Focus sur Darou Salam Kael «Lieu de naissance de Serigne Mountakha Mbacké».

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Bassirou a 12 ans, mais semble en avoir moins. Chétif dans son grand caftan gris négligé, assorti d’un pantalon bouffant, tête baissée, les yeux rivés sur un exemplaire du Coran, le garçon est presque au terme de son séjour scolaire à Darou Salam Kael. Sur une natte crasseuse à même le sol, à l’ombrage d’un pavillon, isolé au côté droit de son maitre, le natif de Ndame (Touba) a fini de maitriser le Saint Coran. Il a entamé des cours de perfectionnement en écriture. Une plume à la main droite, une tablette en bois sur celle gauche, un encrier à côté, le jeune garçon doit calligraphier les 114 sourates du Coran de « Al Fatiha » à « An-Nas ». Tache ardue, mais passage obligatoire pour obtenir son sésame. A Darou Salam Kael depuis plus de cinq ans, Bassirou met les bouchées doubles et reste convaincu que c’est juste un test de niveau. Un examen qu’il promet de passer avec brio pour faire honneur à son maitre et sa famille, « Mon père ma confié à Serigne Mountakha Lô quand j’avais 6 ans. Depuis, je suis sous sa tutelle. Il ma appris le Coran et les écrits du Cheikh (Khassaïdes). Maintenant, tout ce que je veux, c’est lui remettre un exemplaire du Coran écrit de mes propres mains comme l’ont fait mes grands frères, confie-t-il, le verbe passionné.

La mine calme, le jeune talibé a fini de faire de Darou Salam Kael sa deuxième famille.
Accueilli, encadré, protégé et éduqué par Serigne Mountakha Lô ibn Serigne Moustapha Lô, père de l’Imam de la grande mosquée Massalikoul Djinane de Dakar, Serigne Bassirou Lô, le petit Bassirou est traité comme un membre à part entière de la famille. « Ici, nous avons tout ce dont nous avons besoin. Nous sommes bien encadrés. On allie apprentissage du Coran, travaux champêtres durant l’hivernage et le maraichage en saison sèche. Nous sommes entre de bonnes mains », souffle-t-il. A l’image de Bassirou, chaque année, ils sont des dizaines d’enfants à être inscrits au daara de Darou Salam Kael, l’un des laboratoires humains du quatrième fils de Bamba, Serigne Bassirou Mbacké, père de l’actuel Khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Bassirou. Situé à une vingtaine de kilomètres de Touba mosquée et à deux kilomètres de la commune de Kael, dans le département de Mbacké, Darou Salam Kael garde les airs d’une cité traditionnelle religieuse. Un hameau de quelques maisons debout au cour d’un paysage d’antan. Un havre coranique purifié de tout superflu. Le hameau est d’une tranquillité apaisante, un terroir sain de toute ambiance folklorique, que seules les voix des « talibés » déclamant les versets du Saint-Coran, bercent.
A Darou Salam Kael, les règles sont préétablies. Chacun connaît ses limites et sait ce qu’il a à faire. C’est le « maître daara », Serigne Mountakha Lô, qui reçoit. L‘homme est accrédité à recevoir les hôtes, c’est le Dieuwrigne daara», petit frère du maître des lieux, Serigne Bassirou Lô, Imam de la grande mosquée Massalikoul Djinane. Dans un caftan beige assorti d’un pantalon bouffant, Serigne Mountakha Lô connaît les coins et recoins de Darou Sal

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