Éventuelle menace de l’investissement au Sénégal – La «maturité démocratique» rassure et efface le doute

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Le Sénégal tend vers des élections présidentielles, dont la date réelle, demeure une incertitude. Certains, se projettent en 2017. D’autres, proches du Président de la République, Macky Sall, réclament une poursuite de son mandat, jusqu’en 2019. Les deux options s’entrechoquent et, pourraient même rendre, le contexte politique tendu. Et, les tiraillements entre politiques, installent des conflits latents. Une situation qui semble pousser certains, à craindre la fuite des investisseurs, vers d’autres univers plus rassurants.

La date ultérieure des élections présidentielles, demeure une incertitude. L’opposition et certains membres du parti au pouvoir ne semblent pas s’inscrire dans une même dynamique. Les risques de conflits qui pourraient en découler, semblent installer un sentiment de peur.

L’instabilité politique perturbe l’investisseur qui préfère retrouver dans les meilleurs dé- lais son investissement. Mais, des économistes avertis rassurent. Ces derniers, évoquent la « maturité » de la démocratie sénégalaise et de « l’histoire récente » des élections.

Les deux éléments, dont le Sénégal bénéficie effacent, disent-il, de manière drastique le doute. Ainsi, Dr Souleymane Keita et Abdoulaye Seck, tous les deux, professeurs d’économie à la Faculté des sciences économiques et de gestion (Faseg), de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar ont projeté une lecture sur une éventuelle menace de l’investissement. Et, ils restent d’avis que le Sénégal, a toute la latitude de pouvoir continuer à bénéficier d’investissement.

«L’investissement est symbolisé souvent par deux éléments. Il s’agit du risque et du rendement. Le risque reste un élément de la rentabilité économique. Et, l’investisseur avant de mettre son argent évalue les éléments de risques et la possibilité de rentabiliser son investissement», explique le professeur d’économie à la Faculté des sciences économiques et de gestion de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Abdoulaye Seck.

Stratégie d’attente des investisseurs

L’enjeu dans l’investissement, c’est qu’il y’a toujours des risques. Mais, l’idéal à ce niveau, est d’aller vers des perspectives d’investissement solvable et profitable. A cet effet, l’investisseur, partout où, il y’a des éventualités de perturbations, adopte une stratégie d’attente ou de recul pour bien comprendre les aboutissements.

« Il ne faudrait pas qu’on ne soit pas plus alarmiste. Les élections au Sénégal ne sont souvent pas suivies de perturbations. Si, c’est dans d’autres pays, on pourrait s’attendre à des situations similaires. Certes, il, est vrai qu’il n’y a pas de risque zéro. Mais, le Sénégal a une démocratie mature.

Et, l’histoire récente la prouve », a rassuré Abdoulaye Seck. Investir au Sénégal, garde intact ses chances. L’histoire post-électorale récente, démontre la stabilité du pays et préserve la confiance des investisseurs.

«L’investisseur interroge l’histoire. Sur ce point, nous n’avons rien à craindre. Notre démocratie mature contribue aujourd’hui, à rassurer les investisseurs », garantit-il. Sous ce registre, le professeur exige une évaluation objective du programme Sénégal émergent, très « ambitieux», qui a mis l’accent sur le développement des infrastructures. Fixer la date des élections, une condition nécessaire à l’investissement

«L’investissement nécessite une bonne capitalisation des infrastructures. Donc, il n’y a pas de crainte, si cette capitalisation est bien réelle », défend l’économiste. Les économistes restent unanimes sur le fait que l’économie repose sur la sécurité, la confiance et la stabilité.

« Fixer une date pour les élections serait une condition nécessaire pour pérenniser l’investissement.

Il y’a des investisseurs qui ont besoin d’être rassurés. Et, le Sénégal gagnerait à se situer des élections présidentielles », plaide le Professeur d’économie à la faculté des sciences et de gestion de l’Ucad, Dr Souleymane Keita.

D’après lui, le Pse très ambitieux qu’il soit, est un prolongement du programme, « Yonu Yookuté ». Et, le différend dans ce programme, est son mode de financement. « La non implication des privés dans la mise en place du Pse constitue le différend. Il faut des programmes innovants.

Mais, le manque de sérieux peut être une conditionnalité qui va créer des tensions sociales », regrette Dr Keita. La stabilité politique et le mode démocratique du pays, retient-il, permettent à l’investissement de trouver sa place. Avant de conclure que, « le Sénégal donne réellement des garanties, de la sécurité à l’investissement ».

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