Frustré par la popularité de l’ancien Président brésilien : Wade dérape devant Lula

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Voulant peut-être se comparer aux succès obtenus par l’ancien Président Lula au Brésil, le Président Wade a présenté le Sénégal sous un jour radieux que seul lui et ses fidèles doivent avoir vu.
Wade persiste et signe. Il a sorti les Sénégalais de la pauvreté, et les signes en sont plus qu’évidents. Le président de la République a réaffirmé cette antienne une nouvelle fois hier, lors de la cérémonie officielle d’ouverture du Forum social mondial (Fsm), en compagnie de l’ancien Président du Brésil Ignacio Lula Da Silva, à la Place du Souvenir. Grâce à son action et à sa politique, le revenu par tête d’habitant au Sénégal, est passé de moins de 500 dollars américains à plus de 1 300 dollars, «soit une augmentation de plus de quatre fois, en quatre années environ, ce qui signifie que le Sénégal a franchi deux fois et demi, le seuil de la pauvreté», a ajouté le chef de l’Etat, avec son aplomb habituel. Et les démentis ne lui feront certainement pas changer d’avis.
Il a de même affirmé que le Sénégal est sorti de la dépendance alimentaire. Le Président Wade qui, contrairement à tous les Sénégalais, doit certainement se nourrir uniquement des produits du terroir, a déclaré à une assistance à laquelle le Président Lula venait d’indiquer que l’Afrique avait besoin d’assurer son autosuffisance alimentaire et de rompre les liens de dépendance avec les anciennes et nouvelles puissances coloniales, que le Sénégal est «aujourd’hui, autosuffisant sur le plan alimentaire. Nous produisons ici tout ce que nous mangeons ; ils sont rares les pays africains qui sont parvenus à ce niveau». Motif de fierté supplémentaire, «nous avons commencé à exporter du riz et de l’arachide vers la Chine», informe-t-il une assistance plus que dubitative.

Les succès de Lula agacent
Venu parler à des personnes auxquelles il n’a pas hésité à déclarer qu’il ne partageait pas leurs idées et leurs convictions, le chef de l’Etat a dû quelque peu se sentir dépassé par la forte popularité de son ancien collègue brésilien Lula Ignacio Da Silva. Ce dernier s’est fait fortement acclamer par une assistance dans laquelle, il faut le noter, il avait beaucoup de compatriotes. Même si les compatriotes de Wade n’ont pas eux, montré le même type d’enthousiasme envers leur chef…
Le discours de l’ancien dirigeant brésilien a été plusieurs fois interrompu par des applaudissements qui, au début, ont suscité une moue souriante de la part de son hôte, qui s’est transformée à la fin en une sorte de grimace agacée. Et d’entendre M. Lula égrener les succès obtenus par sa politique socialiste, n’a pas aidé à arranger les choses. L’ancien dirigeant brésilien s’est d’abord félicité qu’avec la dernière crise économique et financière, le fameux «Consensus de Washington», d’où sont sortis les Politiques d’ajustement structurel (Pas) de funeste mémoire, ait fait faillite et que «ceux qui, avec arrogance, nous donnaient des leçons sur la manière de diriger nos pays, n’ont pas su gérer leur économie». Et le fait que les pays d’Amérique latine, d’Asie et d’Afrique aient le mieux résisté à cette crise, démontre que «nous sommes une partie essentielle de la solution à la crise qui frappe le monde». Et le Brésil qu’il a dirigé pendant huit ans, a démontré, par les résultats qu’il a obtenus, que «la pauvreté et l’exclusion ne sont pas inhérentes aux sociétés humaines». Ces résultats sont, entre autres, «28 millions d’êtres humains sortis de la pauvreté, 38 autres millions dont la situation s’est fortement améliorée, 15 millions d’emplois nouveaux créés, l’énergie électrique à des coins les plus reculés du pays, une grosse partie de la dette du pays remboursée avant terme, l’accès à l’université décuplé, même pour les enfants des plus pauvres». Et tout cela, en accroissant encore plus la démocratie, les libertés fondamentales, et la participation.

Comparaison ?
Et c’est en voulant se mettre au même niveau de comparaison que le chef de l’Etat a, pour dire le moins, été emporté par ses rêves. Car le riz qu’il voit envahir les villes et les villages du pays, est tous les jours débarqué du Port de Dakar par cargaisons entières. Et la balance commerciale déficitaire du pays, démontre amplement que la tendance n’est toujours pas renversée, malgré les résultats de sa Goana. Et sur l’arachide, son Premier ministre lui-même a reconnu à la Fiara, l’échec de la campagne de commercialisation. Qui n’est qu’une débâcle de plus…
Quant au revenu per capita dans ce pays, tous les spécialistes, à commencer par ceux des services de la Statistique, payés par les deniers publics, affirment qu’il n’a pas encore atteint les 1 000 dollars américains, même s’il s’établit entre 650 et 750 dollars américains. Les bons points revendiqués en matière d’éducation, et qu’a reconnus la Directrice générale de l’Unesco, Mme Irina Bokova, qui a loué les Cases de tout-petits et les 40% du budget consacrés à l’éducation, ne sont pas non plus consensuels, tout le monde le sait au Sénégal. Alors ? Quant à vouloir mettre plein de gens de son côté, le chef de l’Etat a dû recourir à la loi sur la parité, dont les effets se verront dans les listes pour la prochaine législature, et dans l’adoption du nouveau Code de la presse…

lequotidien.sn

1 COMMENTAIRE

  1. wade le voyou ne peut meme etre un cireur de chaussure pour lula…… ce dernier a bati son …………e il a quitter le pouvoir la tete haute………………

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