GAMBIE : Un Bissau guinéen parmi les condamnés à mort, la LGDH condamne

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Selon un communiqué de la Ligue bissau guinéenne des droits de l’Homme, un citoyen bissau guinéen dont l’identité n’a pas été révélée, figure parmi la quarantaine de condamnés à la peine capitale qui attendent désespérément dans le couloir de la mort, la date de l’exécution de la sentence. Pour l’instant les autorités de transition n’ont pas encore réagit mais la rumeur  court déjà dans toute les rues de Bissau.

Depuis l’annonce de la triste nouvelle, nombreux sont ceux qui sont intervenus dans les média privés pour condamner la décision du maître de Banjul, même si parfois les actes pratiqués dans en Guinée-bissau ne sont pas loin de celui du sultan de Kanilay. Officiellement, la peine de mort est abolie en Guinée-bissau. La dernière vague exécutions remonte à 1986 au cour de laquelle, une dizaine de personnalités dont des officiers supérieurs, un Premier ministre et un Procureur général ont été passés par les armes pour tentative de coup d’Etat. La plaie est encore béante et trouble les esprits dans les familles des victimes.

Outre cet acte, de nombreux  assassinats politiques ou des scènes de violence avec parfois mort d’homme pratiquées dans le pays peuvent être facilement associés à des exécutions extrajudiciaires. La mort c’est la mort quel qu’en soit la méthode.

De part son importance et sa transcendance, le droit à la vie a gagné une dimension internationale par la force de la Déclaration Universelle des droits humains. Autrement dit la question des droits humains dépasse les frontières internes, se transformant en une affaire d’intérêt universel. C’est pour cette raison que la Ligue bissau guinéenne a condamné sans réserve l’exécution de neufs personnes dimanche dernier en Gambie. La Ligue lance un appel aux autorités de transition en Guinée-bissau, pour qu’elles actionnent des mécanismes légaux et diplomatiques afin que soit épargnée la vie du bissau guinéen qui croupis dans le couloir de la mort, attendant le jour de son exécution. La LGDH exhorte par ailleurs l’Union Africaine à transférer le siège de la Commission africaine des droits humains et des peuples vers un autres pays. Enfin la ligue dans son communiqué appelle à la mobilisation des ONG’s africaines de défense des droits humains de créer un front commun de sauvegarde des vies humaines en Gambie.

Loin de moi de faire un bilan macabre, mais si on compare le nombre de vies supprimées en Gambie du temps du Président Dawda Jawara à celles du règne Docteur Jammeh, l’on pourra conclure aisément que « Mag matna bay tchi rew » ( un vieux est toujours utile dans un pays). Le Président Jammeh doit comprendre que trop de sang ont été versé. Souvenez vous du coup d’Etat de Kukoy Samba Sanyang qui a fait des centaines de morts, civiles et militaires et dont les séquelles continuent encore à hanter l’esprit des gambiens qui ont vécus ces jours sombres de leur histoire. Quand un groupe de jeune sous-officiers à la tête desquels se trouvait un jeune sous lieutenant, taciturne, sans histoire qui a un esprit de troupe : Yaya Abdoul Aziz Junkung James Jammeh. Le coup d’Etat s’est déroulé sans effusion de sang, ce qui a permis à Yaya de gagner la confiance de ses nombreux compatriote. Mais comme disait Thomas Sankara, le pouvoir est comme une bouteille de whisky. Au premier verre, le buveur c’est le plaisir, au second il monte à la tête, au troisième c’est l’ivresse. Est-ce le cas en Gambie ?

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