Fugaku, le supercalculateur nippon devient l’ordinateur le plus rapide au monde

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Les superpuissances rivalisent d’ingéniosité depuis maintenant des années pour concevoir les plus puissants supercalculateurs au monde. Lors du dernier classement TOP500, le Japon a créé la surprise en prenant la première place du podium et en devançant les leaders du classement, les États-Unis et la Chine. Une performance remarquable qui n’a pas été observée depuis près d’une décennie de concours.

Fugaku, dont le nom correspond à l’appellation japonaise du mont Fuji, est le fruit de la collaboration entre Fujitsu et le Riken Center for Computational Science. Dotée de processeurs ARM et alimentée par l’A64FX à 48 cœurs de Fujitsu, cette merveille de technologie a déjà participé avec succès à des recherches sur le COVID-19 et permettra certainement, dans un futur proche, de résoudre des problèmes jusqu’ici insolubles.

Avec sa vitesse de 415 pétaflops, soit environ 415 millions de milliards d’opérations par seconde, Fugaku devient le superordinateur le plus rapide au monde. Il sera d’ailleurs entièrement fonctionnel à partir de 2021.

Des performances à couper le souffle

Pour la petite histoire, le projet TOP500 vise à classifier les 500 ordinateurs les plus puissants au monde.

La première place de ce classement a été détenue par Summit d’IBM pendant 4 années consécutives et près de 70 % des supercalculateurs présents dans cette classification appartiennent aux USA et à la Chine.

L’arrivée du Japon à la tête de ce classement a donc créé l’étonnement général puisque c’est la première fois que le pays du soleil levant remporte la première place du podium depuis son sacre de 2011.

Chose encore plus impressionnante, Fugaku n’a pas seulement remporté la première place du TOP500. Il a également raflé la première place des classements Graph 500 sur les charges gourmandes en données, HPL-AI sur la convergence des charges de Calcul Haute Performance et d’Intelligence Artificielle, et HPCG sur les limitations des accès de données. Un exploit qui n’a jamais été réalisé jusqu’à présent, et ce par aucun supercalculateur existant.

Les applications possibles

Les supercalculateurs sont utilisés majoritairement dans les domaines de l’informatique quantique ou de l’intelligence artificielle. Fugaku, bien que n’étant pas encore officiellement en activité, a cependant déjà participé à des simulations et des diagnostics relatifs à l’épidémie de COVID-19.

Un exemple de simulation avec Fugaku menée par le directeur de l’Institut Riken, Satoshi Matsuoka, a d’ailleurs permis de conclure qu’au moins 60 % de la population japonaise devrait être équipée de dispositifs de traçage du Coronavirus pour que cette approche porte ses fruits. D’autres applications concernant le développement de nouveaux médicaments, l’investigation de nouvelles solutions énergétiques ou la simulation de catastrophes naturelles sont également envisagées.

Néanmoins, la présence de Fugaku à la tête du classement risque d’être éphémère puisque les États-Unis envisagent déjà, dans les prochaines années, de lancer des supercalculateurs avec une puissance mesurée en exaflops.

Fredzone

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