FERMETURE DE L’AUTOROUTE Le casse-tête des usagers de la nationale N°1

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Le tronçon rond-point Patte d’Oie Pikine (distant de 4,5 km) de l’autoroute à péage est fermée depuis le 24 octobre à la circulation. Conséquences, des embouteillages monstres sont notés sur la route nationale n°1 allant de Rufisque à Dakar depuis lundi. En attendant le démarrage du péage prévu à partir du 28 octobre pour tous les usagers, les banlieusards vivent un véritable calvaire. Venir à bout de l’axe Mbao Patte d’Oie via Pikine relève d’un véritable parcours du combattant.

La fermeture du tronçon Patte d’Oie Pikine, long d’environ 4,5 km jusqu’au 28 octobre oblige désormais de nombreux automobilistes à emprunter la route nationale n°1. Cette forte affluence sur cette route n’est pas sans conséquences chez les usagers. Depuis le lundi 24 octobre, la nationale n°1 a renoué avec les embouteillages monstres qui étaient jusque-là devenus un vieux sou venir. La situation a atteint son paroxysme les mardi et mercredi derniers où des usagers ont mis plus de trois heures pour venir à bout de l’axe Sicap Mbao rond-point Patte d’Oie.

Les usages en partance de la zone de Rufisque, Mbao, Keur Massar, et même venant de l’intérieur du pays, ont désormais la désagréable surprise de constater que les embouteillages débutent vers Sicap Mbao, pour s’étendre sur toute la nationale, dans le sens banlieue Dakar, jusqu’au rond-point de la Patte d’Oie. Pour ceux qui attendent le levé du soleil pour quitter la zone, les ennuis commencent pour eux bien avant.

C’est à peine si les longs fils continus de voitures, qui s’étendent sur plusieurs km sans interruption, bougent. Les grondements de moteurs et la fumée qui se dégage des échappements de certains véhicules polluent l’atmosphère. Des motocyclistes, pour contourner les bouchons, empruntent les passages piétions.

Face à cette situation, certaines personnes choisissent de faire confiance en leurs jambes. Ils marchent jusqu’à Poste Thiaroye ou SIPS, à partir d’où un peu d’amélioration est souvent notée dans la circulation, pour prendre un véhicule. Pendant ce temps, les discutions peuvent aller bon train dans les cars de transports en commun. Dans les bus et mini bus qui affichent le plein, la tension monte parfois. On assiste ainsi à des échanges de propos déplacés entre receveurs et clients (ou tout bonne ces derniers entre eux).

Selon un taximan les autorités ont fait exprès de laisser faire pour pousser les automobilistes à choisir l’autoroute dès l’ouverture du péage. «Le carburant est chère et les moteurs tournent alors que les véhicules n’avancent pas. C’est un gâchis. Le gouvernement en cautionnant la fermeture de l’autoroute veut pousser les automobilistes à opter pour le péage. Il sait qu’avec le ruée de tous vers la nationale il y’aura forcément un encombrement monstre. Ce qui devrait pousser les usagers à choisir l’autoroute dès le démarrage du péage pour gagner du temps».

Mais c’est «peine perdu. Le tronçon est court et le tarif élevé. Je suis sûr que les transports en commun ne sont pas prêts pour le péage. Donc le problème restera entier, on reviendra à la situation d’en tant, les embouteillages avec comme conséquences des retards» soutient-il. Et de proposer sa solution : «l’Etat a les moyens de recouvrer les milliards investis sans faire payer les automobilistes. Il peut le répercuter sur les pièces des véhicules».

M. Mbengue, passager dans un mini bus est formelle. «La mesure ne va pas produire les effets escomptés. Au contraire, elle est venue au mauvais moment. Et je trouve que les tarifs proposés sont très élevés par rapport à la distance facturée. Donc ce n’est pas pour demain la fin de ce calvaire car nos cars de transport en commun vont continuer à emprunter la nationale, vue que des passages descendent à chaque arrêt».

Dès l’annonce de la mesure, le président de «Sos consommateurs», Me Massokhna Kane, a invité, à travers un communiqué, les usagers de la route à boycotter cette portion de l’autoroute. «Je demande aux usagers de refuser de payer tant que l’autoroute Dakar-Diamniadio n’est pas terminée et demande instamment au couple Eiffage-Senac de terminer l’autoroute avant de tendre la main pour se faire payer par les usagers» a-t-il lancé considérant que ce payement «est non seulement une atteinte aux droits des usagers, mais frise l’escroquerie».

1 COMMENTAIRE

  1. M. Kane si tel devait être le cas,ils n’allaient pas ouvrir ce tronçon durant tout ce temps là, ils auraient dû attendre la fin de tous les trvaux pour l’autoroute. Alors à mon avis celui à qui le péage n’arrage pas, il n’a qu’à s’engoufrer les embouteillage sur la RN1 et le problème est réglé. Ils n’obligent personne à utiliser ce tronçon. Donc à chacun son choix et la vie continue.

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