Disparu du landerneau politique sénégalais depuis plusieurs mois, El Haji Ousmane Ngom demande l’arrêt du bavardage et de la parlotte. Il annonce son nouveau combat.
C’est à Touba qu’il a retrouvé la voix. Jusqu’ici aphone et invisible sur le paysage politique et médiatique du Sénégal, le dernier ministre de l’Intérieur du régime libéral a fait dimanche son apparition dans la cité religieuse.
S’exprimant sur sa présence, Maître El Hadji Ousmane Alioune Ngom, accompagné de son épouse, dira : «Je suis venu au Magal comme d’habitude, pour prendre part à cet événement important de dimension mondiale, parce que le Magal dépasse l’Afrique, dépasse le Sénégal. J’ai dit quelque part que c’est un événement qui devrait être célébré par tous ceux qui sont de la race noire parce que Cheikh Ahmadou Bamba a rehaussé la dignité de la race noire avec les actes importants qu’il a posés et qui nous ont permis de conforter notre foi et également de pratiquer notre religion en toute liberté. Et c’est pourquoi je rends grâce à Dieu une fois de plus de m’avoir donné l’occasion cette année, de venir participer à ce grand événement et recueillir les bénédictions du khalife général des mourides Serigne Sidy Moctar Mbacké.
Interpellé sur les menaces d’actes terroristes qui pèsent sur le Sénégal, Ousmane Ngom dira : «Je n’ai pas d’appréhension connaissant le Sénégal, son dispositif sécuritaire, ses hommes et la qualité de l’Etat que nous avons. Je n’ai pas d’appréhension particulière par rapport à une menace immédiate pour notre pays. Je suis solidaire de toutes les mesures qui peuvent préserver l’intégrité de notre pays, sa sécurité, la sécurité de ses citoyens et de ses biens.»
Sur son invisibilité ces derniers temps, Maître El Hadji Ousmane Alioune Ngom, qui dit qu’il était en retraite spirituelle, affirme avoir gelé ses activités politiques au sein du Pds mais bientôt, il va sortir de cette retraite.
Toutefois, Ousmane Ngom prévient : «Ce n’est pas pour aller vers des invectives ou des querelles de chapelle parce que le moment n’est pas à cela. Le moment est au travail. Le moment est aux réalisations et aux résultats. Et c’est pourquoi, encore une fois, mon combat sera justement de me battre pour que notre pays puisse aller de l’avant, pour que notre pays puisse très rapidement franchir de très grands pas pour rattraper la Côte d’Ivoire qui est en train de sortir de l’ornière, ou d’autres pays qui, malgré des crises importantes qui les avaient mis par terre, ont su se mobiliser, constituer une union sacrée pour aller de l’avant. Je sais que le Sénégal est capable de le faire.»
Sera-t-il du côté de l’opposition ou du pouvoir pour mener ce combat, Maître El Hadji Ousmane Alioune Ngom entretient le flou et répond : «Je serai devant. Je serai ca kanam.».
Le Quotidien
