Externalisation de la bataille juridique pour la libération de Karim – Quand Opposition et défense prêchent dans le vide!

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XALIMA NEWS – Les possibilités de voir la décision de la Crei  condamnant Karim Wade et co-accusés, un verdict d’ailleurs conforté par la Cour suprême, être remise en cause au plan international sont presque nulles. Comme l’atteste Iba Barry Camara, professeur à la Faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar, qui a dit n’avoir pas souvenance qu’une  décision du genre ait été cassée par un avis contraire pris par des autorités internationales. Qui plus est, selon lui, la détention de Karim et cie n’est pas arbitraire.  

Quelles sont les chances dont disposent la défense de Karim Wade et l’’opposition (Pds et Fpdr) en externalisant au plan international, notamment au niveau des organes onusiens sis à Genève, la lutte pour la libération du fils de Wade et compagnie, condamnés par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) ?

L’on est tenté de répondre par la négative, si on se réfère à la réponse donnée par Iba Barry Camara, professeur à la Faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) sur l’externalisation de la bataille juridique entre Wade-fils et l’Etat du Sénégal à Genève. En effet, M. Camara, joint par la rédaction hier, lundi 31 août, indique qu’il n’a pas «souvenance d’une telle décision qui aurait été cassée suite à une décision contraire prise par les autorités internationales».

Pour lui, il y a bien évidemment d’autres voies  de recours au plan international, mais «ce ne sont pas à proprement parler des voies judiciaires, mais des voies politiques». A l’en croire, l’opposition peut bien chercher à ameuter l’opinion internationale, pour essayer de montrer que Karim Wade a été détenu arbitrairement, comme ils l’ont toujours clamé haut et fort. Mais, fait-t-il remarquer, «il n’y a même pas de détention arbitraire». Pour lui, il s’agit simplement d’une détention à la suite d’un jugement qui a été mené conformément aux lois et règlements en vigueur dans notre pays.

Toutefois, M. Camara a estimé que sur le plan communautaire, il y a une possibilité pour la défense de Karim et compagnie de saisir les organes de la Cedeao. A son avis, «du point de vue judiciaire et juridique, seule la Cour de la Cedeao pourrait se prononcer lorsque le motif retenu est relatif à la violation des droits de l’homme».

Si les faits sont avérés, a-t-il fait comprendre, «la Cour de la Cedeao peut faire injonction à ce que les autorités sénégalaises remettent Karim dans ses droits et éventuellement sanctionner pécuniairement le Sénégal. C’est simplement ça». Cependant, il a rappelé qu’une telle initiative, notamment au cours de l’instruction, avait été entreprise par les conseils de Wade-fils en vain. Car, selon lui, «on lui (Cedeao) a rétorqué que c’est conforme et en toute souveraineté que les juridictions sénégalaises se sont fondées sur la règle de droit pour juger Karim et le condamner». Qui plus est, selon lui, «il (Karim) a eu la possibilité de jouir de toutes les voies de recours. Et in fine, la décision est devenue définitive et irrévocable».

En tout état de cause, le professeur Iba Barry Camara dit ne pas croire qu’une telle démarche puisse prospérer et remettre en cause le verdict prononcé par les instances judiciaires du pays, conformément aux lois et règlements en vigueur. Cela, même s’il pense que l’opposition est dans ses prérogatives de vouloir essayer d’autres voies de recours.

A noter toutefois que, selon certaines indiscrétions, les avocats de Karim ont commencé à rallier Genève où ceux de l’Etat du Sénégal sont aussi attendus. Ce qui transfère du coup la bataille judiciaire au plan international, après une première manche gagnée par l’Etat du Sénégal.

Sud Quotidien

5 Commentaires

  1. Si Iba Barry Camara est sûr de ce qu’il dit, pourquoi l’état du Sénégal se fatigue à tenter de casser la décision de la commission de l’ONU ? Si la souveraineté d’un état était un argument suffisant pour que rien de ce que la cour de cassation, ou le conseil constitutionnel, de ce pays a décidé ne soit plus remis en cause à l’international, les accords internationaux n’auront plus aucun sens. Et pire, on ne pourra plus parler de dictature dans le monde. Parce que tout ce qui a été nommé dictature jusque là, dans le monde, avait eu la caution juridique et ultime des cours de cassation et conseil constitutionnel de ces pays.
    Depuis que j’ai écouté un professeur de droit dire que le juge a la prérogative d’exiger la présence de Bourgi au tribunal, même si ce dernier était entre vie et trépas (« bou doon sakh daye soukraate »), je n’ai qu’un seul rêve: être ministre de l’enseignement supérieur pour extirper certains cancers de l’Université.

  2. Mais petit, tu es déjà le ministre du mensonge, de la défense de l’indéfendable et du dialgati xibaar???
    Loo beugati nak??? Émuler ton thiouné de demi dieu ? Celui là même qui a intrusé le mémoire de fin d’études de sa petite soeur pour enfin avoir un diplôme ???

    Cato

  3. Mais petit, tu es déjà le ministre du mensonge, de la défense de l’indéfendable et du dialgati xibaar???
    Loo beugati nak??? Émuler ton thiouné de demi dieu ? Celui là même qui a intrusé le mémoire de fin d’études de sa petite soeur pour enfin avoir un diplôme ???

    Cato

    • On vous reconnaît fils de Samba Yela Diop l’ancien ministre Ya pas d’eau du PS qui a amené toute sa progéniture à l’extérieur avec l’argent du contribuable senegal ( SI AUJOURD’HUI ON A DES PROBLEMES D’EAU DANS LE PAYS C’EST A CAUSE DE VOTRE VILAIN, SAUVAGE ET VOLEUUUR PERE ) vous ne devrez même pas vous montrer dans la rue avec tout ce que votre papa a volé dans le gouvernement vous vous permettez de gueuler parce que vous amoulene diom sales fils de voleur. VOTRE PAPA DEVRAIT ÊTRE ENTENDU PAR LA CREI. Mais tôt ou tard il y ‘aura le jugement divin.

  4. Pauvre Professeur! Il décrédibilise la Faculté de Droit de l’UCAD. Il ose dire qu’il y a eu recours confondant par là la procédure de cassation au recours effectif (jugement de deuxième degré) qui se prononce sur le fond de l’affaire incriminée. Les procédures de la CREI ne prévoient pas de recours effectif pour le mis en cause. Mais notre professeur est membre du réseau des universitaires de l’APR ceci explique cela et enfin il y a peut être l’effet du neddobandisme cher au professeur malick ndiaye

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