendance lourde en phase avec la régression démocratique en cours.

Face au démantèlement d’un bien commun, un front du refus doit se faire jour, nourri du sentiment partagé que nos fondamentaux démocratiques sont en danger. C’est l’exercice même de la liberté d’expression de ce refus qui est aujourd’hui remis en cause, voire sanctionné et confisqué.

Dans ce contexte, il convient d’attirer l’attention du Président de l’ APR sur ce « congrès sans débats » auquel nous avons assisté car avec un bureau de la DSE installé dans ces conditions, le pire est à venir. Une lecture des événements adossée à la philosophie politique et à la psychanalyse des acteurs nous réconforte dans notre conviction qu’une assemblée générale de validation est la seule voie pour nous prémunir de déconvenues futures. Et c’est à cet égard que ce bureau apparaît encombrant comme un coup d’État de trop. Pour que l’ APR fasse sa mue de croissance, il ne faudrait surtout pas que certaines personnes se comportent comme une horde primitive vivant sous l’autorité d’une « DSE » tout-puissante qui disposerait, seule, de l’accès aux « privilèges ».

Fidèles aux principes et valeurs qui nous rassemblent, nous entendons exercer une veille active pour recenser, analyser, faire connaître, dénoncer et combattre toutes les formes d’atteintes aux initiatives de progrès démocratique.

Ben Yahya SY

Convergence des Cadres Républicains

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