Exclusif Week End Magazine : Idrissa Seck  » L’esprit de dépassement impose le pardon, le rassemblement pour le bien du Sénégal est à ce prix »

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« Ma constante recherche de consensus salutaire au service du pays m’a coûté beaucoup auprès de l’opinion »


C’est un Idrissa Seck à la posture d’homme d’Etat, « la naturelle posture présidentielle », comme dit un de ses proches conseillers, qui s’est livré sans détours insistant sur ses combats passés comme sur ses projets. Un d’entre-eux semble en vogue dans le discours du Président de Rewmi : « rassembler pour gagner, rassembler pour gouverner ».
Extraits :

Beaucoup de personnes qui étaient dans le camp de Wade vous ont mené une vie dure et vous ont enfoncé quand vous étiez dans les déboires, comment avez-vous vécu cela ?


Je vis ça avec beaucoup de philosophie. A partir du moment où leur complot est tombé à l’eau, je pardonne.


Quand vous les rencontrez qu’est-ce que vous vous dites ?

Par fois on en rit, parfois c’est douloureux, mais en tout état de cause c’est une page tournée. La chose la plus importante c’est le Sénégal, ce ne sont pas mes souffrances personnelles et comme le disait le Général De Gaulle : « La vie d’un homme d’Etat est une insignifiance au regard du destin d’une Nation.» Le destin de la Nation exige aujourd’hui le dépassement, l’oubli, le pardon et la jonction de toutes les énergies pour nous occuper des préoccupations des Sénégalais.


C’est la réalité politique qui vous pousse à cette attitude parce que vous avez certainement besoin de ces hommes-là pour la conquête du pouvoir ?

Ce n’est pas fondamentalement pour la conquête du pouvoir, parce que j’ai dit : «Rassembler pour gagner, mais rassembler pour gouverner le Sénégal.» Au-delà de ma famille politique, il y a des talents dans la population sénégalaise, la société civile, l’opposition dont la mobilisation est indispensable à une correcte prise en charge du Sénégal.

 

 

Mais l’opinion public ne pouvait comprendre que vous gardez des contacts avec Abdoulaye Wade, trouvez des compromis etc. Comment expliquez-vous cela ?


Je reconnais que cela m’a coûté énormément auprès de l’opinion et même des proches qui n’ont pas pu comprendre que je réponde, après tout ce qu’il m’a fait subir, à la main tendue par Abdoulaye Wade pour revenir au Pds.  Mais comme je l’ai indiqué, le destin du Sénégal passe avant tout. Lorsque j’ai compris en définitive que son cœur et son oreille étaient scellés et qu’un voile lui couvrait la vue sur des questions fondamentales en particulier la dévolution monarchique, celle du respect de la Constitution, des suffrages exprimés, j’ai pris mes dispositions. Sur toutes ces questions un désaccord existait entre le président et moi et un désaccord fondamental entre les priorités à prendre en charge : l’énergie, l’emploi des jeunes, la santé et l’éducation au lieu du monument de la renaissance, du Fesman. C’est après cela que j’ai pris la décision de ne plus le rencontrer et de ne plus dialoguer avec lui.


Vous n’avez jamais essayé d’expliquer ça à vos proches et à l’opinion publique ?

Oui, c’est vrai, mais c’est que la diplomatie ne se fait pas sur la place publique. Ça ne présentait pas d’intérêt de leur dire ce que je disais au Président parce que pour plus d’efficacité, il fallait que je le persuade des bonnes décisions à prendre. Il y en a ceux qui ont attendu d’être dehors pour parler et exprimer leur position. C’est dedans que j’ai mené le combat de la dévolution monarchique du pouvoir. Le 23 juillet dernier était pour moi une date anniversaire, parce que c’est le 23 juillet 2005 que j’ai atterri à la prison de Rebeuss dans le cadre de ce combat. En tant que premier ministre, en pleine déclaration de politique générale, interpelé sur les grands projets du chef de l’Etat et des délais de réalisation, j’ai dit que je n’approuvais pas les délais donnés par le Président. C’est en tant que membre du comité directeur de Pds que j’ai consulté des constitutionnalistes avant d’écrire une lettre au président de la République pour lui dire qu’il ne pouvait pas se présenter pour un troisième mandat. Je suis allé dans son palais, entouré de ses forces de l’ordre pour lui dire qu’il ne pouvait pas être candidat. Donc ma posture et ma constante revendication d’appartenir à la famille libérale ne m’ont jamais privé de mon combat sur les grandes questions de principes.

Votre silence a donné l’impression que vous étiez dans une logique de deal avec le président Wade parce que vous ne disiez pas ce dont vous discutiez ?

Voilà. Mais maintenant je le dis, et tout monde constate une constance absolue.

Week End Magazine

 

6 Commentaires

  1. en tou k je ne fais pas de la politique et je soutiens y en a marre ds ses idees mais il faut reconnaitre que idy il a ete trahi par des gens qu’il a soutenu jusqu’a ce qu’ils st devenus ce kil st aujourd8 . Moi en tou k je l’estime bien il me donne un certain Balla Gaye 2 ds l’arene dafa meune loumouy def teh am na fit.

  2. yow idrisa seck manonio nakh sathe sounou khalisbépou baparé beugenio diaye laminge wunékhe macki sall mola gana diange genla diupe ganla téye apoula diome ak ngore ndakh yow mélo néne butayé ga wékhe busuba ga nioule topale falé niune gamatuniuo saye wakh mana tonio wakh louniou geme merdy

  3. je pense que affairbi nekoul di comparer IDY ak macky.Nous tous nous savons que macky nose pas parler devant Idy ils se connaissent maintenant prioriter moy faire quitter le vieux c mieu

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