Fuse Le temps de la décrispation

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Au sein du Front unitaire des syndicats de l’enseignement (Fuse), le temps est à l’apaisement. L’entité a décidé de suspendre ses préavis de grève. Une décision motivée par l’existence de quelques acquis et la volonté de laisser au gouvernement le temps de matérialiser ses engagements.

Le Front unitaire des syndicats de l’enseignement (Fuse) a décidé de surseoir à la lutte pour le reste de l’année. Cette entité qui regroupe deux coalitions de syndicats d’enseignants a fait savoir hier, lors d’une conférence de presse, qu’à l’unanimité, ses membres ont décidé de suspendre les préavis.

‘’Le Fuse considère que la mise en œuvre du protocole d’accords certes a connu des lenteurs, mais les luttes syndicales intenses et soutenues en 2015 et 2016 ont permis d’engager des acquis importants pour les enseignants et pour l’école’’, notent les camarades d’Amadou Diaouné et d’Abdou Faty, les deux coordonnateurs.

Ce n’est pas la seule raison de la suspension, puisque le Front affirme que c’est aussi une réponse aux différentes sollicitations venant des Centrales syndicales, de la société civile dirigée par la Cosydep et des familles religieuses.

S’agissant des revendications des enseignants, le Front note l’existence d’acquis non négligeables, selon les secrétaires généraux. On peut citer les alignements indiciaires automatiques suite aux dépôts de dossiers de validation, d’intégration et d’avancement.

Il y a aussi le paiement intégral en 2016 des rappels d’intégration et d’avancement pour un montant global de 24,2 milliards, selon un échéancier précis. La mise en solde de 10 000 maîtres contractuels et professeurs contractuels suivie d’un ‘’engagement à solder le stock existant sur 4 ans au maximum’’.

Il s’y ajoute, selon toujours le Fuse, l’accélération du traitement des actes administratifs, avec l’organisation d’opérations ‘’coup de poing’’, en attendant la dématérialisation des procédures dans la Fonction publique prévue en août 2016.

Il est également à mentionner, parmi les acquis, la convocation des commissions d’avancement pour août 2016, le démarrage imminent de la viabilisation des zones d’aménagement concerté (ZAC), l’adoption consensuelle du projet d’arrêté ministériel portant gestion démocratique des enseignants ainsi que les progrès notés dans le décret relatif aux passerelles professionnelles.

Cependant, tous ces avancements ne veulent pas dire pour autant que les syndicats sont satisfaits de manière générale. Au contraire, ils veulent donner au gouvernement le temps de la matérialisation des engagements. En effet, le Fuse précise qu’il existe d’autres points non encore résolus, notamment celui des indemnités.

‘’Sur ce point, le Fuse exige la révision du système indemnitaire de la Fonction publique pour y corriger les injustices et iniquités, particulièrement au niveau de l’indemnité de logement. (…) Le Fuse attend du président de la République le partage de l’étude réalisée à cet effet et l’ouverture de négociations sérieuses et fructueuses sur cette question complexe et épineuse mais dont on ne peut plus faire l’économie’’, prévient-on.

Ainsi donc, en dépit de la décrispation, l’entité met en garde le gouvernement sur le non-respect des engagements. D’ailleurs, le Front prend à témoin l’opinion publique, le président de la République ainsi que le Premier ministre sur les conséquences d’une non-application des accords à date échue.

La corrosion du quantum horaire

Les grèves qui ont lieu dans le système éducatif ne sont pas de nature à perturber sérieusement l’année scolaire. La conviction est du Front unitaire des syndicats de l’enseignement.

De ce fait, les camarades d’Amadou Diaouné et d’Abdou Faty ne sont pas convaincus de la nécessité de réaménager le calendrier scolaire. ‘’Nous avons eu 3 plans d’actions de 48 heures. L’impact n’est pas aussi important sur le quantum horaire. Il n’est pas donc nécessaire de réaménager le calendrier, même si on peut le faire pour consolider les acquis comme ça a été le cas l’année dernière’’, soutient M. Diaouné.

Parlant du quantum horaire, Ibrahima Wane, secrétaire général de l’Organisation démocratique des enseignants du Sénégal (Odes), estime qu’un autre facteur souvent oublié est la multitude de fêtes notamment religieuses qui fait qu’il y a trop de jours chômés et payés.

Abondant dans le même sens, Ibra Diouf Niokhobaye, leader de l’Alliance démocratique des enseignants du Sénégal (ADES), pointe du doigt les réductions des horaires dans les établissements, dues à un manque d’enseignants.

Il affirme que son syndicat a noté que dans beaucoup d’écoles, des matières comme le français ou les maths qui doivent avoir 6 heures par semaine se retrouvent avec 4 heures. L’ensemble des ces facteurs font qu’au Sénégal, depuis presque 10 ans, on ne fait pas plus de 700 heures l’année alors qu’il faut 1 200 tours d’horloge.

enqueteplus.com

1 COMMENTAIRE

  1. Diaouné et Faty ne respectent pas les enseignants,ils prennent comme des moutons de panurge.Ils sont corrompus.Faty,tu nous a vraiment déçu,Diaouné ne représente que lui-meme mais toi,tu as un monde derriere toi,nous avons quitté Souleymane Diallo pour te rejoindre croyant que tu étais different de lui mais en réalité vous etes pareil.

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