État des lieux au caucus de l’Iowa

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Qui donc le Parti républicain choisira-t-il pour affronter le démocrate Barack Obama à l’occasion de l’élection présidentielle de 2012?

La réponse pourrait être connue dès la fin du mois prochain, après la tenue de caucus ou de primaires dans quatre États – l’Iowa (le 3 janvier), le New Hampshire (le 10), la Caroline-du-Sud (le 21) et la Floride (le 31). Si l’un des candidats à l’investiture républicaine s’impose dès le départ, il pourrait avoir la vie facile dans les scrutins que tiendra le Grand Old Party (GOP) au cours des mois suivants dans les autres États américains.

Mais pour en arriver là, ce sont d’abord les électeurs de l’Iowa qui feront connaître leur choix à l’occasion de «caucus», ces assemblées tenues dans des salles communautaires où les électeurs débattent pendant quelques heures avant de se prononcer pour un candidat (dans les primaires, les électeurs se rendent dans des bureaux de vote).

Et qui a les meilleures chances de l’emporter en Iowa? À la veille du scrutin dans cet État rural du Midwest, nous vous présentons une analyse des candidats en lice.

Mitt Romney

L’ancien gouverneur du Massachusetts est probablement l’un des premiers surpris de se retrouver en tête de plusieurs sondages réalisés en Iowa (suivi de près par Ron Paul). Après tout, il a longtemps hésité à mener une vraie campagne dans cet État, de peur de revivre son échec humiliant des caucus de 2008. Il avait alors été devancé par Mike Huckabee, malgré un investissement considérable de temps et d’argent. Il en avait conclu que l’électorat républicain de l’Iowa, composé en bonne partie de chrétiens évangéliques, n’était pas prêt à voter pour un mormon. C’était hier. Aujourd’hui, il sillonne cet État avec enthousiasme, croyant pouvoir y remporter une victoire qui pourrait lui donner un élan irrésistible vers l’investiture républicaine.

Ron Paul

C’est le cauchemar de l’establishment républicain: en lever de rideau de la course à l’investiture du GOP, le représentant du Texas triomphe en Iowa, invitant les médias à examiner davantage ses positions passées et présentes, dont certaines sont inacceptables pour son parti ou pour l’ensemble de l’électorat. S’il gagne en Iowa, il le devra à une règle des caucus de cet État qui permet aux électeurs démocrates et indépendants d’y participer. Le politicien de 76 ans est particulièrement populaire auprès des jeunes, qui partagent notamment son opposition à la lutte contre la drogue et aux guerres en Afghanistan et en Irak. Très loyaux, les partisans du libertarien ne semblent guère troublés par les écrits racistes, antisémites, homophobes ou paranoïaques publiés il y a deux décennies dans des bulletins d’information portant le nom de Ron Paul.

Rick Santorum

L’ancien sénateur de Pennsylvanie est en pleine ascension en Iowa. Après avoir longtemps végété dans les bas-fonds, il occupe la troisième position dans les plus récents sondages. Adversaire farouche du droit à l’avortement et du mariage gai, il attire vers lui l’électorat religieux, qui joue traditionnellement un rôle clé dans les caucus républicains de cet État. Il défend en outre des positions en matière de politique étrangère qui sont aux antipodes de celles de Ron Paul.

Newt Gingrich

Comme d’autres prétendants républicains à la présidence, l’ancien président de la Chambre des représentants n’aura fait qu’un temps à la tête des sondages en Iowa. Après avoir profité brièvement du retrait de la course de l’homme d’affaires Herman Cain, il n’a pu résister aux attaques de ses rivaux républicains. Dans plusieurs pubs télévisées, ceux-ci lui ont notamment reproché ses positions changeantes en matière de santé et d’environnement, entre autres, ainsi que son travail auprès de Freddie Mac, géant du refinancement hypothécaire et bête noire des conservateurs.

Rick Perry

Le gouverneur du Texas ne pourra jeter le blâme que sur lui-même pour sa débandade. En tête des sondages après avoir annoncé sa candidature, il a remporté facilement la palme des gaffes lors des débats qui ont précédé la tenue du premier scrutin de la course à l’investiture républicaine. Il n’a cependant pas limité ses gaffes aux débats, comme il l’a démontré cette semaine en affichant son ignorance d’une décision de la Cour suprême des États-Unis déclarant la loi antisodomie du Texas contraire à la Constitution. Il était gouverneur de cet État lorsque ce verdict a été rendu.

Michele Bachmann

Dure fin de course en Iowa pour la représentante du Minnesota. À six jours des caucus, le président de sa campagne dans cet État, Kent Sorenson, a annoncé sa défection, décidant de donner son appui à Ron Paul. La pasionaria du Tea Party a aussitôt accusé Sorenson d’avoir accepté de changer de camp moyennant «une importante somme d’argent», ce que l’intéressé a nié.

Jon Huntsman

L’ancien gouverneur de l’Utah n’a pas fait campagne en Iowa, choisissant de jouer son va-tout au New Hampshire.

avec cyberpresse

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