Exclusif. Guinée-Bissau: Violent réquisitoire dans un rapport sur les droits de l’homme à paraître ce Vendredi

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Xalimasn.com

La Ligue Bissau-guinéenne des droits de l’homme (LGDH), lance ce vendredi son rapport sur la situation des droits humains en Guinée-Bissau. Ce sera en présence du ministre de la Justice Mamadou Saliu Djalo Pires et du Procureur général Amine Saad.

Le document de144 pages, publié sous le thème «la force sans discernement ou s’effondrer sous son propre poids», tente de refléter la situation réelle des violations des droits de l’homme en Guinée-Bissau entre 2008 et 2009. La liberté de la presse, les libertés individuelles, la défense des droits de l’homme, des droits économiques, sociaux et culturels ainsi que le droit à la santé sont les domaines, entre autres insuffisances, ciblées dans le rapport. L’administration de la justice, le fonctionnement des institutions démocratiques, les forces de défense et de sécurité et la situation du droit humanitaire en Guinée-Bissau figurent aussi en bonne place dans ce rapport à paraître ce vendredi à Bissau au siège de la LGDH.

Dans son rapport, la LGDH indique qu’il est impératif d’adopter des mécanismes pour contourner l’inversion actuelle de la pyramide des valeurs et de l’ordre social, marqués selon elle par l’intrusion des militaires qui continuent d’avoir un rôle négatif dans la définition de la direction politique de la Guinée-Bissau. Selon la LGDH, cette situation est reconnue par les principaux acteurs de la vie publique et politique du pays ainsi que les organes de souveraineté qui relèvent ensemble le constat du discrédit qui frappe le secteur de la justice, le degré élevé de la corruption au sein de l’appareil d’Etat, le manque de productivité et aussi l’absence d’une politique de lutte contre le chômage dans le pays. Relevant la maturité dont le peuple Bissau-guinéen a démontrée dans les différentes situations de crise, en particulier en Mars 2009, au moment des meurtres du président Joao Bernardo « Nino » Vieira et du chef d’état-major général des forces armées, Batista Tagmé Na Wai, la LGDH ajoute que l’enquête sur ces affaires reste à ce jour incomplète et sans suites.

La LGDH a ainsi fait plusieurs recommandations pour l’identification urgente suivie d’une traduction en justice des auteurs présumés de meurtres ou de préjudices moraux et matériels enregistrés dans le pays en 2009. La révision du Code de procédure pénale, l’augmentation du nombre de juges d’instruction ont été des requêtes pressantes parmi les autres recommandations formulées dans le rapport. Les défenseurs des Droits de l’Homme de la LGDH en Guinée-Bissau demandent aussi la fermeture de la prison secrète située à la base de la deuxième flotte au sud du pays tout comme ils demandent la fermeture de prison souterraine de la première flotte de la Marine. Enfin, la LGDH demande la création d’un centre pour la protection et les soins des enfants victimes de violence.

Par Frédéric Tendeng

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