Foncier et blanchiment d’argent: Wade veut sauver sa peau

Le magazine La Gazette vient de révéler un scandale qui touche personnellement le chef de l’Etat. Celui-ci est impliqué dans un méga transaction immobilière qui fleure bon le blanchiment d’argent. On comprend maintenant sa hâte et sa volonté de vouloir rendre l’actuelle loi réprimant ce délit moins contraignant. Wade veut sauver ses arrières

Voilà une affaire qui pourrait  des vagues durant plusieurs semaines tellement elle semble énorme. Nos confrères de l’hebdomadaire la Gazette révèlent en effet que « le chef de l’Etat Abdoulaye Wade a acheté un terrain d’une valeur de 1.182.049.650F Cfa. Ce terrain d’une superficie de 5435 m2, situé dans le village de Ngor Virage, serait la propriété de Cheikh Ahmadou Amar, un homme d’affaires âgé de 60 ans et vivant au Gabon. Le pot aux roses a été découvert , d’après le magazine, lorsque l’homme d’affaires s’est présenté à la banque pour déposer sa grosse cagnotte. En effet, les institutions bancaires, dans le cadre de la lutte contre le blanchiment d’argent, sont tenues d’alerter la cellule nationale de traitement des informations financières du Sénégal (Centif), chaque fois qu’une somme déposée dépasse 6 millions de francs. Sommé de dire qu’elle était la provenance de cette somme, l’homme d’affaires à alors expliqué qu’il l’avait reçue en cash du chef de l’Etat. Il produit même comme pièce justificative, une attestation de vente notariée, sur laquelle on peut lire : «Monsieur Abdoulaye Wade, avocat, demeurant à Dakar Point E(…) a acquis de Monsieur Cheikh Ahmadou, un immeuble non bâti sis à Dakar à Ngor virage, , d’une superficie de 5435 mètres carrés. Moyennant le prix principal de 1 milliard 182 millions 49 mille 660 francs Cfa ». la question est maintenant de savoir, où le président de la République a-t-il pu sortir cette somme d’argent en liquide ? Une chose est sure, cette opération suinte le blanchiment d’argent

En plein débat sur la réforme de la loi réprimant ce délit, ce nouveau scandale fait désordre. Ainsi Kotch ne croyait  pas si bien de dire dans son édition de jeudi 26 mai quand on parlait de ses affaires douteuses que le chef de l’Etat veut étouffer, dans sa volonté de supprimer la loi actuellement en vigueur. Une loi qui contraint le procureur de la République à transmettre au juge d’instruction les dossiers suspects épinglés par la Centif. Il apparaît clairement que si Cheikh Tidiane Sy est déterminé à mener jusqu’au bout cette réforme, c’est pour sauver finalement la peau du président de la République. D’ailleurs le groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent (Giaba), dans son rapport 2010, pointait le secteur de l’immobilier au Sénégal comme principal source de blanchiment des capitaux. «La propriété et le transfert de biens ne sont pas transparents. Le boom continu de la construction et les prix élevés des biens laissent penser qu’il ya de plus en plus de fonds d’origine douteuse au Sénégal», nous apprend le Giaba qui est un organe de la communauté économique des états de l’Afrique de l’Ouest. Une étude de la banque centrale des états d l’Afrique de l’Ouest a montré aussi que 92% de l’économie immobilière provenant des fonds d’origine inconnue de la banque centrale et des banques commerciales installées dans la pays.

Source Kotch