Etats-Unis: Chris Christie, c’est déjà fini

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Le gouverneur du New Jersey, courtisé par des électeurs de base, des élus et des financiers du parti, renonce à se porter candidat à l’investiture républicaine. Le jeu reste complètement ouvert.
Il ne voulait pas y aller et il n’ira pas. Le républicain Chris Christie a refusé ce mardi de se lancer dans la course à la présidentielle américaine. « Ce n’est pas le moment pour moi », a déclaré le charismatique gouverneur du New Jersey, 49 ans, dans une conférence de presse. « Mon travail ici n’est pas terminé », a expliqué celui qui dirige le New Jersey depuis janvier 2010 seulement.
Il avait déjà répété à l’envi qu’il ne se lancerait pas dans la course, jugeant que c’était trop tôt pour lui. « Il ne voulait pas. Sa femme ne voulait pas. Il n’était pas assez fou »: voilà les trois raisons de ses réticences initiales, selon The Daily Beast. Mais depuis plusieurs semaines, la pression montait pour qu’il change d’avis, venant de certains électeurs de base, d’élus républicains mais aussi des financiers du parti, peu convaincus par les candidats actuels.
Pourquoi tant d’amour?
Sa possible candidature avait suscité des commentaires nombreux et variés. Sceptique: « Il n’est pourtant pas si conservateur que cela », écrivait un journaliste de la radio NPR. Perdu: « Est-il l’anti-Perry ou l’anti-Romney », s’interrogeait le New York Times, le comparant au duo qui domine actuellement les débats républicains. Lyrique avec une pointe d’ironie: « Il est le nouveau visage de l’espoir et du changement », selon Fox News qui, bien sûr, ne parle pas de Barack Obama! Sarcastique: « Christie ne peut être président… sauf s’il fait un régime et peut s’y tenir », commentait de façon peu opportune un journaliste de Bloomberg.
Quasi-novice en politique, il séduisait donc… Mais pourquoi? Car il était sans doute « trop libéral pour le parti sur des questions comme le contrôle des armes ou la défense des droits des Américains musulmans », note un blog du Washington Post. Et il a développé un style bien à lui à la tête du New Jersey, estime le New York Magazine: « impétueux voire désagréable, il a mené des batailles enragées contre les syndicats du secteur public et obtenu des accords bipartisans pour réduire les déficits. »
Le phénomène Christie a sans doute été nourri par l’appel d’air créé par les sondages actuels. Sur les huit candidats en lice, aucun ne se dégage nettement et durablement dans les sondages, alimentant le mécontentement. « La course est vraiment, complètement, grande ouverte », insiste Talking Points Memo.
L’inconnue Palin
Rick Perry, le gouverneur du Texas, donné favori il y a seulement 15 jours, a depuis chuté à 16% des intentions de vote pour les primaires chez les sympathisants républicains, selon un sondage paru mardi. Non seulement il a perdu l’avantage au profit de Mitt Romney, 64 ans, ancien gouverneur du Massachusetts, crédité de 25% des intentions de vote, mais il est désormais à égalité avec le candidat noir Herman Cain, 65 ans, homme d’affaires de Géorgie qui n’a jamais eu de mandat électif. Quant à Michele Bachman, elle voit son équipe de campagne fondre à mesure qu’elle sombre dans les sondages.
Les électeurs républicains se tourneront-ils, en dernier recours, vers la dernière « inconnue » de l’équation républicaine: Sarah Palin? Rien n’est moins sûr, selon Politico. « Elle n’a pas encore fermé la porte à une candidature. Mais les républicains qui attendent sa décision sont peu nombreux. » Deux tiers des électeurs républicains seraient même hostiles à ce qu’elle vienne troubler les primaires du parti.
Pour beaucoup d’analystes, « le casting est donc complet » pour les primaires du parti, qui débuteront en janvier, plus tôt que prévu. Et ce n’est pas pour déplaire aux favoris.
Avec lexpress

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